La plus haute autorité judiciaire du pays a fait le choix de la souveraineté numérique pour son infrastructure informatique. Une approche qui tranche avec d’autres institutions publiques et privées
C’est un homme passionné par son métier qui nous accueille dans les locaux du Tribunal fédéral à Lausanne. Daniel Brunner, engagé en 1995 comme développeur, dirige depuis 2014 le service informatique de cette vénérable institution. Comme tous les secteurs de la société, la justice est elle aussi confrontée aux enjeux de la numérisation. Or, l’indépendance du TF doit être la plus grande possible, y compris au niveau technologique.
Sur ce plan, la plus haute juridiction du pays a fait un choix peu commun: pas de fournisseurs de services américains, mais des standards ouverts et des logiciels libres. «Nous avons choisi de mettre la priorité sur la pérennité de l’information et la protection des données, ce qui est beaucoup plus compliqué avec des outils propriétaires [leur usage est limité par l’entreprise qui les conçoit, ndlr]», explique Daniel Brunner, qui précise par ailleurs que ses propos reflètent son opinion.
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