Le faible niveau de cybersécurité de la Genève internationale est jugé alarmant

Un rapport du CyberPeace Institute démontre la fragilité des centaines d’ONG basées dans la Cité de Calvin. Le canton va davantage s’impliquer pour que Genève demeure attractive pour ces organisations

C’est un constat alarmant qui a été dressé jeudi par le CyberPeace Institute: les organisations non gouvernementales (ONG) basées à Genève sont des proies beaucoup trop faciles pour les pirates informatiques. Leur sécurité, et même leur survie, est en jeu lors d’une cyberagression. Et cette vulnérabilité générale peut porter atteinte à la Genève internationale dans son ensemble, ont esquissé à demi-mot plusieurs responsables, appelant à des mesures rapides.

Créé en 2019 et financé notamment par MICROSOFT, MASTERCARD et les fondations FORD et William & Flora Hewlett, le CyberPeace Institute s’est spécialisé dans la protection des ONG. Son rapport présenté jeudi à Genève estime que ces ONG sont «en danger». «Elles sont les cibles parfaites: elles gèrent, pour certaines, beaucoup d’argent. Elles gèrent des données très sensibles sur les populations qu’elles aident. Et leur niveau de cybersécurité est très bas, car elles n’investissent largement pas assez dans leur protection», résume Adrien Ogée, directeur opérationnel du CyberPeace Institute.