
Avec l’arrivée de taxes douanières sur les pièces détachées importées aux Etats-Unis qui doivent s’appliquer ce 3 mai, les constructeurs automobiles voient les difficultés s’accumuler. La crise qui touche les acteurs européens du secteur ne devrait pas s’adoucir ces prochains mois
Avant l’élection de Donald Trump, l’industrie automobile européenne était déjà à la peine. Ralentissement du marché asiatique, particulièrement en Chine, tensions commerciales sino-européennes et retard dans le domaine des véhicules électriques: les ingrédients d’un cocktail qui a éprouvé les constructeurs du Vieux-Continent. L’offensive douanière américaine ne devrait pas arranger la situation. Les chiffres publiés pour le premier trimestre montrent des signes de résilience chez certains constructeurs, mais restent globalement négatifs.
Parmi les chutes les plus impressionnantes, celle du groupe allemand Mercedes-Benz, qui a publié cette semaine un bénéfice net en recul de 43% à 1,7 milliard d’euros (1,6 milliard de francs) avec des ventes inférieures de 7% à celles réalisées sur la même période en 2024. Son compatriote et concurrent VOLKSWAGEN a lui enregistré des ventes en progression de 1,4% à 2,1 millions de véhicules avec un chiffre d’affaires qui s’est établi à 77,6 milliards d’euros (72,7 milliards de francs), soit une hausse de 2,8% par rapport au premier trimestre 2023. Cependant, son bénéfice net s’est effondré de 40,6% à 2,2 milliards d’euros (2 milliards de francs). Porsche, filiale de VOLKSWAGEN focalisée sur les véhicules haut de gamme, enregistrait une chute de 44% de son bénéfice net avec un léger recul de son chiffre d’affaires de 1,7%.
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