Après la «rhinobligation» lancée en 2022 pour protéger les rhinocéros, la Banque mondiale émet une obligation destinée à lutter contre la pollution au plastique. Le coupon dépend en partie de la réussite de deux projets de récupération/recyclage
Le secteur privé peut-il gagner de l’argent en finançant la lutte contre la pollution au plastique? C’est en tout cas l’objectif d’une obligation d’un type un peu différent lancée par la Banque mondiale le 24 janvier. Cet outcome bond de 100 millions de dollars est une obligation basée sur les résultats: une partie des gains des investisseurs dépend des revenus dégagés par des projets de développement durable. En l’occurrence, de la vente du plastique recyclé dans deux programmes financés en Indonésie et au Ghana. Comment fonctionne cette obligation? Quel impact peut-elle avoir?
La Banque mondiale va donc soutenir les pemulungs, les récupérateurs de déchets en Indonésie. «Ce métier existe depuis le début du XIXe siècle dans ce pays qui subit une très importante pollution au plastique, tout comme le Ghana. Or le gouvernement n’a pas toujours les capacités financières pour lutter contre ce problème», décrit Erdika Wirengjurit-Bell, d’Impact Finance, une société genevoise spécialisée dans les investissements d’impact.
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