Le fournisseur informatique bernois affirme que tout, ou presque, est rentré dans l’ordre. La Confédération, son principal client, dit la même chose. Mais plusieurs questions demeurent sans réponse s’agissant des responsabilités
C’était le 2 juin 2023. Le Temps révélait que des hackers avaient réussi à voler des données ultrasensibles touchant la sécurité de la Suisse. Plus de 3 gigaoctets d’informations et des milliers de documents liés à Fedpol, à des polices cantonales, à l’armée ou encore aux douanes étaient mises en ligne sur le darknet par les pirates du groupe Play. Au cœur de cette cyberattaque, le grand public découvrait un prestataire informatique extrêmement important pour le secteur public: l’entreprise Xplain, basée à Berne, qui s’était fait pirater.
Ce mardi matin, Xplain, qui compte 70 employés, sort de son silence, par un communiqué de presse, mais aussi par une campagne de communication – son directeur accordait ces derniers jours des interviews sous embargo à plusieurs médias, dont Le Temps. Andreas Löwinger l’affirme, après ce cataclysme, il y a presque un retour à la normale: Xplain n’a pas été déficitaire en 2023, elle n’a perdu ni client ni employé et «travaille avec confiance sur son orientation stratégique pour l’avenir».
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