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Communication Officielle
Vendredi 18 septembre 2020, 08h30  (il y a 42 mois)

ESSO S.A.F. : Rapport financier semestriel 2020


SOMMAIRE

A- RAPPORT D’ACTIVITE DU SEMESTRE

1- ENVIRONNEMENT DE L’INDUSTRIE DU RAFFINAGE-DISTRIBUTION

2- ACTIVITES DU GROUPE ESSO S.A.F.

3-  EVENEMENTS SIGNIFICATIFS  DU PREMIER SEMESTRE 2020

4- PERSPECTIVES POUR LE SECOND SEMESTRE

5- PROCEDURES ET LITIGES EN COURS

B- RESULTATS FINANCIERS

1-  RESULTAT NET

2-  RESULTAT GLOBAL CONSOLIDE

3-  PRINCIPAUX POSTES DU RESULTAT OPERATIONNEL

4-  RATIO ENDETTEMENT NET SUR CAPITAUX PROPRES

C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F.

D- DECLARATION Du DIRIGEANT

E- RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR L’INFORMATION FINANCIERE SEMESTRIELLE

 

 

 

A- RAPPORT D’ACTIVITE DU SEMESTRE

 

1- ENVIRONNEMENT DE L’INDUSTRIE DU RAFFINAGE-DISTRIBUTION

      ·Pandémie de Covid-19
             
L’épidémie de Covid-19 déclarée en Chine fin 2019 s’est répandue au reste du monde et a été déclarée  pandémie par l’OMS le 11 mars 2020.

Cette pandémie mondiale a conduit à la mise en place dans de nombreux pays, de mesures de confinement pour freiner la formation de nouveaux foyers de contagion, en décrétant dans certains cas la fermeture de leurs frontières. Elle a aussi des effets en termes d'instabilité économique et sociale du fait des incertitudes et des craintes qu'elle fait peser sur l'économie mondiale.

Pour le raffinage et la distribution des produits pétroliers, ces mesures de confinement ont provoqué une chute brutale de la demande en produits pétroliers qui s’est traduit par une forte baisse du prix du pétrole brut et des produits pétroliers, dans un marché où l’offre s’est retrouvée largement excédentaire, amenant la constitution de stocks importants et l’adaptation des unités de production à la demande.

L’existence de cette offre abondante du fait des surcapacités de production maintient les marges de raffinage sous très forte pression compte tenu d’une reprise progressive de la demande depuis le début du déconfinement.

             
      ·Chute brutale et significative du prix du pétrole brut

Le repli du prix du baril de Brent commencé au cours du mois de mars 2020 s’est accentué au cours du mois d’avril 2020 avant que le prix ne progresse légèrement à compter du mois de mai 2020. Ainsi, le prix moyen du baril de Brent à 50 $ en moyenne au premier trimestre 2020 s’échangeait à 29 $ au cours du second trimestre avec un cours qui est passé sous la barre de 14 $ dans le courant du mois d’avril 2020 pour s’établir en moyenne à 40 $ au cours du premier semestre contre une moyenne de 66 $ au premier semestre 2019.

La parité euro-dollar s’est établie à 1,10 $/ € contre 1,13 $/ € au cours du premier semestre 2019.

Exprimé en euros, le prix moyen du baril de Brent a été de 36 € au premier semestre 2020 en baisse de 38 % par rapport au premier semestre 2019 (58 €).

La baisse des cours observée depuis le début 2020 accentuée par l’annonce de la nouvelle politique de prix adoptée à compter du 8 mars 2020 par l’Arabie Saoudite s’est poursuivie du fait de la baisse de la demande mondiale résultant de la pandémie  de COVID-19. Cette baisse a été stoppée par l’entrée en vigueur, le 1er mai, d’un accord de réduction de la production de 10 millions de barils/jour par les pays membres de l’OPEP . Cela s’est traduit par une remontée des cours du brut observée dès le mois de mai 2020, sans toutefois retrouver les niveaux de fin décembre 2019 : en juin 2020, le baril de Brent s’échangeait ainsi en moyenne à 40 $ (36 €) contre 67 $ (60 €) en décembre 2019 soit une baisse de
40 % en dollars et en euros.

      ·Marges de raffinage  

La marge indicative de raffinage Carburants et Combustibles publiée par la DGEC (Direction Générale de l’Energie et du Climat), s’est établie en moyenne à 20 €/tonne pour le premier semestre 2020, en baisse par rapport à la moyenne de 22 €/tonne du premier semestre 2019. La marge moyenne de l’année 2019 avait été de 28 €/tonne.

Sur le premier semestre 2020, le fort ralentissement de l’économie, tant durant la période de confinement que pendant le déconfinement engagé le 11 mai 2020 de manière progressive et différenciée suivant les régions, s’est traduit par le passage en négatif de l’indicateur de marge de raffinage qui s’est établi en mai et en juin 2020 à -1 euro/tonne et à -2 euros/tonne respectivement.

Cette situation, sans précédent sur une période aussi longue, résulte des stocks de produits pétroliers constitués pendant la période de confinement excédentaires par rapport à la demande et du redémarrage des capacités de production.

Evolution des marges de raffinage années 2019 et 2020 en €/T

L’indicateur de marge de raffinage de la DGEC est un indicateur de marge de raffinage sur coûts énergétiques dont les rendements sur Brent sont représentatifs d’une raffinerie auto-suffisante opérée pour maximiser la production de distillats moyens (https://www.ecologie.gouv.fr/prix-des-produits-petroliers-1). Cet indicateur a vocation à illustrer la tendance de l’environnement économique du raffinage de Carburants et Combustibles.

Cet indicateur de marge « théorique » diffère de la marge brute réalisée par le groupe ESSO S.A.F. compte tenu de la configuration et des conditions d’opération et de production propres à chacune de ses raffineries, dans un environnement où les prix du pétrole brut et des produits finis peuvent varier très rapidement.

      ·Marché français des produits pétroliers   

D’après les statistiques publiées par le Comité Professionnel du Pétrole (CPDP), la consommation de produits pétroliers sur le marché intérieur français est en baisse de 16 % par rapport au premier semestre 2019.

Concernant les carburants et combustibles, les volumes de supercarburants vendus sur le marché intérieur sont en baisse de 21,1 %, ceux du gazole routier en baisse de 23 %.

Les ventes de fuel domestique sont en hausse de 29,8 %, et celles des lubrifiants et de carburéacteur en baisse respectivement de 18,6 % et de 50,4 % par rapport au premier semestre 2019.

2- ACTIVITES DU GROUPE ESSO S.A.F.

             
      ·Quantités de pétrole brut traité en raffineries

 

Au premier semestre 2020, 7,3 millions de tonnes de pétrole brut ont été traitées par les deux raffineries du groupe en baisse de 3,9 % par rapport au premier semestre 2019 qui avait été marqué par un grand arrêt programmé de la partie Est de la raffinerie de Gravenchon.

Les raffineries du groupe ont assuré la continuité de leurs opérations pendant la crise pandémique en adaptant la marche des unités en fonction de l’évolution de la demande.

Chiffre d’affaires et volumes vendus

Sur  les 6 premiers mois de l’année 2020, les volumes totaux vendus par le groupe s’élèvent à 12,9 millions de m³ et sont en baisse de 1 % par rapport au premier semestre 2019.

Les volumes vendus sur le marché intérieur (ventes en France, hors ventes directes de raffinage et ventes extraterritoriales) sont en baisse de 12 %.

A fin juin 2020, le chiffre d'affaires (hors TVA) s'élève à 5,2 milliards d'euros en baisse de 28 % par rapport au premier semestre 2019, reflétant la baisse des quantités vendues ainsi que la baisse du prix des produits pétroliers.

      ·Transactions avec les parties liées

Le groupe ESSO S.A.F. effectue de façon régulière des opérations avec d’autres sociétés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. dans le cadre normal de ses activités et de relations habituelles entre sociétés d’un groupe intégré. Ces transactions, comme pour les exercices précédents, se rapportent à des opérations courantes d’achat ou de vente de produits pétroliers, de prestations de services partagés ou encore d’avances ou emprunts financiers, conclues à des conditions normales de marché.

3-  EVENEMENTS SIGNIFICATIFS DU PREMIER SEMESTRE 2020

             
      ·Réponse à la pandémie

Le groupe ESSO SAF a fait face à des circonstances exceptionnelles liées à la crise sanitaire du Covid-19 qui affecte l’économie mondiale. Cette crise a engendré une chute de la demande d’une brutalité sans précédent qui a accentué le recul du prix du pétrole brut et pesé fortement sur les marges dans des marchés où l’offre est devenue largement excédentaire.

Le groupe a rapidement réagi afin :

  • d’assurer la continuité de ses opérations et le maintien de sa logistique opérationnelle pour pouvoir continuer à servir ses clients sans interruption ;
  • d’adapter sa production sous la double contrainte du marché et des capacités de stockage limitées dans un environnement de marges sous très fortes pressions ;
  • d’engager un programme de réduction de dépenses opérationnelles s’appuyant en partie sur un report de projets d’investissements.

           
             
      ·Baisse du prix du pétrole brut et effets stocks 

Les variations de prix du pétrole brut et des produits pétroliers ont un impact sur les résultats et sur la structure du bilan consolidé du groupe ESSO S.A.F. par la variation qui résulte de la valeur des stocks évalués selon la méthode FIFO (premier entré, premier sorti).

Le groupe calcule des effets stocks comprenant d’une part l’effet prix sur stock, qui donne l’impact de la variation des cours du pétrole brut et des produits pétroliers sur la valeur de ses stocks, et d’autre part une dotation/reprise de provision pour dépréciation comptable des inventaires. Pour le premier semestre 2020, les effets stocks sont fortement négatifs à 413 millions d’euros contre des effets stocks positifs de 143 millions d’euros au 1er semestre 2019. Ces effets stocks ont un impact significatif sur le résultat opérationnel et sur le niveau des fonds propres au 30 juin 2020. 

Par rapport à la valeur de ses stocks, le groupe ESSO S.A.F. a adopté une gestion prudente afin de pouvoir faire face aux fluctuations de la valeur de ses inventaires, mettant en réserve depuis 2005, dans un contexte de volatilité importante des cours du pétrole brut, la partie du résultat net d'ESSO S.A.F. correspondant à la variation annuelle des stocks due à l’effet prix. Le montant de la réserve ainsi constituée est de 190 millions d’euros au 30 juin 2020 mais ne couvre toutefois pas l’impact de la perte sur stocks constatée au 30 juin 2020.

4- PERSPECTIVES POUR LE SECOND SEMESTRE    

Le groupe ESSO S.A.F. est exposé aux incertitudes concernant l’évolution du prix du pétrole brut et du taux de change du dollar, ainsi qu’à la volatilité des prix des produits pétroliers et des marges de raffinage dans un marché ouvert à une concurrence mondiale.

Après avoir assuré avec succès la poursuite de ses opérations et démontré sa résilience pendant la crise pandémique, mais dans des conditions de marché particulièrement difficiles depuis le mois de mai, le groupe ESSO SAF continue de se mobiliser pour faire face aux circonstances actuelles: il poursuit ses efforts d’amélioration de ses opérations tout en réduisant de façon vigoureuse ses coûts d’exploitation, et a pris la décision de réduire ses investissements en reportant certains projets.

La transition énergétique va conduire à une baisse de la consommation d’énergies fossiles comme à une évolution de la structure des marchés fournis par le groupe, dont l’ampleur et le rythme de transition restent incertains. Dans ce contexte, ESSO SAF poursuivra ses efforts pour sauvegarder sa compétitivité et optimiser ses actifs industriels, tout en se positionnant pour un avenir à plus bas carbone. Pour cela, des conditions économiques, fiscales et réglementaires favorables et prévisibles sont essentielles.

La pandémie de COVID-19 ajoute un nouveau facteur d’incertitude important, notamment lié à l’ampleur de la baisse de la demande et au rythme de la reprise. Dans ce contexte d’incertitudes le groupe a fermement décidé de réduire ses dépenses opérationnelles, et de baisser son plan d’investissements pour 2020 et 2021 en reportant certains projets. Le niveau d’investissements réalisé au cours du premier semestre 2020 s’est élevé à 17 millions d’euros.

Pour l’année 2020 la prévision de dépenses d’investissement s’établit à 38 millions d’euros, dont 33 millions d’euros dans les raffineries du groupe. Pour 2021, le groupe envisage de limiter ses investissements à 43 millions.

En 2019, le groupe avait investi 112 millions d’euros dont 88 millions d’euros pour le site de Gravenchon : 49 millions d’euros en capitalisation des coûts de grand entretien et 39 millions d’euros pour de nouveaux projets plus spécifiques de réduction des émissions et d’amélioration du mix de production.

Alors que les modes de production et de consommation de l’énergie se transforment, le groupe ESSO S.A.F. doit répondre, comme acteur majeur de l’industrie du raffinage, au double défi de produire et distribuer une énergie bon marché pour soutenir la prospérité tout en réduisant les impacts sur l’environnement. Il poursuivra ses efforts en s’appuyant sur cinq piliers stratégiques :

  • Opérer à un niveau d’excellence ;
  • Sauvegarder et renforcer la compétitivité de son outil industriel ;
  • Poursuivre le développement de ses ventes ;
  • Se positionner pour un futur bas carbone ;
  • Continuer à transformer sa culture d’entreprise.

5- PROCEDURES ET LITIGES EN COURS  

Aucun litige ou procédure matériellement significatif n’a été engagé à l’encontre du groupe au cours du premier semestre 2020.

B- RESULTATS FINANCIERS

1-  Résultat net

Le résultat opérationnel du premier semestre 2020 est une perte de 661 millions d’euros incluant des effets stocks négatifs de 413 millions d’euros et une dépréciation exceptionnelle d’actifs de 140 millions d’euros. Au premier semestre 2019, le gain opérationnel était de 5 millions d’euros et comprenait des effets stocks positifs de 143 millions d’euros.

Hors effets stocks et autres éléments d’ajustement, le résultat opérationnel ajusté est une perte de 107 millions d’euros incluant des effets de change opérationnels négatifs pour 8 millions d’euros contre une perte de 138 millions d’euros incluant des effets de change positifs de 2 millions d’euros au premier semestre 2019.
            
Le résultat financier est positif de 6 millions d’euros. Il comprend 7 millions d’euros de dividendes reçus de sociétés non consolidées.

Au total, après prise en compte des impôts courants et différés, le résultat net du groupe est une perte de 633 millions d’euros contre un profit de 16 millions d’euros au premier semestre 2019.

Le résultat net hors effets stocks et résultat des activités arrêtées ou actifs cédés, est une perte de 165 millions d’euros contre une perte de 86 millions d’euros au premier semestre 2019.

(*) Effets stocks 
La variation des stocks est valorisée dans le résultat consolidé suivant la méthode FIFO (premier entré/ premier sorti) étroitement liée à la variation des prix des produits pétroliers sur le marché international. Pour évaluer la performance économique et financière du groupe, la société calcule un effet prix sur stock mesurant l’impact de la variation des prix des produits pétroliers sur les quantités en stocks à partir d’un prix moyen reflétant l’évolution du coût de remplacement de la période. Une dépréciation comptable est calculée dans la mesure où la valeur nette de réalisation des stocks est inférieure à leur valeur d’inventaire. La dotation/reprise nette de la dépréciation comptable des stocks et l’effet prix sur stocks constituent les effets stocks.

(**) Autres éléments d’ajustement
Ils concernent des transactions inhabituelles qui sont significatives et peu fréquentes. Il s’agit notamment de transactions en dehors de l’activité normale de la société bien que des transactions similaires aient pu se produire dans le passé ou risquent de se reproduire dans le futur, telles que  coûts de restructuration, cessions d’actifs.

2-  Résultat global consolidé

Le résultat global consolidé du groupe tient compte d’une part de la variation de la valorisation des titres de participations à la juste valeur par contrepartie en capitaux propres et d’autre part de la variation des écarts actuariels concernant  les avantages postérieurs à l’emploi en application de la norme IAS 19 révisée, qui est également constatée dans le résultat global par contrepartie en capitaux propres.

Au 30 juin 2020, la variation des écarts actuariels positive pour 41 millions d’euros a été calculée avec le taux d’actualisation retenu par le groupe à 1,30 %, en hausse par rapport au taux de 1,10 % retenu à fin 31 décembre 2019.  Au 30 juin 2019, le taux d’actualisation retenu était de 1,30 % contre 1,90 % au 31 décembre 2018.   

Au total après prise en compte de l’impôt différé correspondant, le résultat global est une perte de 617 millions d’euros contre une perte de 52 millions d’euros au premier semestre 2019.  

 

3-  Principaux postes du résultat opérationnel 

La marge brute ajustée des effets stocks du premier semestre 2020 s’établit à 376 millions d’euros contre 411 millions d’euros au premier semestre 2019 soit une baisse de 35 millions d’euros reflétant principalement l’impact de la pandémie de COVID-19 avec une baisse des quantités de pétrole brut traité dans un contexte de marges de raffinage extrêmement dégradées au second trimestre 2020.

Les charges d’exploitation pour le 1er semestre 2020 s’établissent à 483 millions d’euros et sont en baisse de 66 millions d’euros par rapport au 1er semestre 2019. Cette baisse provient principalement d’une baisse des coûts de maintenance du fait de l’absence de grands arrêts dans les raffineries (21 millions d’euros), mais également par les actions mises en place pour réagir à la réduction de la demande : diminution des services extérieurs (14 millions d’euros) et par une diminution des coûts variables d’utilités (10 millions d’euros).

4-  Ratio endettement net sur capitaux propres

(*) un ratio négatif reflète une position financière nette excédentaire

Au 30 juin 2020,  le montant des capitaux propres du groupe s’établit à 310 millions d’euros contre 927 millions d’euros fin 2019 pour une position financière nette positive de 123 millions d’euros contre une position financière nette positive de 432 millions d’euros fin 2019.

La position financière au 30 juin 2020 comprend une dette de 20 millions d’euros correspondant à l’obligation du paiement des loyers des contrats de location financement pour 5 millions d’euros et de location simple pour 15 millions d’euros.
      
Au 30 juin 2020, le montant des engagements de retraite du groupe consolidé non préfinancés s’établit à 1 182 millions d’euros.

Le groupe a décidé en 2019 de sécuriser 10 % des droits à la retraite liquidés au titre des régimes à prestations définies L137-11 par un préfinancement auprès d’un Organisme de Fonds de Pension et a versé en 2019 un montant de 62,8 millions d’euros
Le montant sécurisé sera porté à 20 % des droits à la retraite liquidés durant le second semestre conformément au calendrier défini par l’ordonnance du 9 juillet 2015, qui fait obligation aux entreprises de sécuriser une fraction augmentant progressivement de 10 % à 50 % des droits à la retraite liquidés au titre des régimes de retraite à prestations définies L137-11 selon un calendrier étalé jusqu’en 2030. En conséquence, un nouveau préfinancement sera effectué d’ici le 31 décembre 2020 pour cette fraction supplémentaire de 10 % des droits à la retraite liquidés.

La variation de l’endettement est détaillée dans la note annexe 6.

C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F.

Compte de résultat semestriel consolidé

Bilan consolidé semestriel

Tableau de variation semestrielle des capitaux propres

Tableau semestriel des flux de trésorerie

Notes annexes aux comptes consolidés semestriels résumés (période du 1er janvier 2020 au 30 juin 2020)

NOTE 1. PRINCIPES COMPTABLES
Note 1.1. Base de préparation des états financiers
Note 1.2. Principes et méthodes comptables retenus

NOTE 2.  FAITS MARQUANTS

NOTE 3.  ELEMENTS COURANTS DE L’ACTIVITE OPERATIONNELLE
Note 3.1. Segmentation et secteur opérationnel
Note 3.2. Stocks
Note 3.3. Chiffre d’affaires
Note 3.4. Achats consommés et charges externes
Note 3.5. Tableau de variation du besoin en fonds de roulement

NOTE 4.  IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES
Note 4.1. Test de dépréciation au 30 juin 2020
Note 4.2. Tableau de variation des immobilisations incorporelles et corporelles

NOTE 5.  IMPOTS
Note 5.1. Impôts sur le résultat
Note 5.2. Impôts différés

NOTE 6.  PASSIFS FINANCIERS, FINANCEMENT ET ENDETTEMENT NET
Note 6.1. Passifs financiers
Note 6.2. Variation de l’endettement financier net du groupe30
Note 6.3. Financement du groupe ESSO S.A.F.31

NOTE 7.  EVENEMENTS POSTERIEURS A LA CLOTURE

NOTE 8.  GESTION DU CAPITAL ET VERSEMENT DE DIVIDENDES

D- DECLARATION DU DIRIGEANT

E- RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR L’INFORMATION FINANCIERE SEMESTRIELLE

Compte de résultat semestriel consolidé

 

(1) Part du groupe rapporté au nombre d’actions (12 854 578)

Bilan consolidé semestriel

Tableau de variation semestrielle des capitaux propres

Tableau semestriel des flux de trésorerie

Notes annexes aux comptes consolidés semestriels résumés (période du 1er janvier 2020 au 30 juin 2020)

 

NOTE 1. PRINCIPES COMPTABLES

Note 1.1. Base de préparation des états financiers

Les comptes consolidés intermédiaires au 30 juin 2020 du groupe ESSO S.A.F. (le Groupe) ont été préparés en conformité avec la norme IAS 34 « Information financière intermédiaire ». S’agissant de comptes résumés, ils n’incluent pas toute l’information requise par le référentiel IFRS et doivent être lus conjointement avec les états financiers consolidés annuels du Groupe pour l’exercice clos le 31 décembre 2019. 

Les principes comptables appliqués pour les comptes consolidés intermédiaires au 30 juin 2020 sont identiques à ceux retenus pour l’arrêté des comptes consolidés au 31 décembre 2019, établis en conformité avec les normes comptables internationales (IFRS), telles qu’adoptées dans l’Union Européenne en application du règlement européen n°1606/2002 du 19 juillet 2002.

Les nouvelles normes, amendements de normes existantes et interprétations entrés en vigueur au 1er janvier 2020 sont les suivants :

  • Amendements à IFRS 3 « définition d’un –business- » ;
  • Amendements à IAS 1 & IAS 8 « définition des informations –matérielles- » ;
  • Amendements à IFRS 9, IAS 39 & IFRS 7 « mise en place d’une exemption aux critères requis pour la mise en place d’une comptabilité de couverture » ;
  • Amendements à IFRS 16 « aménagement de loyers en réponse à la crise sanitaire et économique liée au COVID-19 » ;
  • Refonte du cadre conceptuel.

        
Ces amendements n’ont pas eu d’incidence sur les états financiers du groupe.

Les normes non adoptés par l’union européenne :

  • IFRS 17 « contrats d’assurance » (secteurs des assurances et des mutuelles) ; 
  • Amendements à IAS 1 « clarification du classement des passifs en courant ou non courant » ;
  • Amendements à IAS 16 « précision sur le traitement des revenus des échantillons de produits » ;
  • Amendements à IAS 37 «  précision sur le traitement des coûts d’exécution d’un contrat » ;
  • Améliorations annuelles cycle 2018-2020 (amendements à IFRS 16, IFRS 9, IAS 41 et à IFRS 1).
  • Amendement à IFRS 3 « référence au cadre conceptuel » ;
  • Amendements à IFRS 17 ;
  • Amendements à IFRS 4 « extension de l’exemption temporaire pour l’application de la norme IFRS 9 ».

        

Les comptes consolidés du groupe ESSO S.A.F. ont été arrêtés par le Conseil d’Administration du 9 septembre 2020.

Note 1.2. Principes et méthodes comptables retenus

L’établissement des comptes consolidés, conformément aux principes établis par les IFRS, implique que la Direction procède à un certain nombre d’estimations et retienne certaines hypothèses qui ont une incidence sur les montants portés à l’actif et au passif, et sur les montants portés aux comptes de produits et de charges au cours de l’exercice. Ces estimations sont basées sur l’hypothèse de la continuité d’exploitation et sont établies en fonction des informations disponibles lors de leur établissement.

Les principales estimations faites par la direction lors de l’établissement des états financiers portent notamment sur les hypothèses retenues pour le calcul des engagements de retraite, le taux d’impôt théorique pour le calcul des impôts différés, la valorisation des titres de participation et le montant des provisions retenues pour les plans sociaux et  litiges par exemple. Ces estimations et hypothèses sont décrites dans l’annexe aux comptes consolidés au 31 décembre 2019 à l’exception des domaines suivants :

Charge d’impôt courant

Lors des clôtures intermédiaires, la charge d’impôt courant est calculée, pour chaque entité fiscale du Groupe, à partir du résultat avant impôt de la période intermédiaire en appliquant le taux d’impôt à
32,02 %. L’activité du groupe et la volatilité de la valeur de ses stocks ne permet pas en effet d’estimer un taux moyen d’imposition de l’année en cours qui pourrait être utilisé pour le calcul de l’impôt de la période intermédiaire.

Provisions pour retraites et avantages assimilés

Lors des clôtures intermédiaires, les provisions pour retraites et avantages assimilés sont calculées sur la base d’un prorata des charges annuelles projetées telles que ressortant des évaluations actuarielles réalisées à la clôture de l’exercice précédent. Les évaluations sont modifiées en cas d’évolution significative du taux d’actualisation financière par rapport à la clôture de l’exercice précédent ou de changements d’hypothèses ou d’autres évènements non récurrents significatifs intervenus pendant la période.

NOTE 2.  FAITS MARQUANTS

             
      ·Réponse à la pandémie

Le groupe ESSO SAF a fait face à des circonstances exceptionnelles liées à la crise sanitaire du Covid-19 qui affecte l’économie mondiale. Cette crise a engendré une chute de la demande d’une brutalité sans précédent qui a accentué le recul du prix du pétrole brut et pesé fortement sur les marges dans des marchés ou l’offre est devenue largement excédentaire.

Le groupe a rapidement réagi afin :

  • d’assurer la continuité de ses opérations et le maintien de sa logistique opérationnelle pour pouvoir continuer à servir ses clients sans interruption ;
  • d’adapter sa production sous la double contrainte du marché et des capacités de stockage limitées dans un environnement de marges sous très fortes pressions ;
  • d’engager un programme de réduction de dépenses opérationnelles s’appuyant en partie sur un report de projets d’investissements.

           
             
      ·Baisse du prix du pétrole brut et effets stocks 

Les variations de prix du pétrole brut et des produits pétroliers ont un impact sur les résultats et sur la structure du bilan consolidé du groupe ESSO S.A.F. par la variation qui résulte de la valeur des stocks évalués selon la méthode FIFO (premier entré, premier sorti).

Le groupe calcule des effets stocks comprenant d’une part l’effet prix sur stock, qui donne l’impact de la variation des cours du pétrole brut et des produits pétroliers sur la valeur de ses stocks, et d’autre part une dotation/reprise de provision pour dépréciation comptable des inventaires. Pour le premier semestre 2020, les effets stocks sont fortement négatifs à 413 millions d’euros contre des effets stocks positifs de 143 millions d’euros au 1er semestre 2019. Ces effets stocks ont un impact significatif sur le résultat opérationnel et sur le niveau des fonds propres au 30 juin 2020. 

Par rapport à la valeur de ses stocks, le groupe ESSO S.A.F. a adopté une gestion prudente afin de pouvoir faire face aux fluctuations de la valeur de ses inventaires, mettant en réserve depuis 2005, dans un contexte de volatilité importante des cours du pétrole brut, la partie du résultat net d'ESSO S.A.F. correspondant à la variation annuelle des stocks due à l’effet prix. Le montant de la réserve ainsi constituée est de 190 millions d’euros au 30 juin 2020 mais ne couvre toutefois pas l’impact de la perte sur stocks constatée au 30 juin 2020.

NOTE 3.  ELEMENTS COURANTS DE L’ACTIVITE OPERATIONNELLE

Note 3.1. Segmentation et secteur opérationnel

L'information sectorielle est présentée suivant la norme IFRS 8 qui requiert la présentation par une entité d’informations financières par segment opérationnel telles que revues régulièrement par le principal décideur opérationnel et pouvant être regroupées par activités présentant des caractéristiques similaires qui permettent d’évaluer la nature et les effets financiers des activités auxquelles cette entité se livre et des environnements économiques dans lesquels elle opère. Le Président-directeur général d’Esso S.A.F. est le principal décideur opérationnel au sens de la norme.

Les activités opérationnelles du groupe ESSO S.A.F. concernent essentiellement deux chaines de valeur distinctes, Carburants et Combustibles d’une part et Lubrifiants et Spécialités d’autre part, qui drainent les allocations de ressources en fonction des opportunités d’optimisations internes, des perspectives de marché ou encore des évolutions réglementaires. Ces activités qui sont soumises à des risques et incertitudes de même nature sont opérées dans des environnements de production et de marché comparables. Elles présentent des caractéristiques économiques similaires qui conduisent à une présentation de l’information financière regroupée au sein d’un même secteur opérationnel Raffinage-Distribution, permettant d’en apprécier la nature et d’évaluer les effets financiers de l’environnement dans lequel le groupe ESSO S.A.F. opère.

Esso S.A.F. a également une activité pétrochimique limitée qui concerne notamment l’exploitation d’une unité de propylène intégrée à la Raffinerie de Fos-sur-Mer mais dont l’activité n’est pas significative à l’échelle du groupe ni des seuils de matérialité prévus par l’IFRS 8 et pour laquelle une présentation intégrée au secteur Raffinage-Distribution est appropriée.

Les actifs du secteur d’activité Raffinage-Distribution, sont principalement localisés en France, à l’exception essentiellement des créances commerciales du groupe ESSO S.A.F. détenues sur les autres sociétés étrangères affiliées au groupe ExxonMobil.

Note 3.2. Stocks

Impact de la variation de la valeur comptable des stocks sur le résultat du premier semestre 2020

La valeur brute des produits pétroliers en stock au 30 juin 2020 de 845 millions d’euros est en baisse de 441,1 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2019.
Après prise en compte d’une  dépréciation comptable des stocks pour 1,4  millions d’euros et de la reprise de la dépréciation 2019 pour 31,5 millions d’euros (soit une reprise nette de 30,1 millions d’euros pour le premier semestre 2020), l’impact sur le résultat de la variation de la valeur nette des stocks de produits pétroliers est négatif de 411 millions d’euros. 

   
Impact des effets stocks sur le résultat du premier semestre 2020

    

La dotation/reprise nette de la dépréciation comptable des stocks et l’effet prix sur stocks constituent les effets stocks. L’effet prix sur stocks mesure l’impact estimé des fluctuations des coûts de matières premières et des produits finis.

L’effet prix sur stocks inclus dans la valeur brute des produits pétroliers en stocks au 30 juin 2020 est négatif de 443,5 millions d’euros. Après prise en compte de la reprise nette de dépréciation au 30 juin 2020 pour le montant de 30,1 millions d’euros, l’impact total des effets stocks sur le résultat au 30 juin 2020 est négatif de 413,4 millions d’euros.

Sur base du stock de produits pétroliers valorisé au 30 juin 2020 et toutes choses égales par ailleurs, une hausse/ baisse du coût de remplacement du pétrole brut de /- 10 $ par baril entrainerait une variation de l’effet prix sur stock estimé à environ /- 174 millions d’euros.

A titre de référence de marché indicative, le coût de remplacement moyen d’un baril de Brent est passé d’environ 63 $ (57 €)/baril en novembre/ décembre 2019,  à 29 $ (27 €)/baril en mai 2020 à 40 $
(36 €)/baril en juin 2020, puis est remonté à 43 $ (38 €) sur la période de réalisation du stock en juillet 2020, alors qu’il était de 64 $ (58 €) en janvier 2020 sur la période de réalisation des stocks à fin 2019.

Note 3.3. Chiffre d’affaires

3.3.1.   Chiffre d’affaires : information sur la répartition par produit 
             

3.3.2.   Chiffre d’affaires : information sur les clients 
             

(1) aucun client ne représente plus de 10 % du chiffre d’affaires

Note 3.4. Achats consommés et charges externes

Les achats consommés correspondent principalement aux achats de pétrole brut et de produits pétroliers.

Note 3.5. Tableau de variation du besoin en fonds de roulement

     

 

 

NOTE 4.  IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES

Note 4.1. Test de dépréciation au 30 juin 2020

Conformément à la norme IAS 36.12, compte tenu des circonstances exceptionnelles du premier semestre 2020 et de l’environnement économique particulièrement dégradé en résultant, tout en constatant que le niveau de capitalisation boursière d’Esso S.A.F. est inférieur aux capitaux propres consolidés, qui sont des indices  indiquant qu’une dépréciation d’actifs pourrait être nécessaire, le groupe a décidé d’effectuer un test de dépréciation au 30 juin 2020. Ce test consiste à comparer la valeur recouvrable des deux groupes d’actifs des raffineries de Gravenchon et de Fos-sur-Mer avec leur valeur nette comptable respective.

La valeur recouvrable des actifs testés a été déterminée sur la base de leur valeur d’utilité calculée à partir de l’actualisation des flux de trésorerie futurs estimés tenant compte des conséquences économiques probables de la pandémie de COVID-19 sur le secteur d’activité du groupe.

Les hypothèses retenues intègrent notamment :

  • Par rapport aux hypothèses prises dans le test effectué lors de clôture annuelle 2019 une révision en baisse d’environ 25 % des marges de raffinage pour les prochaines années, dans le contexte de surcapacité de production résultant de la crise pandémique ;
  • Des prix du pétrole brut à 50$/ baril à moyen terme puis une remontée de ces prix à un niveau de 60$/ baril à plus long terme ;
  • Une conversion en euros des flux de trésorerie futurs après impôts établis en dollar à 1,15 $/€ et actualisés à un taux de 7 % correspondant au coût moyen pondéré du capital d’Esso S.A.F. ;
  • Le taux de croissance à l’infini retenu pour la valeur terminale du flux de trésorerie est de 0 %.

Le résultat de ce test conduit à la constatation d’une dépréciation exceptionnelle des actifs corporels pour un montant de 140 millions d’euros au 30 juin 2020.

Sensibilité aux changements dans les hypothèses retenues

La modification des hypothèses retenues, qui conduisent à la dépréciation de 140 M€ mentionnée plus haut, se traduirait par un complément ou une diminution de la dépréciation tel que présenté dans les tableaux ci-dessous.

Les hypothèses retenues pour l’analyse de sensibilité sont :

  • Variation du coût moyen pondéré du capital de ±0,25 % autour de la valeur retenue de 7 %
  • Modification de la parité $/€ à 1,1$/€ et 1,19$/€ autour de la valeur retenue de 1,15$/€

             

(*) correspond à la dépréciation constatée de 140 M€

Un cas complémentaire, basé sur les mêmes hypothèses, mais prenant en compte une baisse générale de  10 % de l’ensemble des flux de trésorerie futurs est présenté ci-dessous :

Note 4.2. Tableau de variation des immobilisations incorporelles et corporelles

La situation au 30 juin 2020 est la suivante :  

(1) dont valeur de l'actif incorporel correspondant au contrat d'approvisionnement exclusif en carburants pour une 
      valeur nette en fin de période de 20,7 M€   
(2) dont immobilisations acquises par contrat de location-financement pour une valeur nette en fin de période de 3,7 M€

La situation au 31 décembre 2019 était la suivante :

(1) dont valeur de l'actif incorporel correspondant au contrat d'approvisionnement exclusif en carburants pour une  
     valeur nette en fin de période de 22,8 M€ 
(2) dont immobilisations acquises par contrat de location-financement pour une valeur nette en fin de période de
      5,7 M€
 
  

NOTE 5.  IMPOTS

Note 5.1. Impôts sur le résultat

Le montant de l’impôt constaté au 30 juin 2020 est un produit d’impôt pour un montant de 21,8 millions d’euros contre une charge d’impôt pour un montant de 1,3 million d’euros au 30 juin 2019. Le résultat des activités poursuivies est une perte de 655,2 millions d’euros contre un profit de 17,3 millions d’euros au 30 juin 2019. Le déficit fiscal de 544,4 millions d’euros généré au cours de la période n’a pas donné lieu à la constatation d’un impôt différé actif pour le montant de 174,3 millions d’euros.   

Note 5.2. Impôts différés

Le montant des impôts différés inscrits au bilan consolidé semestriel s’analyse comme suit :

Au 30 juin 2020, la perte fiscale reportable du groupe s’établit à 1 171 millions d’euros en hausse de 544,4 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2019. Cette hausse provient du résultat négatif au 30 juin 2020 qui comprend des effets stocks négatifs pour un montant de 413 millions d’euros.

Le groupe apprécie la probabilité de consommation des pertes fiscales sur une durée de 10 ans qui tient compte de ses activités industrielles à long terme et du cycle de ses marchés.
La baisse importante du prix du pétrole brut et des produits pétroliers au cours du premier semestre a entrainé une importante baisse de valeur des stocks d’Esso SAF, qui se traduit par une perte fiscale au 30 juin. Cette perte est venue augmenter la perte fiscale reportable du groupe, alors que les perspectives de récupération de celle-ci sont aujourd’hui limitées par le nouvel environnement des produits pétroliers : demande durablement affectée par la crise pandémique et par des marges de raffinage en baisse.

Au 30 juin 2020, le groupe a par conséquent décidé de ne pas reconnaitre les impôts différés actifs provenant de la perte du premier semestre 2020. Il en résulte que le montant de le perte fiscale reportable donnant lieu à la reconnaissance d’actifs d’impôts différés inscrits au bilan qui s’élève à 415 millions d’euros est resté stable par rapport au 31 décembre 2019 et se traduit par un montant de 107 millions d’euros d’impôts différés actifs valorisés au taux de 25,83 % applicable à compter de 2022.

La probabilité de consommation de la perte fiscale activée de 415 millions d’euros s’appuie sur des prévisions de marges de raffinage revues à la baisse pour les prochaines années dans le contexte de la crise pandémique par rapport aux hypothèses prises à la clôture 2019, d’une hypothèse de prix de pétrole brut à 50$/baril à moyen terme puis une remontée de ces prix à un niveau de 60$/baril à plus long terme, mais aussi d’incertitudes liées à l’évolution et à la volatilité à plus long terme du prix du pétrole brut, de la parité euro/dollar et du plafonnement de l’utilisation des nouvelles pertes fiscales potentielles pouvant en résulter.
Ces prévisions de résultats avant impôts estimés par le groupe s’appuient sur celles utilisées pour la réalisation du test de dépréciation des actifs corporels.


NOTE 6.  PASSIFS FINANCIERS, FINANCEMENT ET ENDETTEMENT NET

Note 6.1. Passifs financiers

6.1.1.   Endettement long terme  

1) Contrat de location-financement, émis en dollar, mis en place pour  le  pétrolier « SAMCO RAVEN » pris en affrètement long terme à compter du 17 avril 2009 et remplacé par le pétrolier « SAMCO CHINA » le 15 octobre 2012. Par avenant en date du 7 novembre 2016, le nom du VLCC a été modifié de « SAMCO CHINA » à « DHT CHINA ». Au 30 juin 2020, le solde du contrat de location financement représente la valeur actualisée au taux d’emprunt marginal du groupe des paiements au titre de la location convertis au taux du dollar au 30 juin 2020, soit 1,1198 ($/€). Au 31 décembre 2019, le taux du dollar était de 1,1234 ($/€).

2) Contrats de location-simple constitués principalement de baux commerciaux.  

La société n’a pas recours à des emprunts obligataires.

6.1.2.   Endettement court terme

(1) Ces dettes résultent pour la plupart de l’application de conventions de trésorerie ou d’emprunt avec les sociétés affiliées au groupe ExxonMobil. Les sommes avancées sont rémunérées sur la base de taux de marché sur une référence EONIA

6.1.3.   Contrat de location-financement : redevances restant à payer

(1) les redevances correspondent aux remboursements du capital augmentés des intérêts dus

Note 6.2. Variation de l’endettement financier net du groupe

Note: 
- le détail de chacun des flux mentionnés figure dans le tableau des flux de trésorerie
- un montant positif reflète une position financière nette excédentaire
- un montant négatif reflète une position financière nette négative 

Note 6.3. Financement du groupe ESSO S.A.F.

Au 30 juin 2020 le Groupe dispose d’une ligne de financement comme détaillé ci-dessous :

 (*) ECBV (ExxonMobil Capital Netherlands B.V.) est une société de financement du groupe EXXONMOBIL CHEMIC.

 

NOTE 7.  EVENEMENTS POSTERIEURS A LA CLOTURE

Aucun événement significatif n’est à signaler.

NOTE 8.  GESTION DU CAPITAL ET VERSEMENT DE DIVIDENDES

Au 30 juin 2020, le capital social d’Esso S.A.F. est composé de 12 854 578 actions émises et libérées, de nominal 7,65 euros. Ces actions ne font l’objet d’aucun droit, privilège ou restriction particulière et sont détenues par le groupe EXXONMOBIL CHEMIC. à hauteur de 82,89 %.

La société ESSO S.A.F. a versé un dividende au titre de l’exercice 2017 pour un montant de 1,50 euro par action.  Aucun dividende n’a été versé au titre des exercices 2018 et 2019.  

 

D- DECLARATION DES DIRIGEANTS

J’atteste, à ma connaissance, que les comptes et les états financiers consolidés résumés du groupe ESSO S.A.F. pour le semestre écoulé sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat du groupe consolidé au 30 juin 2020, et que le rapport d’activité du semestre présente un tableau fidèle des événements importants survenus pendant les six premiers mois de l’exercice, de leur incidence sur les comptes, des principales transactions entre parties liées ainsi qu’une description des principaux risques et des principales incertitudes pour les six mois restants de l’exercice.   

Nanterre, le 17 septembre 2020

                                                        Antoine du Guerny
                                                                 Président-Directeur Général

E- RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR L’INFORMATION FINANCIERE SEMESTRIELLE

Aux actionnaires,

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre Assemblée Générale et en application de l’article L. 451-1-2 III du Code Monétaire et Financier, nous avons procédé à :

  • L'examen limité des comptes semestriels consolidés résumés de la société
    ESSO S.A.F. relatifs à la période du 1er janvier au 30 juin 2020, tels qu'ils sont joints au présent rapport ;
  • La vérification des informations données dans le rapport semestriel d’activité.

Ces comptes semestriels consolidés résumés ont été établis sous la responsabilité du Conseil d’administration le 9 septembre 2020, sur la base des éléments disponibles à cette date dans un contexte évolutif de crise liée au COVID-19 et de difficultés à appréhender ses incidences et les perspectives d'avenir. Il nous appartient, sur la base de notre examen limité, d'exprimer notre conclusion sur ces comptes.

I – Conclusion sur les comptes

Nous avons effectué notre examen limité selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Un examen limité consiste essentiellement à s’entretenir avec les membres de la direction en charge des aspects comptables et financiers et à mettre en œuvre des procédures analytiques. Ces travaux sont moins étendus que ceux requis pour un audit effectué selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. En conséquence, l’assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent pas d’anomalies significatives obtenue dans le cadre d’un examen limité est une assurance modérée, moins élevée que celle obtenue dans le cadre d’un audit.

Sur la base de notre examen limité, nous n'avons pas relevé d'anomalies significatives de nature à remettre en cause la conformité des comptes semestriels consolidés résumés avec la norme IAS 34, norme du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union Européenne relative à l’information financière intermédiaire.

II – Vérification spécifique

Nous avons également procédé à la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité établi le 9 septembre 2020 commentant les comptes semestriels consolidés résumés sur lesquels a porté notre examen limité.

Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes semestriels consolidés résumés.

Fait à Neuilly-sur-Seine et Courbevoie, le 17 septembre 2020

Les Commissaires aux Comptes       
Grant Thornton                                  Mazars

Alexandre Mikhail                                                              Jean-Louis Simon
          Associé                                                                               Associé

Pièce jointe


Vendredi 18 septembre 2020, 08h30 - LIRE LA SUITE
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