En 2017, Martine et Jean-Paul Clozel cédaient pour 30 milliards de francs leur société Actelion à Johnson & Johnson. Née de cette vente, leur nouvelle société Idorsia bat sérieusement de l’aile depuis quelques mois mais vient d’obtenir un feu vert aux Etats-Unis
Il y a sept ans, Martine et Jean-Paul Clozel signaient un des succès les plus retentissants de la pharma suisse en vendant Actelion pour 30 milliards de francs à l’américain Johnson & Johnson. Mais Idorsia, leur nouveau projet entrepreneurial né à la suite de cette vente, n’est pas parvenu à répliquer ce succès. Depuis plusieurs mois, la biotech connaît de grandes difficultés. Quasiment à court de trésorerie en juin dernier, elle a dû se résoudre à supprimer 475 postes à son siège d’Allschwil (BL), dont 300 licenciements. Elle emploie désormais environ 800 personnes. Mais ces dernières semaines, Idorsia a procédé à plusieurs annonces positives. La dernière en date: l’approbation mercredi par la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité américaine de régulation des médicaments, d’un nouveau traitement, le Tryvio.
Destiné à traiter l’hypertension artérielle en combinaison avec d’autres médicaments, il s’agit du premier traitement oral approuvé par la FDA utilisant une nouvelle approche thérapeutique en presque quarante ans, affirme Idorsia dans son communiqué. Le Tryvio s’adresse surtout aux patients dont les traitements actuels ne permettent pas de réguler la pression sanguine. Réduire la tension artérielle permet de diminuer le risque d’accidents cardiovasculaires. Selon les chiffres des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, la principale agence fédérale des Etats-Unis en matière de protection de la santé publique, presque un adulte sur deux (119,9 millions) souffre d’hypertension.
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