Les erreurs de facturation révélées mardi par la Cour des comptes jettent de nouveau le doute sur la régie publique qui aurait par ailleurs rechigné à collaborer durant l’enquête. De quoi alerter les députés
Un mélange de surprise et d’agacement: au lendemain des révélations de la Cour des comptes sur la surfacturation au sein des Services industriels de Genève (SIG), les réactions politiques sont vives. Alors que la régie publique qui dispose du monopole de l’énergie dans le canton a déjà été épinglée par le passé pour des problèmes de mauvaise gestion voire de corruption dans l’affaire des éoliennes en 2014, est-on face à une agitation stérile ou à l’émergence d’un nouveau scandale?
Dans son rapport rendu public mardi, la Cour a détecté des erreurs dans le calcul des pertes sur le réseau électrique qui ont conduit les SIG à facturer 22 millions de francs en trop aux consommateurs entre 2008 et 2021, sur un total de 5 milliards. Au-delà du montant, l’attitude de la régie est pointée du doigt. Le magistrat à l’origine du rapport, Frédéric Varone, a évoqué le manque de collaboration des SIG, qui ont notamment bloqué l’accès à certains documents financiers. Au point que la Cour a dû faire intervenir le Conseil d’Etat. La régie publique aurait également refusé, dans un premier temps, les conclusions de l’enquête menée dans un «climat tendu». Une attitude qui interroge. Les SIG se croient-ils au-dessus de tout soupçon au point de refuser l’exercice de transparence ou ont-ils des choses à cacher?
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