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Source : LeTemps.ch  (il y a 8 jour(s) )

Investissements: des repères à (re)trouver

Face aux incertitudes conjoncturelles, l’heure est à la recherche de valeurs sûres. Luca Carrozzo, responsable des investissements au sein de la Banque CIC (Suisse), décrypte les tendances du marché des fonds de placement et la stratégie de la banque, ancrée dans une approche orientée entreprises

Conflits géopolitiques persistants, politique américaine déstabilisante, votations et réglementations mouvantes: l’année 2025 apparaît, en termes économiques, comme un véritable défi pour les investisseurs, particuliers comme institutionnels. Notamment alors que les négociations entre la Suisse et les Etats-Unis concernant les droits de douane sont encore en cours. Dans ce contexte d’instabilité, où les certitudes vacillent, les fonds de placement conservent-ils leur attrait? Et une banque peut-elle encore conseiller efficacement ses clients alors que les repères traditionnels s’effritent?

Pour Luca Carrozzo, responsable des investissements au sein de CIC (Suisse), l’essentiel réside dans l’accompagnement et la clarté stratégique. Avec une expertise affirmée dans le conseil aux entreprises, l’établissement helvétique table sur une approche sélective et sur mesure des placements, en phase avec les mutations du marché. Retour sur les dynamiques d’évolution des fonds de placement au cours de la dernière décennie, sur l’impact des décisions américaines mais aussi sur la manière dont CIC (Suisse) entend se positionner dans un paysage bancaire très concurrentiel.

Quelle est la politique de CIC (Suisse) en matière de fonds de placement?

Luca Carrozzo: Notre équipe dédiée à l’asset management compte 12 personnes, dont l’activité principale se concentre sur la gestion stratégique des portefeuilles de nos clients, tant privés qu’institutionnels, comme des caisses de pension par exemple. Pour optimiser la gestion des portefeuilles de nos clients, nous nous concentrons autant sur la sélection et les performances de leurs titres vifs que sur des aspects de maîtrise et de limitation des frais. En ce qui concerne les fonds de placement, notre gamme compte cinq fonds que nous proposons aux clients de nos huit succursales (voir encadré). Outre cette gamme, nous recourons également à une liste de fonds de placement tiers, gérés en partenariat avec des acteurs bancaires établis en France ou encore au Luxembourg. Cette orientation nous permet notamment de répondre aux souhaits et aux demandes d’une clientèle européenne.

En ces temps tourmentés avec les Etats-Unis, comment les décisions politiques et les négociations en cours peuvent-elles influencer la politique économique helvétique?

La situation est en effet particulièrement complexe à l’heure actuelle, avec une interrogation principale qui reste à lever, à savoir celle qui concerne les 39% de droits de douane imposés à la Suisse. Une surtaxe américaine qui, si elle devait persister, placerait la Suisse parmi les cinq économies les plus visées par la politique économique américaine, au même titre que le Laos, la Birmanie, la Syrie et le Brésil. Le fait que les autorités politiques helvétiques aient été reçues par le secrétaire d’Etat Marco Rubio, et non par Trump lui-même, pourrait d’ailleurs indiquer que les négociations s’avèrent plus complexes et tendues que prévu. Actuellement, pour mieux saisir les réalités économiques liées aux surtaxes américaines, il faut savoir que les nouveaux droits de douane qui s’appliquent à la Suisse permettent aux Etats-Unis de percevoir près de 10 milliards de dollars par année. Dans tous les cas, l’important pour la Suisse consiste à ne pas diminuer ses échanges commerciaux avec les Etats-Unis, mais à parvenir à un accord suffisamment intéressant avec eux. Concrètement, il pourrait notamment s’agir pour la Suisse de diminuer le prix de certains de ses médicaments ou encore d’augmenter ses achats d’équipements militaires aux Etats-Unis.

Pour revenir aux fonds de placement, comment se caractérise l’évolution de leur gestion sur ces dix dernières années?

En étant présent dans le domaine de la gestion d’actifs depuis près de quinze ans, j’observe une tendance certaine en matière de gestion passive. Tout comme les ETF et les fonds indiciels, le fonctionnement des placements passifs consiste à reproduire exactement l’indice de référence. Par exemple, un ETF SMI suit l’évolution du cours de l’indice SMI, frais déduits. L’attrait pour ce type de gestion, dont le fonctionnement se calque sur les performances du marché boursier, a en effet gagné en importance, en attirant notamment une clientèle de jeunes investisseurs.

Comment CIC (Suisse) se positionne dans ce sens?

A nos yeux, la gestion active reste très intéressante et importante, en particulier dans un contexte économique caractérisé par une certaine volatilité. Si l’attrait pour les fonds passifs est toujours aussi palpable, nous pensons que l’intérêt pour un type de gestion plus active devrait se manifester de plus en plus. C’est d’ailleurs de cette manière que nous pouvons faire la différence avec les grandes tendances du marché, en tentant de surpasser les performances des principaux indices boursiers. Pour ce type de stratégies, la gestion des placements s’avère des plus importantes, le rôle du gestionnaire de portefeuille consistant à essayer de faire mieux que l’indice de référence grâce à des investissements ciblés.

L’intérêt pour un type de gestion plus active devrait se manifester de plus en plus

Selon vous, quelles erreurs sont encore trop souvent commises dans la sélection et la gestion de fonds?

L’une des principales erreurs que j’observe concerne le fait de ne pas monitorer continuellement les spécificités du fonds de placement dans lequel on a investi il y a plusieurs années. Un aspect sur lequel nous sommes d’ailleurs très attentifs, en veillant à contrôler les conditions des fonds de placement dans lesquels nous sommes actifs à chaque trimestre. Comme pour des titres vifs, il s’agit de vérifier régulièrement les performances et les conditions liées à un fonds, ne serait-ce que pour observer d’éventuelles hausses de frais.

Quelle place occupe aujourdhui linvestissement durable dans votre stratégie de sélection de fonds?

Nous sommes en effet très attentifs à cet axe, en proposant aux clients qui le souhaitent des possibilités d’investissement qui respectent des critères ESG stricts. Une tendance que l’on observe d’ailleurs de plus en plus parmi nos clients. Dans ce cadre, il s’agit par ailleurs de veiller à éviter les démarches de greenwashing que certaines organisations peuvent mener. Pour cela, il est important de ne pas se contenter de regarder le nom du fonds, mais aussi d’analyser les positions qui le composent. Nous bénéficions en outre de la gamme complète des fonds de notre actionnaire principal, le Groupe Mutuel Alliance Fédérale. Nous pouvons ainsi proposer des fonds La Française et BLI, par exemple, à des clients qui souhaitent mener une gestion active à l’internationale.

En étant également spécialisé dans les entreprises, en quoi cette expertise vous est-elle bénéfique de manière générale?

CIC (Suisse) a été créé par et pour des entrepreneurs il y a plus de 150 ans. Si les missions se sont parfois un peu diversifiées au cours du temps, nous sommes revenus à nos bases il y a 2 ans. C’est un savoir-faire que nous maîtrisons. Cette expertise nous permet donc de bénéficier d’un positionnement de proximité unique avec les acteurs du tissu économique. Cette activité constitue par ailleurs une porte d’entrée dans des domaines connexes, comme la gestion de fortune privée par exemple. Pour un acteur bancaire, le fait d’évoluer au plus proche des activités entrepreneuriales s’avère bénéfique, entre autres pour rester ancré dans les réalités économiques du terrain. Nous sommes par exemple spécialisés dans les caisses de pension et ouvrons même la nôtre à des particuliers.


154 ans d’excellence bancaire suisse

Fondé en 1871 par des entrepreneurs bâlois, CIC (Suisse) est passé du statut de pionnier en termes de crédits à celui de pilier du secteur bancaire suisse. Sa mission? Accompagner les entreprises et les particuliers fortunés à chaque étape de leur développement privé et professionnel. «L’entrepreneuriat fait partie de notre ADN depuis plus de 150 ans. Nous sommes aujourd’hui plus que jamais un véritable soutien pour l’économie suisse et ses acteurs», précise Livia Moretti, CEO de CIC (Suisse). Outre son siège principal à Bâle, CIC (Suisse) est présent dans sept autres succursales: Genève, Lausanne, Neuchâtel, Fribourg, Sion, Lugano et Zurich, et emploie 480 personnes. CIC (Suisse) est une filiale de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, l’un des groupes bancaires les mieux capitalisés d’Europe.

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«L'entrepreneuriat fait partie de notre ADN», explique Livia Moretti, CEO de CIC (Suisse). — © Marc Gilgen

Jeudi 28 août 2025, 12h01 - LIRE LA SUITE
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