Jugé obsolète et trop difficile à tenir, le cadre de bonne gouvernance budgétaire de l’UE a été révisé après d’intenses discussions. Depuis leur mise en place, de nombreux Etats membres y contreviennent, illustration en graphiques
Les négociations auront été âpres, mais la réforme des règles budgétaires de l’Union européenne est désormais actée. En février, les négociateurs des eurodéputés et des Etats membres étaient parvenus à un accord après deux ans de discussions. Mardi, les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont adopté le texte présenté comme une solution pour permettre un redressement des finances publiques des Etats membres tout en préservant les investissements. Les trois principaux groupes politiques: conservateurs du PPE, sociaux-démocrates (S & D) et libéraux (Renew) ont accordé leur soutien à cette réforme, vue par des élus de partis de gauche comme un outil d’austérité.
Le texte doit être appliqué dès cette année la préparation des budgets pour 2025 par les ministres des Finances des Vingt-Sept. Outre la crise financière de 2008, d’autres événements sont venus aggraver la dette des pays membre de l’Union européenne. La pandémie de covid a notamment entraîné une hausse des déficits publics. L’Allemagne, qui durant la dernière décennie a le plus souvent dégagé un excédent budgétaire respectant les critères établis, a vu celui-ci basculer dans les chiffres rouges avec la crise sanitaire. La guerre en Ukraine pousse aussi les Etats membre à revoir à la hausse leurs dépenses en matière de défense, ce qui pourrait entraîner une nouvelle hausse des dettes, avec en parallèle les effets de la forte inflation qui a touché l’UE ces dernières années.
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