Comme le Suisse Globus, la chaîne de grands magasins, pièce maîtresse des centres-villes allemands, fait les frais de la déconfiture du groupe autrichien Signa. Sa direction veut croire dans l’avenir d’un concept que d’autres jugent démodé
L’immense magasin Galeria Kaufhof de l’Alexanderplatz, au centre-ville de Berlin, est quasiment vide en ce milieu de semaine. Malgré les soldes traditionnels du début d’année, les quatre étages de ce grand magasin de standing, où l’on peut dénicher cosmétiques, sacs et vêtements de marque, vaisselle et autres éléments pour la maison, attirent peu de monde en cette période marquée en plus par un froid glacial.
Depuis le 9 janvier, la chaîne allemande emblématique se trouve encore une fois au cœur de l’actualité. Sa direction a annoncé une nouvelle procédure d’insolvabilité… La troisième en quatre ans. Dans les allées du rayon alimentation, une vendeuse se veut positive. «On en a vu d’autres», lance-t-elle. «Je ne m’inquiète pas pour ce magasin. Il va tenir car il est trop bien placé en centre-ville. Quant à moi, je pars bientôt à la retraite alors je ne me fais pas de souci». Un peu plus loin, une de ses collègues fait mine de garder espoir. «Dans le pire des cas, on trouvera du travail ailleurs», note-t-elle. Il est vrai que le manque de main-d’œuvre est chronique dans la première économie d’Europe, notamment dans le commerce et les services.
Voir plus