
UBS s’est fixé d’ambitieux objectifs de croissance. Iqbal Khan, son directeur de la gestion de fortune, veut investir «massivement» aux Etats-Unis ces trois prochaines années
UBS veut aller concurrencer les majors américaines du secteur sur leur propre terrain en se développant aux Etats-Unis, a indiqué dimanche Iqbal Khan, le responsable de la gestion de fortune de la grande banque, dans une interview à la NZZ am Sonntag.
«Au cours des trois prochaines années, nous voulons investir massivement aux Etats-Unis et rattraper les principales enseignes» sur place, a-t-il déclaré. Selon lui, les clients d’UBS veulent avoir le choix qu’offrent les géants bancaires américains mais cherchent une alternative dans un autre pays. «Nous avons l’opportunité unique d’être une banque à l’offre complète, mondiale, basée en Suisse.» L’objectif est d’acquérir chaque année 150 milliards de dollars de nouveaux fonds clientèle.
Il balaye l’idée d’une banque trop grande au risque d’en devenir dangereuse. «Au contraire, sa présence mondiale est un avantage car elle offre plus de stabilité et rend l’activité plus prévisible.»
### Intégration des employés de Credit Suisse
Concernant les employés de
CREDIT SUISSE à intégrer dans la nouvelle structure, Iqbal Khan prône «transparence et présence». «Les collaborateurs veulent de la clarté et ensuite ils peuvent gérer les difficultés. Cela vaut pour tous les collaborateurs. La distinction entre CS et
UBS n’est pas importante pour moi», a-t-il souligné.
A ses yeux, il est crucial que l’intégration soit réalisée de manière équitable, transparente et selon la méritocratie. «Tout le monde doit pouvoir comprendre clairement que nous avons sélectionné la personne la plus compétente et la plus appropriée pour chaque poste», dit-il.
### Le futur CEO?
Iqbal Khan, 47 ans, est l’un des banquiers les plus en vue dans le monde et un transfuge de
CREDIT SUISSE, arrivé chez
UBS en 2019. Il est président de la division Global Wealth Management d’UBS depuis octobre 2022. Il est l’un des prétendants à la succession au directeur général Sergio Ermotti, revenu pour gérer la fusion des deux grandes banques.
Pour Iqbal Khan il est trop tôt pour évoquer le sujet d’autant, qu’il sera difficile de succéder à un homme de cette trempe. «La collaboration est excellente. C’est un patron dur mais juste. Sergio est une chance pour notre banque.»