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Communication Officielle
Lundi 26 avril 2021, 08h00  (il y a 35 mois)

Eramet : Chiffre d’affaires en hausse de 8 % au 1er trimestre 2021, porté par la forte croissance de la division Mines et Métaux

Paris, le 26 avril 2021, 7h30

COMMUNIQUE DE PRESSE

Eramet : Chiffre d’affaires en hausse de 8 % au 1er trimestre 2021, porté par la forte croissance de la division Mines et Métaux

  • Chiffre d’affaires consolidé de 838 M€ au T1 2021 en hausse de 8 % par rapport au T1 2020, porté par la forte croissance de la division Mines et Métaux ( 18 %) dont 9 % d’effet volume et 9 % d’effet prix (en euro)1, et malgré le recul des ventes de la division Alliages Haute Performance

  • Très bonne performance opérationnelle des activités minières historiques, sur un trimestre à la saisonnalité traditionnellement défavorable :

    • 1,5 Mt de minerai de manganèse produit ( 17 % par rapport au T1 2020) au Gabon
    • 1,1 Mth de minerai produit en Nouvelle-Calédonie ( 14 %) et 433 kth d’exports ( 31 %), malgré des perturbations sociétales et météorologiques

  • Progression exceptionnelle des opérations minières à Weda Bay en Indonésie avec 3,0 Mth de minerai de nickel produit ; forte contribution en cash2 attendue pour le Groupe en 2021

  • Forte hausse des prix des métaux en euro1 : minerai de manganèse ( 7 %), ferronickel ( 30 %)

  • Impact de la crise aéronautique sur la division Alliages Haute Performance, avec une baisse de 27% des ventes d’Aubert & Duval (« A&D »), par rapport à un T1 2020 qui était encore peu impacté par la pandémie

    • Maintien des actions de contrôle strict des coûts ainsi que de la trésorerie, qui reste élevée 

    • Perspectives 2021 :

      • Marchés : poursuite au T2 de la bonne dynamique de début d’année
      • Transformation stratégique : dans le cadre de la revue stratégique d’A&D, ERAMET a reçu une offre de reprise qu’il n’a pas retenue ; la cession de cet actif reste l’option privilégiée par le Groupe à terme
      • Opérations : les objectifs opérationnels sont confirmés

Christel Bories, Présidente-Directrice Générale du Groupe :

"Ce début d’année confirme notre trajectoire de transformation pour une croissance rentable. La forte dynamique de croissance de nos activités minières produit les résultats attendus : au 1er trimestre, nos performances opérationnelles continuent de progresser, dans un environnement de prix favorable. Notre chiffre d’affaires est en croissance significative par rapport à la même période de 2020 encore peu impactée par la pandémie.

En ce début d’année 2021, nous restons focalisés sur la protection de nos salariés, la maîtrise de notre trésorerie et la mise en œuvre de notre feuille de route stratégique.

Notre filiale A&D est toujours fortement impactée par la crise profonde du secteur aéronautique et nous adaptons les structures. La cession de cet actif reste l’option privilégiée par le Groupe à terme. Dans nos activités minières, la croissance organique de nos productions et le développement sur les métaux de la transition énergétique sont une source de forte création de valeur, à court comme à moyen terme.

Dans une période de pandémie qui appelle encore à la plus grande vigilance, je salue les efforts constants des équipes engagées pour concrétiser notre projet d’entreprise."

  • Sécurité et mesures de prévention de la pandémie

La gestion responsable de la crise sanitaire reste la priorité du Groupe. Le protocole sanitaire mis en place sur l’ensemble des sites du Groupe en mars 2020 fait l’objet de révisions régulières en fonction des évolutions de la pandémie et des recommandations des autorités locales.

Les équipes sont pleinement mobilisées sur la réduction des accidents du travail. Le taux d’accidents (TF23) s’établit à 2,0 en cumul à fin mars 2021, en très nette progression par rapport à fin décembre 2020 (- 51 %), avec un très fort recul du nombre d’accidents graves depuis un an.

  • Chiffre d’affaires du groupe ERAMET par activité
(Millions d’euros)1 T1 2021 T1 2020 Variation (M€) Variation2 (%)
DIVISION MINES ET METAUX        
BU Manganèse   389 359 30 8 %
BU Nickel   238 151 87 58 %
BU Sables Minéralisés 56 70 (14) - 20 %
Total Division 683 580 103 18 %
DIVISION ALLIAGES HAUTE PERFORMANCE    
A&D et Erasteel   155 196 (41) - 21 %
Holding et Eliminations 0 (2) 2 n.a.
GROUPE ERAMET 838 774 64 8 %

1 Données arrondies au million le plus proche
2 Données arrondies au % supérieur ou inférieur

Nota : l’ensemble des variations commentées du 1er trimestre 2021 sont calculées par rapport au 1er trimestre 2020, sauf indication contraire.

Le chiffre d’affaires du Groupe s’élève à 838 M€ au T1 2021, en hausse de 8 % ( 16 % à périmètre et change constant4 et compte tenu d’un effet change négatif de - 8 %). Cette progression est portée par une forte croissance de 18 % de la division Mines et Métaux, avec un effet volume et un effet prix (en euros) de 9 % chacun. L’activité de la division Alliages Haute-Performance reste fortement pénalisée par la crise aéronautique, avec un recul du chiffre d’affaires de 27% chez A&D.

  • Division Mines et Métaux 

Le début d’année s’est inscrit dans un contexte de marchés relativement porteurs pour les activités de la division Mines et Métaux, avec notamment des niveaux de prix élevés. Toutefois, le coût des entrants est en forte hausse sur le trimestre, notamment celui du fret et de l’énergie.

BU Manganèse

L’activité manganèse affiche une très bonne performance opérationnelle au T1 2021. La production de minerai s’est élevée à plus de 1,5 Mt ( 17%).

Le chiffre d’affaires de la BU Manganèse, qui représente plus de 46 % du chiffre d’affaires consolidé, affiche une hausse de 8 % à 389 M€ au T1 2021. Cette progression reflète la forte croissance organique des volumes de ventes externes de minerai ( 21 %) mais également la hausse des prix du minerai. En revanche, les ventes d’alliages de manganèse sont en légère baisse au T1 2021, ce qui ne reflète pas encore l’excellente dynamique du marché.

Tendances de marché & prix

La production mondiale d’acier au carbone, principal débouché du manganèse, a atteint 484 Mt5 au T1 2021, en hausse de 7,2 %5 par rapport au T1 2020 et en très légère baisse (- 0,5 %5) par rapport au T4 2020. La production en Chine (55 % du total mondial), soutenue par le bon dynamisme de son économie et notamment du secteur automobile, a progressé de près de 13 %5 par rapport à un T1 2020 fortement affecté par la pandémie. Dans le reste du monde, la production est en hausse de 1,2 %5, grâce notamment à l’Inde ( 7 %5), tandis que l’Europe affiche un très léger recul (- 0,4 %5) et que l’Amérique du Nord est en baisse de 7 %5. La remontée en puissance des capacités de production des aciéristes dans ces deux régions ne permet pas encore de faire face au rebond de la demande.

La consommation de minerai progresse de 9 %5 au T1 2021. L’offre mondiale de minerai de manganèse s’est ajustée avec une forte croissance de 18 %5 sur la période, tirée par la croissance des volumes au Gabon, le retour de la production au Ghana, et une moindre pression des prix sur les producteurs marginaux (par rapport à un faible niveau de production au T1 2020, compte tenu notamment des coupes de production de minerai en Afrique du Sud). Le bilan offre/demande est quasiment à l’équilibre et les stocks de minerai dans les ports chinois sont en baisse à 6,8 Mt fin mars 2021 (soit moins de 12 semaines de consommation).

Le prix du minerai de manganèse CIF Chine 44 % s’élève à 5,1 USD/dmtu6,7 au T1 2021 en moyenne, en forte hausse ( 17 % en dollar US, 7% en euro) par rapport au T1 2020 (4,4 USD/dmtu). Ce prix a également fortement progressé par rapport au T4 2020 (4,2 USD/dmtu). Au T1 2021, il est cependant particulièrement décalé à la hausse par rapport à la réalité des transactions, dont une partie a été conclue sur le mois de décembre 2020. Malgré la bonne dynamique du marché, les prix du minerai de manganèse ont connu une baisse récemment, en dessous de 5 $/dmtu actuellement, reflétant ainsi les craintes d’un retour à un marché excédentaire suite à une forte reprise de l’offre.

Les prix des alliages de manganèse en Europe ont fortement progressé au T1 2021, en raison d’un déficit d’offre, avec une hausse de 22 %6,7 pour le ferromanganèse moyen-carbone (affiné) et de 14 %6,7 pour le silico-manganèse (standard). Ces variations très favorables devraient pleinement impacter le chiffre d’affaires au T2 compte tenu du décalage d’un trimestre entre l’évolution des prix de marché et celle des contrats de ventes.

Activités

Au Gabon, dans le cadre du programme d’expansion de la mine, la production de minerai de manganèse de Comilog a fortement augmenté avec plus de 1,5 Mt ( 17 % par rapport au T1 2020). Les volumes de minerai de manganèse transportés ont augmenté de 11%. Les ventes externes affichent une hausse de 21 % à plus de 1,2 Mt sur la période.

La production d’alliages de manganèse s’est élevée à 194 kt, traduisant une production proche de la capacité des usines. Les volumes vendus d’alliages sont en baisse à 174 kt (- 4 %), le mix étant cependant favorable avec une part plus importante de produits affinés vendus.

Les niveaux actuels des prix de vente des alliages et de ceux du minerai consommé par les usines devraient conduire à un effet ciseaux très positif8 sur la marge des alliages de manganèse en 2021.

Perspectives

En Chine, de nouveaux objectifs environnementaux concernant les émissions de CO2 pourraient contraindre la production d’acier localement. Cette limitation de la production chinoise pourrait être compensée par une croissance de la production dans d’autres pays d’Asie, dont une large part pourrait être consommée en Chine. La demande en acier carbone devrait par ailleurs rester soutenue par le rebond entamé en Europe et aux Etats-Unis ces dernières semaines.

La poursuite de la reprise de l’offre de minerai de manganèse devrait faire progressivement basculer ce marché en excédent. Le marché des alliages en Europe connait actuellement une forte embellie à la fois en volume et en prix, avec une situation de sous-offre qui pourrait perdurer sur les prochains trimestres.

Dans le cadre du programme de croissance modulaire et optimisé de la mine de Moanda, et sur la base des volumes de minerai produits au T1, l’objectif de production de 7 Mt en 2021 est confirmé.

BU Nickel 

Le chiffre d’affaires de la BU Nickel s’élève à 238 M€ au T1 2021, en hausse de près de 60%, en particulier grâce à l’activité de négoce du ferroalliage de nickel produit à Weda Bay (contrat d’off-take) depuis le T2 2020, qui contribue à hauteur de 54 M€

A la SLN9, les ventes ont progressé de 11 % à 147 M€, reflétant la forte augmentation des prix du minerai de nickel et du ferronickel, ainsi que la croissance des volumes d’exports de minerai malgré le contexte perturbé de début d’année en Nouvelle-Calédonie.

Le chiffre d’affaires de Sandouville a doublé à 36 M€, reflétant un effet volume et un effet prix favorables.

Tendances de marché & prix

La production mondiale d’acier inoxydable, principal débouché du nickel, a atteint 14,2 Mt10 au T1 2021, en forte hausse de 24,2 %10 par rapport au T1 2020 alors fortement marqué par le repli du secteur automobile et la crise sanitaire en Asie. La Chine affiche une production de 8,4 Mt10 ( 41 %10) soutenue par les effets du stimulus gouvernemental et la reprise du secteur automobile. Le reste du monde progresse de 5,5 %10, tiré par la très forte progression de l’Indonésie ( 113 % à 1,1 Mt10), tandis que l’Europe et les Etats-Unis sont encore chacun en recul de - 4 %10, l’offre d’inox n’ayant pas encore retrouvé son niveau d’avant crise dans ces deux régions.

La demande de nickel primaire progresse de 24,2 %10 au T1 2021 à 636 kt10, soutenue par la production d’acier inoxydable ainsi que la demande accrue pour les batteries ( 32 %10).

La production de nickel primaire poursuit la trajectoire de forte croissance enregistrée en 2020, avec une hausse de 12,3 %10 à 655 kt10 au T1 2021. Les producteurs de NPI11 en Indonésie continuent de battre des records avec environ 200 kt produits au T1 2021, en hausse de près de 80 %10 par rapport à la même période l’année dernière. La production de NPI11 en Chine a été pénalisée par cette compétition accrue et baisse de plus de 20 %10 sur la période.

Le bilan offre/demande du marché du nickel présente ainsi un léger surplus au T1 2021 ( 19 kt10). Les stocks de nickel au LME12 et au SHFE12 sont en très légère hausse au T1 et s’élèvent à 269 kt à fin mars 2021, représentant environ 9 semaines de consommation.

Au T1 2021, la moyenne des cours au LME s’est établie à 8,0 USD/lb, en progression de 38 % par rapport au T1 2020, et de 10 % par rapport au T4 2020, avec un plus haut depuis 2014 atteint courant février à près de 9 USD/lb.

Le prix du ferronickel a quant à lui augmenté de plus de 40 % ( 30 % en euro), mais continue de connaitre une forte décote par rapport au LME, compte tenu de la concurrence accrue du NPI.

Les prix du minerai de nickel seaborne sont restés à des niveaux élevés au T1 2021, avec une moyenne de près de 100 USD/th13, en hausse de 48 % par rapport au T1 2020 : la disponibilité de minerai de haute qualité est limitée, et la Nouvelle-Calédonie en est la principale source d’approvisionnement.

En Indonésie, compte tenu du ban sur les exports mis en place début 2020, le prix du minerai produit et vendu localement se situe à des niveaux bien inférieurs. Les prix indonésiens sont définis en fonction des conditions du marché domestique, mais avec un prix plancher mensuel basé sur le LME, conformément à une réglementation gouvernementale publiée en avril 2020. L’index officiel pour les prix domestiques du minerai de nickel (« HPM Nickel »14) s’est établi en moyenne à environ 39 USD/th au T1 2021, pour un minerai à 1,8 % de contenu nickel et 35 % de taux d’humidité.

Activités

En Nouvelle-Calédonie, la production minière s’est élevée à 1,1 Mth, en hausse de 14 %, et ce malgré les perturbations locales du début d’année. Les blocages sociétaux liés à des discussions auxquelles la SLN n’était pas partie prenante se sont en effet poursuivis au mois de janvier. Conjugués à l’impact défavorable de la saison des pluies, ils ont pénalisé les activités de production, l’alimentation des fours de l’usine de Doniambo, ainsi que les exportations de minerai. La production de ferronickel est de ce fait en baisse de 17 % à 10 kt par rapport au T1 2020. Les ventes de ferronickel sont en recul de 24 % à près de 9 kt. Les volumes de minerai exportés à faible teneur suivent cependant la trajectoire du projet d’export et affichent une hausse de 31 % à 433 kth.

Fortement pénalisé par cette situation particulièrement dégradée de début d’année, le cash cost4 s’élève à 6,3 USD/lb au T1 2021 par rapport à 5,2 USD/lb au T1 2020. La croissance des exports de minerai n’a pas permis de compenser la baisse des volumes de ferronickel et l’impact défavorable du taux de change15. Cela démontre à nouveau la nécessité pour la SLN de pouvoir exploiter ses mines et opérer son usine dans des conditions normales afin de permettre la pleine réalisation de son plan de sauvetage dont les effets ont été très positifs au S2 2020.

Compte tenu des bons niveaux de prix, et de la poursuite de ses actions de maitrise du besoin en fonds de roulement et des dépenses, la trésorerie de la SLN16 est restée globalement stable au T1 2021.

En Normandie, à Sandouville, la production de sels de nickel et de métal de haute pureté affiche une progression de plus de 50 % à 2,3 kt au T1 2021, après avoir été fortement pénalisée au T1 2020 par un fonctionnement technique dégradé et par un arrêt de deux semaines lié à la crise sanitaire. Les volumes de ventes ont ainsi progressé de plus de 30 % à 2,1 kt. Les niveaux actuels de production restent toutefois toujours en-deçà de la capacité nominale de l’usine.

En Indonésie, à Weda Bay, la montée en puissance exceptionnelle de l’exploitation de la mine a permis de produire 3,0 Mth de minerai de nickel au T1 2021. En parallèle, la poursuite de la montée en puissance de l’usine a permis de produire 10,1 kt-Ni de ferroalliages de nickel basse teneur.

Perspectives

Après avoir connu un recul en 2020, la demande mondiale de nickel devrait poursuivre le rebond observé au T1 2021, tirée par la consommation de l’inox chinois et indonésien, ainsi que par la croissance des batteries pour véhicules électriques.

La production de NPI en Indonésie devrait encore s’accélérer tout au long de l’année tandis que les producteurs traditionnels devraient rebondir après une année 2020 marquée par la pandémie, entrainant le maintien d’un surplus d’offre en 2021, avec un niveau de décote significatif par rapport au LME pour le nickel de classe II17.

En Nouvelle-Calédonie, sous réserve d’un fonctionnement des opérations dans des conditions normales sur le reste de l’année, l’objectif de volumes d’exportations de minerai de nickel de la SLN est confirmé à plus de 3,5 Mth en 2021. Compte tenu des pertes de production du T1, la production de ferronickel de l’usine de Doniambo devrait s’établir en-dessous de 50 kt.

A Weda Bay, l’objectif de production de la mine est revu à la hausse à plus de 10 Mth en 2021 et celui de ferroalliages de nickel basse teneur est confirmé à environ 40 kt-Ni. Compte tenu des niveaux de prix actuels et des coûts de production très compétitifs de l’usine, en ligne avec ceux des producteurs chinois de NPI en Indonésie, la joint-venture est un contributeur important au FCF du Groupe18.

Par ailleurs, les études du projet hydro-métallurgique de nickel-cobalt raffinés avec BASF se poursuivent conformément aux objectifs fixés lors de la signature des accords fin 2020. En complément des études en cours, ERAMET et BASF évalueront en 2021 la possibilité d’accueillir de nouveaux partenaires pour les phases ultérieures du projet.

BU Sables Minéralisés 

Le chiffre d’affaires de la BU Sables Minéralisés est en recul de 20 % à 56 M€ au T1 2021, reflétant une baisse des volumes de ventes et un effet change défavorable, dans un environnement de marché dont les prix ne reflètent pas encore le rebond de début d’année.

Tendances de marché & prix

La demande mondiale de zircon connait un fort rebond depuis le début de l’année, portée par la reprise progressive de l’économie mondiale et notamment par le marché de la céramique (environ 50% des débouchés du zircon). En parallèle, la production de zircon a progressé par rapport au T1 2020 sans pour autant pouvoir répondre à la forte hausse de la demande. Le bilan offre/demande est ainsi désormais déficitaire.

Le prix de marché du zircon s’établit à 1 300 USD/t19 au T1 2021, sur la base des négociations trimestrielles de fin 2020, en-deçà de son niveau du T1 2020 (- 6 % en dollars US, -14 % en euros) et stable par rapport au T4 2020.

La demande mondiale de pigments TiO220, principal débouché des produits titanifères21, a également progressé au T1 2021 par rapport au T1 2020, tirée par la reprise économique mondiale. L’offre a suivi la même trajectoire et le déficit d’offre de pigments TiO2 est resté relativement stable. La tension sur la demande en laitier de titane de qualité CP (« CP slag ») tel que produit par TiZir en Norvège ne se reflète pas encore sur les prix de vente, établis sur la base de contrats trimestriels conclus fin 2020.

Le prix moyen du laitier de titane de qualité CP a ainsi baissé de 6 % à environ 750 USD/t22 (- 14 % en euros) au T1 2021 et de - 4 % par rapport au T4 2020.

Activités

Au Sénégal, la production de sables minéralisés23 est en recul de 9 % à 171 kt, affectée par une moindre disponibilité des outils d’extraction minière. La production de zircon est ponctuellement en baisse de 7 % à 13 kt. Les volumes de ventes de zircon sont en recul de 18 % à 14 kt, par rapport à un niveau élevé au T1 2020, compte tenu du cadencement des expéditions.

En Norvège, la production de laitier de titane est stable à 48 kt. Les volumes de vente ont cependant baissé de 19 % à 42 kt, certaines expéditions commerciales ayant été reportées au T2.

Perspectives

Le rebond des marchés des sables minéralisés devrait se poursuivre en parallèle de la reprise économique mondiale qui se matérialise progressivement. La demande devrait rester soutenue pour le zircon mais également rebondir pour le laitier de titane de qualité chlorure produit par l’usine norvégienne de TiZir, en particulier en Chine.

  • Division Alliages Haute Performance 

Le chiffre d’affaires de la division Alliages Haute Performance s’élève à 155 M€ au T1 2021, en baisse de 21 %. Les ventes d’Aubert & Duval (« A&D »)24 restent fortement impactées par la crise aéronautique et sont en recul de 27 % à 114 M€, par rapport à un T1 2020 marqué uniquement par les premiers impacts du ralentissement d’activité lié à la mise en place des mesures sanitaires. Les ventes d’Erasteel sont stables à 41 M€.

Tendances de marché & prix

Après avoir connu une chute brutale en 2020 provoquée par la pandémie, le secteur aéronautique, qui représente désormais un peu plus de 60 % du chiffre d’affaires d’A&D, continue d’être significativement impacté. Le trafic aérien affiche une baisse de 85 %25 depuis mi-mars 2020 par rapport à son niveau pré-crise26. Environ 30 % de la flotte est toujours à l’arrêt à date.

Après avoir atteint en 2020 un point historiquement bas, les livraisons et commandes d’avions connaissent toutefois une lente reprise au T1 2021, mais les cadences de production restent encore 45 % en-deçà de leur niveau pré-crise. Malgré la remise en service du 737 MAX (monocouloir), des difficultés techniques persistent chez BOEING sur ce programme comme sur ceux des longs courriers tels que le 777X. La première livraison de cet appareil est désormais prévue au T1 2024, ce qui impacte le Programme Avion et le moteur GE9X, amplifiant la crise globale du secteur.

Les marchés de la souveraineté nationale (défense et nucléaire) ainsi que ceux de l’énergie continuent de résister à la crise, notamment grâce à de vastes programmes d’investissements publics qui soutiennent la demande.

L’industrie automobile, qui représente près de la moitié des ventes d’Erasteel, poursuit la reprise entamée au S2 2020 en Asie. Ainsi, les ventes globales de véhicules légers ont progressé de 16 % au T1 2021 par rapport à la même période l’an passé, tirées principalement par les ventes en Chine qui sont quasiment revenues à leur niveau pré-crise.

Activités

Chez A&D, le chiffre d’affaires du secteur aéronautique est en recul de 39 % à 70 M€, compte tenu d’une base de comparaison qui n’avait pas encore été impactée par la crise. Cette baisse résulte principalement des recalages des programmes A350 et A320 NEO et du report du programme BOEING 787 qui ont pénalisé les ventes de pièces de structure, ainsi que celles des pièces moteur des programmes associés.

Le chiffre d’affaires Energie et Défense affiche une très forte hausse à 30 M€ ( 40 %), reflétant la croissance soutenue des ventes de disque pour turbines terrestres, notamment aux Etats-Unis, mais également les ventes de pièces pour des applications navales dans le secteur de la Défense en France.

Par ailleurs, A&D poursuit les actions lancées en 2020, notamment la finalisation de la revue des processus qualité, l’adaptation de la structure de coûts pour faire face à la dégradation de son principal marché et la maîtrise de la consommation de trésorerie.

En plus de la réduction des effectifs intérimaires en 2020 (environ 350 personnes), un Plan d'Adaptation de l’Organisation et de l'Emploi a été signé en avril avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives. Ce plan vise la suppression de 327 postes nets par le biais d’un plan de départs volontaires et comprend également la prolongation du dispositif d’Activité Partielle de Longue Durée (« APLD ») jusqu’à fin 2022. L’ensemble de ces mesures a pour objectif une baisse du coût du travail d’environ 50 M€ en année pleine. Elles sont complétées par une modération salariale.

Chez Erasteel, la stabilité des ventes reflète le retour des volumes vendus d’aciers rapides au niveau du T1 2020. Par ailleurs, l’amélioration de l’activité recyclage a permis de neutraliser l’impact devise défavorable et la baisse de la valeur des matières premières27 entrant dans la fabrication des aciers rapides et refacturées aux clients.

En revanche, les prises de commandes connaissent une hausse sensible, grâce à la conquête de nouvelles parts de marché, supportée notamment par le développement de nouvelles nuances28 ou de produits adaptés au marché américain.

Perspectives

Les prévisions du secteur aérien restent inchangées en matière de trafic passager et de cadences de production des principaux avionneurs. Les niveaux d’avant crise ne devraient être atteints qu’en 2024 au plus tôt pour les avions monocouloirs, tandis que la reprise devrait être encore plus lente pour les long-courriers.

Le marché de l’automobile subit encore les soubresauts de la crise sanitaire en ce début d’année, mais la production mondiale est attendue en hausse en 2021.

Dans le cadre de la revue stratégique d’A&D, ERAMET a reçu une offre de reprise qu’il n’a pas retenue. La cession de cet actif, stratégique pour la filière aéronautique, reste l’option privilégiée par le Groupe à terme. 

  • Perspectives

Les marchés de la division Mines et Métaux restent toujours bien orientés en ce début de 2ème trimestre, principalement grâce au dynamisme de l’économie chinoise, avec également de meilleures perspectives à court terme en Europe et aux Etats-Unis.

La division Alliages Haute-Performance continue de subir sur son marché principal la crise du secteur aéronautique, qui devrait mettre plusieurs années à se résorber.

Par ailleurs, les objectifs opérationnels et les sensibilités de l’EBITDA aux prix des matières et des autres facteurs externes sont confirmés pour 2021.

Calendrier

28.05.2021 : Assemblée Générale des actionnaires

28.07.2021 : Publication des résultats semestriels 2021

25.10.2021 : Publication du chiffre d’affaires Groupe du 3ème trimestre 2021

À PROPOS D’ERAMET

Eramet, groupe minier et métallurgique mondial, est un acteur clé de l’extraction et de la valorisation de métaux (manganèse, nickel, sables minéralisés) et de l’élaboration et la transformation d’alliages à forte valeur ajoutée (aciers rapides, aciers à hautes performances, superalliages, alliages d’aluminium ou de titane).

Le Groupe accompagne la transition énergétique sur des activités à fort potentiel de croissance, telles que le lithium et le recyclage.

Eramet se positionne comme le partenaire privilégié de ses clients des secteurs de la sidérurgie, l’aciérie inox, l’aéronautique, l’industrie des pigments, l’énergie, et les nouvelles générations de batteries.

En s’appuyant sur l’excellence opérationnelle, la qualité de ses investissements et le savoir-faire de ses collaborateurs, le groupe déploie un modèle industriel, managérial et sociétal vertueux et créateur de valeur. Entreprise citoyenne et contributive, ERAMET œuvre pour une industrie durable et responsable.

Eramet compte plus de 13 000 collaborateurs dans 20 pays et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 3,5 milliards d’euros en 2020.

Pour plus d’information, rendez-vous sur www.eramet.com

CONTACT INVESTISSEURS

Directrice des Relations Investisseurs

Sandrine Nourry-Dabi
T. 33 1 45 38 37 02
sandrine.nourrydabi@eramet.com


 

 

 
CONTACT PRESSE

 

Directrice de la Communication

Pauline Briand

pauline.briand@eramet.com


 

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Marie Artzner
T. 33 1 53 70 74 31 | M. 33 6 75 74 31 73
martzner@image7.fr

ANNEXES

  • Annexe 1 : Chiffre d’affaires trimestriel
En Millions d’euros1 T1 2021 T4 2020 T3 2020 T2 2020 T1 2020
DIVISION MINES ET METAUX
BU Manganèse 389 440 420 480 359
BU Nickel 238 323 216 215 151
BU Sables Minéralisés 56 74 63 69 70
Total Division 683 837 699 764 580
DIVISION ALLIAGES HAUTE PERFORMANCE
A&D et Erasteel 155 181 154 149 196
GROUPE 
Holding & éliminations 0 (2) (3) 0 (2)
Groupe Eramet
comptes publiés IFRS2
838 1 016 850 913 774

1 Données arrondies au million
2 Application de la norme IFRS 11 « Partenariats »

Annexe 2 : Productions et ventes

En milliers de tonnes T1 2021 T4 2020 T3 2020 T2 2020 T1 2020
                 
BU MANGANESE  
Production de minerai et aggloméré de manganèse 1 512 1 503 1 537 1 475 1 288
Transport de minerai et aggloméré de manganèse1 1 377 1 535 1 615 1 620 1 242
Ventes externes de minerai de manganèse 1 212 1 393 1 492 1 418 1 000
Production d’alliages de manganèse 194 186 170 146 196
Ventes d’alliages de manganèse 174 208 162 165 181
                 
BU NICKEL
Production de minerai de nickel (en milliers de tonnes humides)          
SLN 1 050 1 599 1 603 1 286 918



Eramet : Conversion de la dette de la SLN afin de renforcer le bilan du groupe Eramet Globenewswire.com
04 mars