Les marchés financiers s’excitent régulièrement pour des statistiques dont la pertinence est sujette à caution et qui sont de toute façon souvent largement révisées par la suite
En ce moment, les marchés financiers se passionnent pour les chiffres du chômage américain. Chaque publication fait l’objet d’anticipations fiévreuses, de projections et de tirage de plans sur la comète. Puis la révélation du chiffre magique déchaîne son flot de stupéfaction, de stupeur et de confirmations. Mais est-il bien raisonnable de prendre ces chiffres à la lettre, pour ainsi dire?
Ces derniers mois, une mauvaise nouvelle a été considérée comme une bonne nouvelle. Davantage de personnes qui travaillent signifie davantage de salaires versés et donc à dépenser. Un taux de chômage bas stimule la consommation et donc l’inflation (en plus de la croissance). Les marchés espèrent donc que le chômage augmente car cela signifierait que l’économie se détériore. Cela pousserait la Fed à baisser ses taux afin de donner un peu d’oxygène aux entreprises et aux ménages. Un coût du crédit plus bas stimule l’économie, les profits des entreprises et donc les cours de bourse. Une remontée du chômage serait donc une mauvaise nouvelle pour les employés mais une bonne nouvelle pour les marchés.
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