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Communication Officielle
Mercredi 28 février 2018, 19h00  (il y a 72 mois)

Ipsos en 2017: Un niveau d'activité encourageant grâce à un bon dynamisme au deuxième semestre

Ipsos en 2017

Un niveau d'activité encourageant grâce à un bon dynamisme au deuxième semestre


Chiffre d'affaires 2017 : 1 780,5 millions d'euros
Croissance organique 2017 : 2,4 %

Paris, 28 février 2018 - Pour l'ensemble de 2017, le chiffre d'affaires d'IPSOS est de 1 780,5 millions d'euros, au même niveau qu'en 2016.

Pour la deuxième année consécutive les effets de change ont joué de façon négative à hauteur de 2,1 %, reflétant notamment la détérioration de la valeur du dollar américain et de la livre anglaise vis-à-vis de l'euro. Quelques effets de périmètre, pour 0,4 %, ont également joué en négatif. Par contre, la capacité d'IPSOS à croître à taux de change et périmètre constants, est avérée avec une progression de 2,4 % sur l'année.
Au cours de la période octobre-décembre, le chiffre d'affaires en euros courants s'est établi à 512,6 millions d'euros, en baisse de 0,9 % par comparaison avec la même période de 2016. Les effets récessifs des évolutions des parités de change - 4,9 % l'ont emporté sur une évolution organique de 4 %, presqu'aussi vigoureuse que celle constatée au 3ème trimestre.
L'année 2017 offre un tableau contrasté. Une croissance soutenue au deuxième semestre à 4,4 % a succédé à la stabilité constatée pendant les 6 premiers mois de l'année.

Les évolutions marquantes en 2017 ressemblent à celles que nous avons observées en 2016 :

  • Les Nouveaux Services, développés dans le cadre du programme « New Way » progressent de 17 %.
  • Les pays émergents qui représentent 33 % de l'activité d'IPSOS en 2017 - contre 32 % en 2016 - progressent, toujours sur une base constante de 4,6 %, alors que les pays développés croissent, eux, de 1,4 %.

ÉVOLUTION DE L'ACTIVITÉ PAR RÉGION

Contribution au Chiffre d'affaires consolidé par zone géographique
(en millions d'euros)
2017 2016 Évolution 2017 / 2016 Croissance organique
Europe, Moyen-Orient et Afrique 767,6 760,3 1 % 3,5 %
Amériques 688,5 711,3 - 3,2 % - 0,5 %
Asie-Pacifique 324,4 311,1 4,3 % 6,5 %
Chiffre d'affaires annuel 1 780,5 1 782,7 - 0,1 % 2,4 %

Parmi les grandes régions, l'Asie-Pacifique enregistre le meilleur résultat, avec une croissance de 6,5 %, portée par la Chine, l'Inde, l'Indonésie et des marchés de plus petite taille comme le Vietnam et les Philippines.
La croissance de la zone EMEA à 3,5 % n'est qu'une moyenne. IPSOS réalise des performances très positives au Royaume-Uni, en Russie, en Turquie mais aussi en Espagne, en Pologne, en République Tchèque et dans plusieurs marchés au Moyen-Orient - notamment à Dubaï - et en Afrique de l'Ouest. Par contre, d'autres marchés d'Europe de l'Ouest, la France, les pays Scandinaves et pour des raisons diverses, certains pays tels que l'Egypte et le Kenya contribuent moins ou pas du tout à l'expansion d'Ipsos.
Enfin, la zone Amériques est un peu à la traîne. Elle affiche un taux de croissance de - 0,5 % annuel. Il est ceci dit encourageant de noter qu'au seul quatrième trimestre 2017, la progression organique d'IPSOS est positive à 3,5 %, après 2,8 % au troisième trimestre, redonnant donc des couleurs à des marchés qui avaient fléchi au cours du premier semestre. Les États-Unis en particulier ont affiché une meilleure performance au fur et à mesure de l'avancée de l'exercice.

ÉVOLUTION DE L'ACTIVITÉ PAR LIGNE DE MÉTIER

Contribution au Chiffre d'affaires consolidé par ligne de métier
(en millions d'euros)
2017 2016 Évolution 2017 / 2016 Croissance organique
Études Médias et Expression des marques 385,7 388,1 - 0,6 % 1,5 %
Études Marketing 944,9 961,5 - 1,7 % 1 %
Études d'Opinion et Recherche sociale 189,1 177,2 6,7 % 9 %
Études pour la gestion de la Relation
Client / Salarié
260,8 255,9 1,9 % 3,5 %
Chiffre d'affaires annuel 1 780,5 1 782,7 - 0,1 % 2,4 %

Par ligne de métier, les mêmes évolutions sont à l'oeuvre pour le dernier trimestre 2017 comme pour l'ensemble de l'exercice. La plus petite des lignes de métier qui opère sous le nom d'IPSOS Public Affairs et qui gère les programmes de recherche sociale et d'opinion publique ainsi que d'autres projets relatifs à la réputation institutionnelle des entreprises privées et publiques, continue de progresser vite avec un taux de croissance organique de 9 % pour 2017 et de 8,5 % pour le seul dernier trimestre.
En deuxième rang se situe la ligne de métier IPSOS Loyalty qui rassemble tous les programmes visant à mesurer et comprendre les relations que les entreprises entretiennent avec leurs clients. Elle enregistre une progression annuelle de 3,5 % et de 6,4 % entre octobre et décembre.
Enfin, IPSOS Marketing (études destinées à mieux comprendre les marchés et les consommateurs et informer les entreprises sur leurs politiques marketing) et IPSOS Connect (études sur les médias et les expressions notamment publicitaires des marques) représentent à la fois la majorité du chiffre d'affaires, respectivement 53 % et 22 % du revenu total de la société, et des taux de croissance modestes : 1 % pour la première et 1,5 % pour la seconde. Là encore, les performances du quatrième trimestre sont meilleures qu'au cours des trois trimestres précédents. Pour IPSOS Marketing la croissance organique sur les trois derniers mois est de 2,9 % à comparer au 0,5 % pour les trois premiers trimestres. Pour IPSOS Connect le même phénomène d'accélération se produit avec un taux de croissance supérieur à 3 % d'octobre à décembre contre 1 % pour la période de janvier à septembre.

De fait, quelles que soient les régions ou les lignes de métier, la performance de la fin de l'année est satisfaisante. Son niveau résulte de la combinaison de deux facteurs positifs : des ventes assez soutenues en fin d'année et le comblement du décalage observé au premier semestre entre une activité commerciale convenable et un niveau de chiffre d'affaires en retrait. Par conséquent, les niveaux d'activité du troisième trimestre ( 5 % en croissance organique) et du quatrième trimestre ( 4 %) ne sont pas plus représentatifs de la situation d'IPSOS que ne l'était la croissance de 0,1 % enregistrée au premier semestre. La vérité est au milieu. Le taux de croissance organique annuel à 2,4 % reflète bien la situation actuelle d'Ipsos. La société est capable de croître plus vite que ses concurrents internationaux les plus importants mais moins vite que le marché ne le permettrait. Le temps est venu de trouver un taux de croissance « structurel », c'est-à-dire de long terme, plus soutenu. L'opportunité est là. L'enjeu du projet « Total Understanding » est de réaliser ce potentiel.

PERFORMANCE FINANCIÈRE


Compte de résultat résumé

En millions d'euros 2017 2016 Variation
2017 / 2016
Chiffre d'affaires 1 780,5 1 782,7 - 0,1 %
Marge brute 1 156,7 1 160,4 - 0,3 %
Marge brute / CA 65,0 % 65,1 %  -
Marge opérationnelle 182,3 180,1 1,2 %
Marge opérationnelle / CA 10,2 % 10,1 % -
Autres charges et produits non courants (14,3) 0,1 -
Charges de financement (20,4) (20,8) - 2,1 %
Impôts (14,6) (44,3) - 67,0 %
Résultat net, part du Groupe 128,5 106,9 20,2 %
Résultat net ajusté*, part du Groupe 127,4 121,7 4,7 %

*Le résultat net ajusté est calculé avant (i) les éléments non monétaires liés à l'IFRS 2 (rémunération en actions), (ii)avant l'amortissement des incorporels liés aux acquisitions (relations clients), (iii) l'impact net d'impôts des autres charges et produits non courants, (iv) impacts non monétaires sur variations de puts en autres charges et produits financiers et (v) avant les impôts différés passifs relatifs aux goodwills dont l'amortissement est déductible dans certains pays

La marge brute (qui se calcule en retranchant du chiffre d'affaires des coûts directs variables et externes liés à l'exécution des contrats) est quasiment stable à - 0,3 %. Le ratio marge brute/chiffre d'affaires s'établit à 65,0 % contre 65,1 % en 2016, sous l'effet d'une combinaison de facteurs. D'une part, des facteurs favorables : une bonne capacité à maintenir les prix, la digitalisation de la collecte de données (qui atteint désormais 52 % de l'activité par enquête d'Ipsos) et la croissance des Nouveaux Services ( 17 %) dont les marges brutes sont souvent élevées permettent à la marge brute de progresser; d'autre part, le mix services/produits est moins favorable car la croissance est plus forte dans des activités où IPSOS gèrent des contrats de tailles importantes, notamment dans le domaine de la recherche sociale, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, et dont les marges brutes sont mécaniquement moins élevées.

En ce qui concerne les coûts d'exploitation, la masse salariale est en légère baisse de 0,6 % et le coût des rémunérations variables en action est stable à 10,1 millions d'euros.

Les frais généraux sont maîtrisés et diminuent de 4,4 %, en raison notamment de loyers optimisés dans certains pays.

Les autres charges et produits opérationnels qui incluent principalement des effets de change transactionnels sur les postes du compte d'exploitation, sont négatifs de 5,9 millions d'euros sur l'exercice contre un solde positif de 2 millions d'euros en 2016.

Comme annoncé, la marge opérationnelle est légèrement au-dessus du niveau de l'exercice précédent, après des investissements pour le programme « New Way » de 5 millions d'euros de coûts opérationnels supplémentaires (dont la moitié en masse salariale et l'autre moitié en frais généraux). Au total, la marge opérationnelle du Groupe s'établit à 182,3 millions d'euros, soit un taux de 10,2 % rapporté au chiffre d'affaires, en progression de 10 points de base par rapport à 2016.

En dessous de la marge opérationnelle, les dotations aux amortissements des incorporels liés aux acquisitions concernent la partie des écarts d'acquisition affectée aux relations clients au cours des 12 mois suivant la date d'acquisition et faisait l'objet d'un amortissement au compte de résultat selon les normes IFRS sur plusieurs années. Cette dotation est stable à 4,7 millions d'euros.

Le solde du poste autres charges et produits non courants et non récurrents s'établit à - 14,3 millions d'euros contre un profit net de 0,1 millions d'euros l'an dernier. Il prend en compte des éléments à caractère inhabituel non liés à l'exploitation et inclut les coûts d'acquisition ainsi que les coûts liés aux plans de restructuration en cours. En 2016, il enregistrait un produit net de 16 millions d'euros en relation avec le remboursement reçu d'Aegis en février 2016 pour solde de tout compte des litiges qui étaient nés suite à l'acquisition de Synovate réalisée en 2011. En 2017, des dépenses de restructuration et de rationalisation dont certaines liées au programme « New Way » (pour un total de 11,9 millions d'euros) ont été constatées ainsi que des provisions pour litiges sociaux au Brésil de 4,9 millions d'euros. 

Les charges de financement. La charge d'intérêt nette s'élève à 20,4 millions d'euros contre 20,8 millions d'euros en 2016, en baisse de 2,1 %, correspondant à la baisse de l'endettement net du Groupe et à la remontée des taux courts aux États-Unis (49 % de la dette brute est libellée en dollars).  

Impôts. Le taux effectif d'imposition au compte de résultat en norme IFRS s'établit à 10,2 % contre 28,8 % l'an dernier. Il intègre un profit exceptionnel et ponctuel de 24,5 millions d'euros (contre une charge de 6,5 millions en 2016), correspondant à une reprise de provisions pour impôts différés sur les amortissements fiscaux d'écarts d'acquisition des filiales américaines, le taux d'impôt projeté étant désormais de 21 % et non plus de 35 % aux États-Unis.

Le Résultat net, part du Groupe, s'établit à 128,5 millions d'euros en progression de 20,2 % par rapport à 2016.

Le Résultat net ajusté, part du Groupe, qui exclut les éléments non monétaires et non courants ou récurrents, s'établit à 128,7 millions d'euros en hausse de 4,7 % par rapport à 2016.

Structure financière

Flux nets de trésorerie libre. La trésorerie libre générée par l'exploitation et nette des investissements courants est de 80,7 millions d'euros après une année 2016 record de 148,6 millions d'euros. Dans le détail :
- La capacité d'autofinancement s'établit à 194,8 millions d'euros contre 202,8 millions d'euros en 2016.
- Le besoin en fonds de roulement connaît une variation négative de 35,3 millions d'euros en raison de la hausse du poste clients sous l'effet notamment d'une croissance forte au dernier trimestre qui génère des encours clients importants au 31 décembre 2017.
- Les investissements courants en immobilisations corporelles et incorporelles, principalement constitués d'investissements informatiques, sont de 18,2 millions d'euros contre 18,6 millions d'euros en 2016.

En ce qui concerne les investissements non courants nets, IPSOS a investi 15 millions d'euros dans son programme d'acquisition, procédant notamment au rachat de minoritaires aux États-Unis et dans certains pays émergents (Chine, Jordanie et Amérique Centrale). 

Enfin, IPSOS n'a pas investi en 2017 dans son programme de rachat d'actions (destiné notamment à limiter les effets dilutifs de ses plans d'attribution d'actions gratuites et de stock-options existants pour ses actionnaires) car cela avait été fait en avance fin 2016, dans le contexte d'un rachat d'un bloc de titres IPSOS à LT Participations intervenu préalablement à la fusion entre les deux sociétés du 29 décembre 2016.

Les capitaux propres s'établissent à 966 millions d'euros au 31 décembre 2017 contre 939 millions publiés au 31 décembre 2016.

Les dettes financières nettes s'élèvent à 464 millions d'euros au 31 décembre 2017 contre 544 millions d'euros au 31 décembre 2016, grâce à la bonne génération de flux de trésorerie d'exploitation mentionnée ci-dessus et à la baisse du cours du dollar contre euro. 

Le ratio d'endettement net est de 48,0 % contre 58,0 % au 31 décembre 2016.

Position de liquidité. La trésorerie en fin de l'exercice s'établit à 137,3 millions d'euros contre 164,9 millions d'euros au 31 décembre 2016, assurant une bonne position de liquidité à IPSOS qui dispose par ailleurs de plus de 300 millions d'euros de lignes de crédit disponibles.

Il sera proposé à l'Assemblée générale des actionnaires du 4 mai 2018 une distribution de dividendes de 87 centimes par action au titre de l'exercice 2017, payable le 4 juillet 2018, soit une progression de 2,3 % et un taux de distribution voisin de 30 % ramené à un résultat net ajusté par action de 2,96 euros.

PERSPECTIVES 2018

L'année 2017 a marqué l'achèvement du déploiement du programme « New Way ». Grâce à 17 Nouveaux Services, IPSOS s'est adapté aux nouveaux besoins du marché. Le bilan est positif. La part des Nouveaux Services a presque doublé depuis 2014, grimpant de 7 % à 13 % du chiffre d'affaires d'Ipsos. Ils ont généré un revenu de 225 millions d'euros en 2017, à comparer à un revenu de 123 millions d'euros en 2014. Ils ont crû, en moyenne de plus de 20 % par an et encore de 17 % en 2017. Toute la croissance d'IPSOS - ou presque - a pour origine le déploiement de ces Nouveaux Services.
En 2018, ils devraient à nouveau connaître une progression à deux chiffres et donc soutenir la croissance de la société. Cela étant l'exercice a ses limites : les Nouveaux Services compensent l'atonie des autres services. C'est bien mais pas suffisant pour permettre à IPSOS de retrouver un rythme de croissance plus proche du haut de la fourchette. Rappelons que, depuis deux ans, IPSOS s'estime en mesure de réaliser, chaque année, une croissance organique d'au moins 2 % (bas de la fourchette) et d'au plus 5 % (haut de la fourchette). Tous les marchés se transforment. Toutes les entreprises et les institutions éprouvent plus que jamais le besoin de mieux connaître et comprendre quels sont les leviers de ces transformations et comment elles peuvent y faire face. L'hyper activité de nouveaux acteurs jouant du localisme, des préoccupations environnementales, de leur « proximité » aux consommateurs et aux clients, d'un accès plutôt facile à des financements abondants met en cause beaucoup de situations acquises. L'hyper compétitivité a pour conséquences la fragmentation des marchés, la remise en cause permanente de situations acquises, beaucoup de « positif » pour les consommateurs, beaucoup de « négatif » pour les salariés des entreprises - et leurs actionnaires -. L'usage croissant des technologies, bien financées pour être déployées vite et être vendues avec agressivité crée de l'enthousiasme mais aussi de l'anxiété, des améliorations de productivité mais aussi des pertes d'efficience, un surcroît d'offres mais pas toujours un volume de demandes supplémentaires.

Il ne sert à rien de se plaindre de la financiarisation de l'économie et de ses conséquences récessives sur les comportements des agents économiques comme l'adoption de nouvelles façons d'acheter - pour les consommateurs - ou de gérer - pour les entreprises -. On peut regretter les budgets « base zéro ». On ne peut pas nier que les gestionnaires des entreprises ont plus de questions que de réponses. Le constat dès lors est très simple : la disponibilité d'informations pertinentes sur la Société, les marchés et les gens, est un élément prédominant pour bien conduire le changement, bien décider des offres et des meilleures façons de les faire connaître, de les rendre présentes et intéressantes dans l'esprit des clients/consommateurs. L'information est en quelque sorte le « nerf de la guerre ». De sa maîtrise découle les bons choix, ceux qui différencient vainqueurs et perdants.

Dans ce contexte, des sociétés comme IPSOS et ses équivalents, installées depuis longtemps, bénéficiant d'une bonne réputation, d'une taille importante, d'une présence significative dans différents segments de clientèle et beaucoup de territoires, subissent des concurrences multiples. Leur marché est volumineux et en croissance. Leur rôle est important puisque les décideurs économiques et politiques attendent des informations mises à leur disposition, qu'à partir de faits établis, elles leur permettent de bien décider ce qu'elles doivent faire, de bien contrôler les effets de leur choix et in fine de gagner. IPSOS est en compétition avec des acteurs connus de longue date qui sont ses grands concurrents internationaux. Mais IPSOS est aussi habitué à être en concurrence avec des acteurs locaux, des équipes spécialisées dans un marché, une problématique, un groupe de clients prédéfinis. Dans cette compétition IPSOS affiche une réelle croissance et maintient une profitabilité honorable. Ces dernières années, IPSOS doit aussi faire face à d'autres concurrents.

Deux groupes de nouveaux acteurs sont actifs dans le marché des études de marché. D'un côté de nombreuses entreprises nouvelles disposant ou pas de solutions technologiques innovantes, souvent très spécialisées dans une problématique claire et unique, joue la carte de l'efficience. Elles produisent des informations simples, rapidement, à des niveaux de prix attractifs. Elles s'opposent aux « puissances établies » en vantant leurs performances opérationnelles et la clarté de leur offre. D'un autre côté de nombreuses sociétés de conseil y compris les plus puissantes jouent de leurs atouts : leur familiarité avec les dirigeants des entreprises associée à des capacités importantes d'élaborer des plans d'actions et de les déployer. Leur présence s'est accrue au nom précisément de l'importance de l'information. Puisqu'être informé devient décisif pour comprendre comment les marchés évoluent et se structurent, les dirigeants des entreprises deviennent plus attentifs et incitent leurs partenaires les plus fréquents à les accompagner.

Le programme « New Way » et les Nouveaux Services ont été une première réponse à cette situation. La démonstration a été faite qu'à condition de travailler différemment et mieux, IPSOS dispose des ressources scientifiques, techniques, de l'expérience opérationnelle, de la familiarité avec le sujet - décrypter la société, mesurer et comprendre les marchés, bien connaître les gens - pour offrir des solutions précieuses adaptées aux interrogations de ses clients, compatibles avec leurs moyens, respectueuses de leurs méthodes de travail.

Le projet « Total Understanding » est différent, en ce sens qu'il n'oppose pas l'existant au « nouveau », les services aux « Nouveaux Services », le traditionnel à la technologie, l'intelligence primaire à l'intelligence artificielle. Il a pour objet de rendre IPSOS compétitif dans deux segments du marché. Le premier est défini par la capacité de produire, grâce à l'ajout de solutions technologiques, des informations plus abondantes, de façon plus rapide et moins chère avec comme contrepartie pour le moment, des limites quand il s'agit de passer du simple au complexe, du normatif au flexible, de l'automatique à l'évolutif. Le second segment est moins technique ou technologique. Il s'appuie sur une maîtrise des sciences, par exemple les « behavioural sciences » ou les neurosciences. Il suppose aussi de disposer d'équipes compétentes capables d'écouter, de comprendre les problématiques des entreprises, de travailler client par client, de combiner différentes solutions - ou services - pour répondre à des sujets stratégiques ou plus tactiques plutôt qu'à simplement implanter une solution, un « produit » prédéfini, formaté pour répondre avec efficience à une quête standard.

Le projet « Total Understanding » a donc pour ambition d'aboutir à une mise à niveau de l'ensemble des services qu'IPSOS procure à ses clients depuis les études de climat électoral dans un pays précis jusqu'à la mesure quasi systématique de toutes les communications d'une entreprise qui gère des dizaines de marques dans le monde entier. Il a aussi pour objectif de faciliter l'extension des prestations de type « advisory » où le sujet est moins la donnée que l'insight, cette idée qui prépare la solution, qui prédétermine la décision.

Le projet « Total Understanding » réussira car les équipes d'IPSOS sont associées à son élaboration et sont au fur et à mesure renforcées par des experts sans lesquels il serait impossible d'assurer la qualité de prestations combinant efficience et contenus, datas et « data analytics », sciences et technologies.

Ipsos dispose aussi des atouts suivants :

  • Une large base géographique : le chiffre d'affaires de la société est composé de beaucoup de projets réalisés pour de nombreux clients dans un grand nombre de pays.
  • Une base de clients diversifiée : IPSOS a montré sa capacité à bien équilibrer activités globales et locales, clients majeurs sur un plan historique et clients représentant « les nouveaux acteurs » dans les « nouveaux marchés ».
  • Des services spécialisés : gérer des services spécialisés est une activité qu'IPSOS a initiée il y a longtemps. Aujourd'hui, il s'agit de proposer aux entreprises plus d'une soixantaine de services différents, bien identifiés, configurés pour être chacun de leur côté compétitif en termes de performance opérationnelle, de sécurité et de contenus. Pour d'évidentes raisons opérationnelles, ils sont regroupés dans une vingtaine de lignes de services distinctes. Il s'agit aussi de pouvoir les combiner chaque fois que cela est utile, soit pour les opérer avec plus d'efficacité, soit pour assister les entreprises à mieux se placer dans les marchés dans lesquels elles opèrent et les situations de concurrence auxquelles elles font face. Il s'agit donc d'être bon, service par service, et excellent dans toute combinaison qui se révèlerait pertinente pour mieux comprendre, mesurer avec plus d'exactitude, agir avec plus de pertinence. Peu d'entreprises peuvent à la fois parler de l'évolution de la Société grâce à une pratique en recherche sociale qui chaque année couvre plus de pays, collecter et analyser des données non structurées en nombre considérable, qu'il s'agisse du contenu de ce qu'il se dit, s'écrit, se montre dans les réseaux sociaux ou encore disposer des outils assurant une compréhension approfondie de l'évolution des marchés, de leurs structures ou de leurs dimensions futures.

Pour viser l'excellence dans tous les services, il est évident que le projet « Total Understanding » suggère également la mise en oeuvre d'un plan d'acquisition ciblé là où acquérir des compétences spécifiques sera jugé plus efficace que de les construire ex nihilo.

Le projet « Total Understanding » est au total un projet de croissance, rendu possible par le succès du projet « New Way », rendu nécessaire par l'intensité des concurrences, rendu attractif par un marché et des clients qui savent qu'en maîtrisant mieux l'information sur la Société, les marchés et les gens, ils peuvent consolider ou retrouver des positions concurrentielles fortes.

2018 sera donc l'exercice où le projet « Total Understanding » sera bâti et implémenté dans les différents marchés dans lesquels IPSOS opère. Sa date de démarrage opérationnelle est le 1er juillet 2018.

2018 devrait être une année de croissance à un rythme voisin de celui observé en 2017. La croissance totale de la société pourrait être supérieure si et seulement si IPSOS est capable d'acquérir et d'intégrer des entreprises disposant de compétences et de bases de clientèles renforçant la mise en place du projet « Total Understanding ».
À ce stade, il est envisageable que, malgré les investissements en temps, en acquisition de savoirs et de technologies induits par le projet « Total Understanding » la marge opérationnelle d'IPSOS soit, en 2018, en légère progression.

***
Ipsos a le plaisir d'annoncer la nomination d'un Responsable des Relations Investisseurs, Simon Derbanne, qui sera en charge d'assister le Directeur Général Délégué et Directeur Financier du Groupe, Laurence Stoclet, et son adjoint, Antoine Lagoutte, auquel il rapporte sur les sujets et les projets relatifs aux analyses financières à la communication financière et qui sera un point de contact complémentaire et dédié pour les analystes financiers et gérants de fonds.
Simon Derbanne, avant de rejoindre IPSOS, a accumulé plus de 10 ans d'expérience et occupé différents postes dans des sociétés spécialisées dans les relations investisseurs, la communication financière, et les opérations de levées de fonds pour les sociétés de petite et moyenne capitalisation. Il est titulaire d'un master de l'IESEG School of Management et a complété avec succès le programme du CFA Institute.

***

Annexes

  • Compte de résultat consolidé
  • État de la situation financière
  • État des flux de trésorerie consolidés
  • État des variations des capitaux propres consolidés

La plaquette des États financiers consolidés au 31 décembre 2017 est disponible sur le site d'Ipsos :
https://www.ipsos.com/en/regulated-informations/fr?year=2017
La présentation de l'activité et des résultats 2017 sera disponible le 1er mars 2018 sur le site :
https://www.ipsos.com/en/investisseurs

GAME CHANGERS


« Game Changers » est la signature publicitaire d'Ipsos.

Chez IPSOS, nous sommes passionnément curieux à propos des individus, des marchés, des marques et de la société. Nous aidons nos clients à naviguer plus vite et plus aisément dans un monde en profonde mutation.
Nous leur apportons l'inspiration nécessaire à la prise de décisions stratégiques.
Nous leur délivrons sécurité, simplicité, rapidité et substance.

Nous sommes des Game Changers.

Ipsos est coté sur l'Eurolist de NYSE-Euronext.
La société qui fait partie du SBF 120 et de l'indice Mid-60 est également éligible au SRD.

Code ISIN FR0000073298, Reuters ISOS.PA, Bloomberg IPS:FP
www.ipsos.com

 

Compte de résultat consolidé

Comptes annuels au 31 décembre 2017

en milliers d'euros 31/12/2017 31/12/2016
Chiffre d'affaires 1 780 453 1 782 691
Coûts directs (623 787) (622 244)
Marge brute 1 156 666 1 160 446
Charges de personnel - hors rémunération en actions (747 500) (751 754)
Charges de personnel - rémunération en actions* (10 094) (9 991)
Charges générales d'exploitation (210 865) (220 646)
Autres charges et produits opérationnels (5 931) 2 026
Marge opérationnelle 182 275 180 080
Dotations aux amortissements des incorporels liés aux acquisitions * (4 668) (4 786)
Autres charges et produits non courants * (14 364) 143
Quote-part dans les résultats des entreprises associées  217 (46)
Résultat opérationnel 163 460 175 391
Charges de financement (20 380) (20 811)
Autres charges et produits financiers *  633 (475)
Résultat net avant impôts 143 713 154 105
Impôts - hors impôts différés sur amortissement du goodwill (39 118) (37 765)
Impôts différés sur amortissement du goodwill * 24 482 (6 582)
Impôt sur les résultats (14 636) (44 347)
Résultat net 129 076 109 758
Dont part du Groupe 128 507 106 897
Dont part des minoritaires  569 2 861
Résultat net part du Groupe par action de base  (en euros) 2,99 2,40
Résultat net part du Groupe par action dilué (en euros) 2,94 2,36
     
     
     
     
     
Résultat net ajusté * 128 400 124 945
Dont Part du Groupe 127 385 121 657
Dont Part des minoritaires 1 015 3 288
Résultat net ajusté, part du groupe par action 2,96 2,73
Résultat net ajusté dilué, part du groupe par action 2,91 2,69

Etat de la situation financière

Comptes annuels au 31 décembre 2017

 

en milliers d'euros     31/12/2017   31/12/2016  
ACTIF        
Goodwills   1 159 352 1 259 193  
Autres immobilisations incorporelles    59 964 71 489  
Immobilisations corporelles    32 228 35 517  
Participation dans les entreprises associées     916 207  
Autres actifs financiers non courants    21 425 22 547  
Impôts différés actifs    21 252 18 184  
Actifs non courants   1 295 136 1 407 138  
Clients et comptes rattachés    617 660 624 406  
Impôts courants    13 517 15 204  
Autres actifs courants    75 802 78 677  
Instruments financiers dérivés    1 462 3 399  
Trésorerie et équivalents de trésorerie    137 267 164 892  
Actifs courants    845 708 886 579  
TOTAL ACTIF   2 140 844 2 293 717  
         
en milliers d'euros   31/12/2017 31/12/2016  
PASSIF        
Capital    11 109 11 109  
Primes d'émission