Dans l’atelier de la marque argovienne, les montres sont faites à la main. Les horlogers partent de matériaux bruts et leur donnent vie en se servant exclusivement d’outils de l’ère pré-informatique
C’est quoi cette machine? «On ne sait pas!», répondent en canon Dominique Buser et Cyrano Devanthey, les deux horlogers créateurs d’Oscillon. Elle n’est pourtant pas arrivée par hasard, cette machine, posée là, au bout de la table. Mais il est vrai que l’on n’y comprend rien, à cette machine. Un cube de métal, coiffé d’un élevage d’engrenages et de leviers. Avec sa petite manivelle intrigante, qui se tourne d’un doigt, déclenche une étrange parade mécanique au bout de laquelle pend une pointe d’acier. Vraiment, vous ne savez pas à quoi ça sert? Encore une de vos Schnapsidee (ivresse de la cogitation, en langue d’outre-Sarine)!
Il faut dire que Dominique Buser et Cyrano Devanthey forment un sacré duo. Complètement à part du sérail horloger. Aussi satellitaire que leur atelier, planté comme un bloc erratique à Buchs, village giratoire de la campagne argovienne. Des idées schnaps, ils en ont plein. Ils en rient et les épinglent sur la porte d’une armoire. Ils les réalisent parfois. Comme ce stylo-bille à code inventé pendant le covid: absurdement génial, il faut le déverrouiller avant de l’utiliser.
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