Il y a une dizaine d’années, l’apprentissage du mandarin rencontrait un fort engouement, notamment auprès des enfants. Cette tendance semble aujourd’hui s’essouffler
«Il a existé ce que j’appelle un phénomène de mode il y a une quinzaine d’années, qui voyait des élèves suisses ou européens vouloir apprendre le chinois dans une perspective professionnelle.» Comme le rappelle Philippe de Korodi, directeur général de l’école privée Champittet, dans le canton de Vaud, il fut un temps – pas si lointain que ça – où apprendre le chinois était très tendance. La Chine s’ouvrait au monde et faisait miroiter des perspectives économiques alléchantes pour les entreprises. Apprendre la langue de Confucius était alors vu comme un sérieux atout pour se démarquer sur le marché du travail ou comme un enrichissement culturel.
En une dizaine d’années, cet engouement que suscitait le chinois semble s’être essoufflé. «De ce que j’ai pu constater, relève Philippe de Korodi, cette tendance s’est tassée sans disparaître totalement. Je connais des étudiants qui choisissent le mandarin à l’université ou à l’école hôtelière par exemple. Il semble que sa maîtrise soit compliquée et qu’il existe, dans les relations avec la Chine, une tendance à utiliser finalement la lingua franca mondiale qu’est l’anglais», poursuit le directeur. Il dit aussi s’interroger sur l’incidence «d’un reflux de la mondialisation».
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