Communication Officielle
Mardi 28 avril 2020, 08h00 (il y a 47 mois) Eramet : Chiffre d’affaires de 774 M€, en recul de 11 % au 1er trimestre 2020, sous l’effet de la baisse du prix des matièresParis, le 28 avril 2020, 7h30 COMMUNIQUE DE PRESSE Eramet : Chiffre d’affaires de 774 M€, en recul de 11 % au 1er trimestre 2020, sous l’effet de la baisse du prix des matières
Christel Bories, Président-Directeur Général du Groupe : "L’impact de la pandémie sur notre chiffre d’affaires du 1er trimestre est limité. Dès la propagation du Covid-19 dans le monde, notre priorité a été de protéger la santé et la sécurité de nos collaborateurs, leurs familles et nos communautés. En complément de nos actions internes, nous avons créé un plan de solidarité avec une dotation spécifique. La situation de nos opérations est contrastée suivant les pays, mais nous avons réalisé de nouveaux records opérationnels dans nos activités minières et poursuivi les travaux pour préparer le démarrage de Weda Bay Nickel. Les activités françaises de la division Alliages Haute Performance ont été affectées en mars par la mise en place de protocoles sanitaires dans les usines, et subissent désormais un fort ralentissement lié aux conséquences de la pandémie sur leurs marchés finaux. Nous sommes très attentifs et réactifs face à l’évolution de la situation que nous suivons à un rythme quotidien afin d’assurer la continuité de nos opérations. Nous avons pris des mesures immédiates pour réduire nos coûts, limiter nos investissements et préserver notre trésorerie et nous mettons tout en œuvre pour protéger l’emploi. Il est trop tôt pour mesurer l’impact de la situation sanitaire sur l’activité des prochains trimestres mais je salue l’exemplarité et l’engagement de nos équipes qui s’adaptent et traversent cette situation hors norme avec un fort esprit de coopération."
La sécurité est la priorité pour le Groupe. Face à la pandémie, ERAMET est pleinement mobilisé pour protéger la santé de l’ensemble de ses collaborateurs ainsi que de leurs familles et assurer, dans la mesure du possible, la continuité des activités en adaptant les organisations en relation étroite avec les employés, les fournisseurs et les clients. Le Comité Exécutif du Groupe réunit quotidiennement une cellule de crise, afin de prendre toutes les mesures sanitaires et opérationnelles nécessaires respectant en particulier celles dictées par les autorités compétentes. Un protocole sanitaire, élaboré en association avec la médecine du travail et après consultation des représentants du personnel, a été mis en place sur l’ensemble de nos sites pour maîtriser le risque de contagion au travail. Il a rendu possible la poursuite du travail ou sa reprise progressive après un arrêt temporaire, comme dans certains sites de la division Alliages Haute Performance en France. Des consignes très strictes sont appliquées pour respecter les règles sanitaires (distanciation sociale, utilisation de masques, lavage et désinfection selon les règles d’hygiène). Sur les sites tertiaires du Groupe, le télétravail a été mis en place pour toutes les personnes dont l’activité le permet. En parallèle, le Groupe reste fortement mobilisé sur les accidents du travail, dont le taux (TF21) s’établit à 4,1 en cumul à fin mars 2020, en constante baisse depuis plusieurs trimestres (- 24 % par rapport à 2019).
Activités opérationnelles Concernant la division Mines et Métaux, l’ensemble des sites du Groupe sont ouverts et opérationnels à date, dans un contexte qui peut évoluer très rapidement. Tous les centres miniers et les usines de la division produisent au nominal. En Indonésie, le calendrier de montée en puissance de l’usine de Weda Bay sur le 1er semestre 2020 est maintenu. Globalement, sur l’ensemble de la division, les livraisons du 1er trimestre ont pu être effectuées pour des volumes satisfaisants, mais il reste très difficile d’anticiper l’évolution de la situation sanitaire dans chaque pays et le niveau d’activité des clients dans les prochains mois. Concernant la division Alliages Haute Performance, après mise en place d’un protocole sanitaire, les usines d’Aubert & Duval fonctionnent à date avec un taux de marche d’environ 65 %. Ce dernier sera ajusté en fonction de l’évolution de la demande des clients et de l’analyse de leurs marchés. Le fonctionnement des usines d’Erasteel est plus contrasté, avec un bon niveau d’activité pour les aciers rapides produits par métallurgie des poudres, tandis que les aciers rapides conventionnels sont fortement impactés par une baisse de commandes des clients. Mesures économiques et préservation de la trésorerie du Groupe Le Groupe a renforcé et accéléré toutes les mesures prises pour préserver sa trésorerie afin de traverser cette crise sanitaire dont l’ampleur est inédite et la durée incertaine. Toutes les dépenses opérationnelles sont strictement encadrées avec un suivi strict et régulier par un comité dédié. Certains sites en France ont fait appel au dispositif de chômage partiel pour certaines fonctions, afin de limiter l’impact économique de la baisse d’activité. Les dépenses d’investissement ont été réduites ; le Groupe a annoncé début avril ne pas engager la construction de son usine de production de lithium en Argentine. Par ailleurs, comme annoncé dès le 19 février, il sera proposé lors de l’Assemblée Générale, qui se tiendra le 26 mai, de ne pas verser de dividende. Au 31 décembre 2019, le Groupe disposait d’une liquidité de 2,3 Md€, incluant les lignes de crédit non tirées à cette date pour un montant de 1,5 Md€. Au cours du 1er trimestre, l’ensemble de ces lignes ont été tirées par précaution et le Groupe a conservé un niveau de trésorerie élevé.
1 Données arrondies au million le plus proche. Nota : l’ensemble des variations commentées du 1er trimestre 2020 sont calculées par rapport au 1er trimestre 2019, sauf indication contraire. Au 1er trimestre 2020, le chiffre d’affaires du Groupe s’élève à 774 M€, en baisse de 11 %. A périmètre2 et change constant2, la variation du chiffre d’affaires est en recul de 14 %, en raison principalement d’un environnement de prix défavorable dans l’activité manganèse et de la baisse du chiffre d’affaires chez Erasteel.
BU Manganèse Le chiffre d’affaires de la BU Manganèse, qui représente environ 46 % du chiffre d’affaires consolidé, affiche une baisse de 17 % à 359 M€ au 1er trimestre 2020. La croissance des volumes de ventes ( 29 % pour le manganèse, 3 % pour les alliages) a permis de compenser en partie la baisse des prix de vente particulièrement marquée pour le minerai de manganèse (- 41 %). Tendances de marché & prix La production mondiale d’acier au carbone, principal débouché du manganèse, est en légère baisse à La consommation de minerai de manganèse a ainsi subi une baisse de - 3,8 %3 par rapport au 1er trimestre 2019. La production de minerai s’est ajustée, en baisse de - 4,1 %3. Il en résulte un bilan offre/demande toujours légèrement excédentaire. Au 31 mars, les stocks de minerai de manganèse dans les ports chinois s’élèvent à 5,8 Mt en légère augmentation représentant environ 10 semaines de consommation. Ils incluent 1,1 Mt de stocks dans des entrepôts sous douane non comptabilisés auparavant. Les prix de marché du minerai de manganèse CIF Chine 44 % sont en forte baisse au 1er trimestre (avec un prix moyen de 4,4 USD/dmtu4) par rapport à l’an dernier à la même période (6,6 USD/dmtu4, soit - 33,8 %5,6). Ils ont connu toutefois un rebond ( 7,8 %5) par rapport au dernier trimestre 2019 Le recul des prix a été en outre plus marqué pour ERAMET, dont les ventes de janvier et février avaient été conclues sur la base de prix spot plus bas en décembre 2019. Dans un environnement de marché qui reste globalement pénalisé par le net ralentissement de la production d’acier en Europe, accentué par la crise sanitaire, les prix de marché des principaux alliages sont en recul en Europe de - 6 %5 pour le silico-manganèse et de - 10 %5 pour le ferromanganèse au 1er trimestre. Ils ont toutefois connu un léger rebond par rapport au dernier trimestre 2019 ( 3,7 %5 pour le silico-manganèse et 3,2 %5 pour le ferromanganèse affiné), compte tenu de limitations de production dans le secteur en Europe. Activités Au Gabon, la production de minerai de manganèse de Comilog a de nouveau atteint un niveau trimestriel record à environ 1,3 Mt, soit 28 % par rapport au 1er trimestre 2019. Les volumes de minerai de manganèse transportés ont également augmenté de 25 %, grâce à une meilleure performance des moyens logistiques. Les volumes de ventes externes affichent ainsi une forte progression et s’élèvent à environ 1 Mt ( 29 %) sur la période. La production d’alliages de manganèse s’est élevée à 196 kt, en hausse de 3 % par rapport au 1er trimestre 2019 ( 20 % par rapport au dernier trimestre 2019) reflétant le niveau de production nominal des usines du Groupe. Les volumes vendus d’alliages affichent également une progression de 3 %, tirée par les ventes de produits standards. Perspectives La production d’acier est profondément impactée depuis la progression du Covid-19 dans le monde et les producteurs occidentaux ont annoncé des baisses de production significatives, qui devraient peser sur la demande en minerai et en alliages de manganèse. Du côté de l’offre de minerai et d’alliages, certains pays producteurs ont par ailleurs été conduits à arrêter ou limiter fortement leurs activités industrielles minières ou métallurgiques, tels que l’Afrique du Sud qui représente environ 40 % de la production mondiale de minerai (seaborne). Toutefois, la durée de ces limitations reste incertaine. Dans ce contexte d’instabilité de l’offre et de contraction de la demande, l’évolution du prix du minerai de manganèse reste incertaine : une hausse significative du prix moyen de marché a été constatée mi-avril à plus de 5,5 USD/dmtu. BU Nickel Le chiffre d’affaires de la BU Nickel s’élève à 151 M€ au 1er trimestre 2020, en recul de 8 %. A la SLN7, les ventes sont en baisse de 10 % à 132 M€. La forte augmentation des volumes d’exports de minerai de nickel conjuguée à la hausse des prix du minerai n’a que partiellement compensé le recul des ventes de ferronickel, qui s’explique à la fois par une contraction des volumes vendus et par une baisse des prix de vente. Le ferronickel s’est en effet vendu avec une très forte décote par rapport au prix du LME au Tendances de marché & prix Conséquence du repli du secteur automobile et de la crise sanitaire en Asie, la production mondiale d’acier inoxydable, principal débouché du nickel, est en forte contraction par rapport au 1er trimestre 2019 à La demande de nickel primaire est ainsi en recul de 13,5 % à 508 kt8. A contrario, la production de nickel primaire est en hausse au 1er trimestre 2020 par rapport à l’an dernier à 569 kt8 ( 2,9 %), portée par le développement continu de la production de NPI9 ( 15,2 %8) soutenu par l’Indonésie dans le contexte du ban en vigueur depuis le 1er janvier10 ( 53,4 %8). Le bilan offre/demande affiche désormais un excédent d’environ 60 kt8 qui a entraîné l’augmentation des stocks au LME11 et au SHFE11 à fin mars 2020. Ceux-ci s’élèvent désormais à plus de 250 kt ( 35 % par rapport à fin 2019), représentant environ 10 semaines de consommation. La moyenne des cours au LME au 1er trimestre 2020 est de 5,8 USD/lb en progression de 2,7 %12 par rapport aux cours du 1er trimestre 2019 à 5,6 USD/lb, et en baisse de 17,2 % par rapport à celle du dernier trimestre 201913. De plus, compte tenu de l’important recul de la demande pour l’acier inoxydable, le ferronickel s’est vendu avec une très forte décote par rapport au prix du LME sur la période. A l’inverse, suite à l’entrée en vigueur du ban Indonésien à compter du 1er janvier 2020, le prix du minerai de nickel seaborne (1,8 % CIF Chine) a connu une forte progression et s’élève à 67,7 USD/wmt14 en moyenne au 1er trimestre ( 32 % environ). Il est toutefois en baisse d’environ 7 % par rapport au dernier trimestre 2019. Activités En Nouvelle-Calédonie, la mise en œuvre du nouveau modèle économique de la SLN a continué à porter ses fruits au 1er trimestre. La production minière a atteint un record pour un 1er trimestre à 918 kth, en hausse de 5 %. Les volumes de minerai exportés à faible teneur affichent une hausse de 41 % à 331 kth, bien qu’ayant été pénalisés en début d’année par des mouvements sociaux au port de chargement de l‘un des centres miniers. La production de ferronickel à l’usine de Doniambo est en léger recul de 1 % à 12,1 kt, l’alimentation des fours étant toujours affectée par la teneur moyenne trop faible des minerais livrés à l’usine. Les ventes de ferronickel sont également en baisse (- 3 %) à 11,6 kt. Le cash cost2 s’élève à 5,2 USD/lb au 1er trimestre, en net progrès par rapport au 1er trimestre 2019 (- 11 %) tout comme au dernier trimestre 2019 (- 8 %). Ceci reflète notamment le développement de l’export de minerai, l’impact favorable du taux de change15 et la baisse des coûts énergétiques. Après un 2nd semestre 2019 qui avait permis de générer de la trésorerie, le contexte dégradé du marché du nickel au 1er trimestre a conduit la SLN à être de nouveau dans une situation de consommation de cash, malgré la baisse de son cash cost. Par ailleurs, afin de compenser l’économie insuffisante sur le volet énergie et de permettre d’atteindre l’objectif global de réduction du cash cost dans le cadre du plan de sauvetage, une demande d’autorisation complémentaire de 2 Mt d’exportations de minerai de nickel à faible teneur, en plus des 4 Mt déjà autorisées en avril 2019, a été déposée courant avril par la SLN auprès des autorités locales. A Sandouville, en Normandie, la production de sels de nickel et de métal de haute pureté affiche une baisse de 17 % à 1,5 kt au 1er trimestre 2019, pénalisée notamment par un fonctionnement technique en deçà des attentes et par un arrêt de deux semaines fin mars en lien avec la crise sanitaire. Les volumes de ventes sont restés stables à 1,6 kt. A Weda Bay en Indonésie, l’usine de NPI que le Groupe construit en joint-venture avec Tsingshan devrait être en mesure de démarrer au 1er semestre 2020, les fours étant actuellement en chauffe. La production minière a atteint les objectifs fixés sur le 1er trimestre avec la constitution d’un stock d’environ 1 Mt de minerai afin de permettre le démarrage de l’usine. Perspectives La progression de la pandémie se traduit actuellement par une contraction à la fois de la demande et de l’offre de nickel avec une ampleur contrastée. Certains pays producteurs de minerai ou de métal ont vu leur activité fortement impactée tels que le Canada, les Philippines, l’Afrique du Sud, Madagascar ou encore la Colombie. Le bilan offre / demande reste par conséquent très incertain. BU Sables Minéralisés Le chiffre d’affaires de la BU Sables Minéralisés affiche une hausse de 19 % à 70 M€ au 1er trimestre 2020, reflétant l’excellente performance opérationnelle des installations au Sénégal ainsi qu’une bonne résistance à la baisse des marchés. Tendances de marché & prix La demande mondiale de zircon est en baisse au 1er trimestre 2020 et suit la tendance constatée en fin d’année 2019, reflétant la contraction du marché des céramiques (environ 50 % des débouchés du zircon). Cette baisse est notamment alimentée par la pandémie avec le repli du secteur de l’immobilier en Chine. Les autres domaines d’application (marchés de la chimie et des réfractaires principalement) sont aussi en baisse. Le bilan offre/demande est ainsi toujours en excédent au 1er trimestre. Toutefois, TiZir n’a pas observé de baisse de la demande sur ses produits, ce qui semble refléter la constitution de stocks de sécurité chez les consommateurs de zircon en Europe notamment. Le prix de marché du zircon s’est ainsi érodé au 1er trimestre 2020, s’établissant en moyenne à environ La demande mondiale de pigments TiO2 (environ 90 % des débouchés des produits titanifères) a également diminué au 1er trimestre, impactée par l’évolution de la pandémie en Chine, tandis que l’offre s’est maintenue. En conséquence, le déficit d’offre de pigments TiO2 s’est réduit. La demande des producteurs de matières premières à forte valeur ajoutée a continué de soutenir la demande en laitier de titane de qualité CP (« CP slag ») tel que produit par ERAMET en Norvège. Ainsi, le prix moyen de marché du laitier de titane de qualité CP a progressé de 11 %18,19 à environ Activités Au Sénégal, la production de sables minéralisés20 est en progression de 10 % à 188 kt grâce à une performance opérationnelle21 record ( 12 %) alors que la drague poursuit ses opérations sur une zone du gisement à plus faible teneur selon le plan minier. La production d’ilménite est en hausse à 128 kt au 1er trimestre ( 19 %), celle de zircon en légère baisse à 14 kt (- 3 %). Les volumes de ventes de zircon ont augmenté de 32 % à 17 kt. En Norvège, l’usine a fonctionné à capacité réduite au début de l’année suite à un incident technique ponctuel. En conséquence, la production de laitier de titane est en recul de 9 % à 48 kt. Les volumes de vente ont cependant augmenté de 33 % à 52 kt, le 1er trimestre 2019 ayant été pénalisé par des conditions de marché défavorables. Perspectives Dans le secteur des sables minéralisés, la production mondiale est fortement affectée par la progression de la pandémie, en particulier en Afrique du Sud qui représente environ 30% de l’offre globale de zircon et environ 50 % de la production mondiale de laitier de titane. La baisse de la demande liée aux conséquences de la crise sanitaire pourrait également être significative dans les trimestres à venir, la contraction observée en Chine au 1er trimestre étant susceptible de se matérialiser dans le monde. Dans ce contexte de contraction simultanée de l’offre et de la demande, l’évolution des équilibres et des prix de marché reste incertaine.
Le chiffre d’affaires de la division Alliages Haute Performance s’élève à 196 M€, en recul de 10 %. Les ventes d’Aubert & Duval (« A&D »)22 sont stables à 156 M€, et ne reflètent pas encore le ralentissement annoncé début avril des cadences des grand donneurs d’ordre du secteur aéronautique, mais uniquement les premiers impacts du ralentissement d’activité lié à la mise en place des mesures sanitaires à la fois chez A&D et chez ses clients. Les ventes d’Erasteel baissent de 34 % à 40 M€, compte tenu du repli marqué du secteur automobile aggravé par la crise sanitaire et de la baisse des prix des matières premières. Tendances de marché & prix Le secteur aéronautique, qui représente plus de 70 % des ventes d’A&D, a eu une activité à un niveau nominal jusqu’à mi-mars avant d’être impacté par la crise sanitaire, qui a désormais d’importantes répercussions sur l’ensemble de la supply chain. Le secteur des turbines terrestres et de l’énergie semble s’être inscrit dans une dynamique plus favorable avec de nouvelles commandes enregistrées auprès des principaux donneurs d’ordre. Le secteur de l’automobile, qui avait déjà connu un fort recul fin 2019, continue d’impacter fortement la demande en outils de coupe et donc l’activité d’Erasteel dans les aciers rapides. A noter toutefois une bonne tenue du marché des aciers rapides haut de gamme issus de la métallurgie des poudres, en particulier en Asie. Activités Chez A&D, le chiffre d’affaires du secteur aéronautique est en hausse de 3 % à 115 M€, compte tenu d’une base de comparaison peu élevée au 1er trimestre 2019 et malgré la baisse des volumes de certains programmes aéronautiques au 1er trimestre 2020. De même, les ventes des secteurs des turbines terrestres, de l’énergie et de la défense affichent une progression de 19 % à 21 M€. A partir de mi-mars, la mise en place des protocoles sanitaires dans les usines françaises a conduit à des ralentissements ou des suspensions temporaires de certaines activités. A date, celles-ci ont repris avec un niveau de production à hauteur d’environ 65 % de la capacité nominale, et devraient rester limitées par les baisses de cadences attendues des grands donneurs d’ordre de l’aéronautique. La crise sanitaire affecte l’ensemble des fournisseurs de la supply chain aéronautique ainsi que leurs sous-traitants. Par ailleurs, le niveau de commandes liées à la souveraineté nationale (Défense principalement) est resté soutenu. Chez Erasteel, la production a été contrastée selon les sites au 1er trimestre : les aciers rapides issus de la métallurgie des poudres contribuent au bon fonctionnement des sites suédois, alors que la production des sites français, plus orientée sur les aciers rapides conventionnels, est réduite. Au 1er trimestre 2020, la baisse des prix des matières premières entrant dans la fabrication des aciers rapides a fortement pesé sur les ventes de la société. Perspectives Le secteur aéronautique devrait connaître un très fort ralentissement du fait de la baisse des cadences de livraisons d’Airbus et de BOEING, principaux donneurs d’ordre du secteur. Airbus a notamment annoncé pour les prochains mois une baisse de ses cadences de production, hors programmes militaires, réduites à environ 60 % de leur niveau d’avant crise. Une forte réduction de la production d’appareils de la famille A320, tout comme de celle des longs courriers, sans retour au niveau antérieur, est à prévoir dans les années qui viennent. Début avril, BOEING a stoppé la production d’avions commerciaux, avec l’arrêt de la dernière ligne d’assemblage en Caroline du Sud. Le constructeur est actuellement en cours de redémarrage de ses sites sans visibilité sur le rythme de production. Cette situation pénalise l’ensemble de la supply chain du secteur aéronautique. En conséquence, la production des sites d’Aubert & Duval concernés sera ajustée dans les trimestres à venir afin de s’aligner sur les baisses de cadences des grands donneurs d’ordre de l’aéronautique. De plus, la baisse importante de l’activité du secteur automobile devrait également continuer à peser sur Erasteel.
Dans le contexte actuel de la crise sanitaire, dont l’ampleur et la durée restent toujours inconnues, de fortes incertitudes continuent de peser sur l’économie mondiale et en particulier sur les marchés des matières premières, y compris ceux sur lesquels ERAMET opère. De plus, la baisse récente des cadences de production des grands donneurs d’ordre de l’industrie aéronautique et le recul du secteur automobile pèseront durablement sur l’activité de la division Alliages Haute Performance sur le long terme. Compte tenu du manque de visibilité sur les mois à venir à la fois sur les approvisionnements et les marchés du Groupe, ERAMET a suspendu la guidance de production et d’EBITDA 2020 dans un communiqué fait au marché le 30 mars 2020. A date, le Groupe n’est toujours pas en mesure de quantifier de façon précise l’impact de la crise sanitaire sur les objectifs de production et de performance pour 2020. Calendrier 26.05.2020 : Assemblée Générale mixte des actionnaires 29.07.2020 : Publication des résultats Groupe du 1er semestre 2020 28.10.2020 : Publication du chiffre d’affaires Groupe du 3ème trimestre 2020 À PROPOS D’ERAMET Eramet, groupe minier et métallurgique mondial, est un acteur clé de l’extraction et de la valorisation de métaux (manganèse, nickel, sables minéralisés) et de l’élaboration et la transformation d’alliages à forte valeur ajoutée (aciers rapides, aciers à hautes performances, superalliages, alliages d’aluminium ou de titane). Le groupe accompagne la transition énergétique en développant des activités à fort potentiel de croissance, telles que l’extraction et le raffinage du lithium, et le recyclage. Eramet se positionne comme le partenaire privilégié de ses clients des secteurs de la sidérurgie, l’aciérie inox, l’aéronautique, l’industrie des pigments, l’énergie, et les nouvelles générations de batteries. En s’appuyant sur l’excellence opérationnelle, la qualité de ses investissements et le savoir-faire de ses collaborateurs, le groupe déploie un modèle industriel, managérial et sociétal vertueux et créateur de valeur. Entreprise citoyenne et contributive, ERAMET œuvre pour une industrie durable et responsable. Eramet compte près de 13 000 collaborateurs dans une vingtaine de pays et a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires d’environ 4 milliards d’euros. Pour plus d’information, rendez-vous sur www.eramet.com
ANNEXES § Annexe 1 : Chiffre d’affaires trimestriel
1 Données arrondies au million. § Annexe 2 : Productions et ventes
1 Produit et transporté § Annexe 3 : Prix et index
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