Communication Officielle
Jeudi 30 juillet 2020, 08h30 (il y a 44 mois) EDF :RÉSULTATS SEMESTRIELS 2020, Résilience de l’EBITDA et recul limité du RNC sur le semestre, Mise en œuvre d’un plan de réduction de coûts et de cessions
RÉSULTATS SEMESTRIELS 2020 Forte mobilisation du Groupe pendant la crise sanitaire Résultats financiers du 1er semestre 2020 Chiffre d’affaires 34,7 Mds€ - 4,9 % org. (1) Faits marquants 1/ Forte mobilisation du Groupe pendant la crise sanitaire
2/ Poursuite de la croissance des renouvelables
3/ Développements dans le nucléaire
4/ Clients et services
5/ Nombreux succès à l’international, en particulier dans l’hydraulique 6/ Adoption d’un plan de réduction de coûts et de cessions pour compenser les effets de la crise sanitaire
Le Conseil d’administration d’EDF, réuni le 29 juillet 2020 sous la présidence de Jean-Bernard Lévy, a arrêté les comptes consolidés résumés du semestre clos le 30 juin 2020. Jean-Bernard Lévy, Président-Directeur Général d’EDF a déclaré : « Tout au long de la crise sanitaire, les salariés d’EDF se sont plus que jamais mobilisés pour assurer leurs missions essentielles au service de nos clients partout où nous sommes implantés. Malgré le ralentissement économique, l’impact de la crise sur nos principaux indicateurs financiers reste contenu, attestant de la résilience de notre Groupe. Ce contexte nous impose l’adoption d’un plan d’économies et de cessions qui nous permettra de poursuivre le déploiement de notre stratégie CAP 2030 et de maintenir sous contrôle notre endettement. La décarbonation de l’économie, alliant la lutte contre le réchauffement climatique et la croissance durable, est une opportunité de développement pour EDF »
Évolution des résultats du groupe EDF
Évolution de l’EBITDA du groupe EDF
L’EBITDA du premier semestre 2020 est en légère baisse par rapport au premier semestre 2019. Malgré une production nucléaire en recul en France, il bénéficie de meilleures conditions de prix au Royaume-Uni et en France ainsi que de meilleures conditions hydrologiques. La crise sanitaire affecte l’EBITDA du Groupe pour un montant estimé à -1 010 millions d’euros (10) à fin juin 2020 en raison principalement d’une moindre production nucléaire, de la baisse de la demande qui affecte les activités de distribution et de fourniture d’électricité ainsi que du ralentissement ou du report des chantiers et des activités de travaux et de services auprès des clients.
Performance opérationnelle La production nucléaire en France s’établit à 174,0 TWh, en baisse de 29,7 TWh par rapport au premier semestre 2019 (dont environ 13 TWh en lien avec la crise sanitaire). Au Royaume-Uni, la production nucléaire s’est établie à 22,7 TWh, en baisse de 1,8 TWh par rapport au premier semestre 2019. Cette baisse est liée au calendrier des opérations de maintenance et d’arrêts réglementaires. La production est toujours pénalisée par les arrêts d’Hunterston B et Dungeness B. En Belgique, la production nucléaire tout comme la production éolienne sont en augmentation. Adoption d’un plan de réduction de coûts et de cessions Pour compenser les impacts de la crise sanitaire sur la situation financière du Groupe, un plan d’économies et un plan de cessions sont mis en œuvre. Ils visent un nouvel effort de baisse des coûts, avec une cible de 500 millions d’euros de réduction des charges opérationnelles (2) entre 2019 et 2022, ainsi qu’une stabilisation des investissements nets à environ 15,0 milliards (3) en moyenne par an sur la période 2020 - 2022. Perspectives de réforme du cadre de régulation du nucléaire existant en France Les échanges entre les services de l’État et la Commission Européenne se poursuivent sur la refonte de la régulation du parc nucléaire français, sans certitude d’aboutissement à ce stade. Il s’agit de définir un cadre de régulation approprié et équilibré pouvant également conduire à engager une réorganisation des activités du Groupe permettant de renforcer ses capacités d’investissement dans la transition énergétique. Résultat Net et dividende Le résultat financier représente une charge de 2 302 millions d’euros au premier semestre 2020, en dégradation de 2 171 millions d’euros par rapport au premier semestre 2019, en raison principalement de la variation négative de juste valeur du portefeuille des actifs dédiés (2 631 millions d’euros) dans un contexte de marchés financiers dégradés. Pour rappel, cette variation de juste valeur n’est pas intégrée dans le calcul du résultat net courant.
Le résultat net part du Groupe s’élève à - 701 millions d’euros à fin juin 2020, essentiellement du fait d’éléments non récurrents. Cash-flow et endettement financier net Le cash-flow Groupe s’établit à - 1 889 millions d’euros à fin juin 2020 (contre 1 047 millions d’euros à fin juin 2019) en raison principalement de la dégradation du BFR de - 1 364 millions d’euros. Celle-ci s’explique notamment par la dégradation du besoin en fonds de roulement lié à la CSPE en raison d’une production renouvelable significative en France dans un contexte de prix bas au premier semestre 2020 (- 715 millions d’euros).
Principaux résultats du Groupe par segment France – Activités de production et commercialisation
Le chiffre d’affaires à fin juin 2020 du segment France - Activités de production et commercialisation s’élève à 14 449 millions d’euros, en hausse organique de 1,0 % par rapport au premier semestre 2019. L’EBITDA est en baisse organique de 1,9 % par rapport au premier semestre 2019 et s’élève à 3 894 millions d’euros. Au global, la crise sanitaire affecte l’EBITDA du segment France - Activités de production et commercialisation pour un montant estimé à - 482 millions d’euros en lien avec la moindre disponibilité nucléaire (environ La baisse de production nucléaire (environ - 17 TWh hors effet de la crise sanitaire), partiellement compensée par la hausse de la production hydraulique ( 5,6 TWh après déduction de pompage), a un effet défavorable estimé à - 494 millions d’euros. Le décalage des arrêts de tranches sur 2020 affectera aussi le programme de maintenance des exercices 2021 et 2022 (dont la prévision de production nucléaire est estimée entre 330 et 360 TWh chaque année) (10). Concernant le Grand Carénage, le retour d’expérience des VD4 900 MW et les discussions en cours avec l’ASN pourraient conduire à des investissements additionnels dans les années à venir au titre de ce programme, dont une revue est en cours. Cette évolution est partiellement compensée par des effets prix énergie positifs pour un montant estimé à 709 millions d’euros du fait des hausses tarifaires (11) de juin 2019 et de février 2020 (cette dernière intégrant la moitié du rattrapage du décalage tarifaire du premier semestre 2019) et des conditions favorables sur le marché spot. Sur le marché aval, l’érosion des parts de marché est plus que compensée par l’évolution positive des prix de la capacité et par une moindre charge de la composante CEE pour un montant global favorable estimé à 302 millions d’euros. Les charges opérationnelles (12) ont diminué de 84 millions d’euros, soit - 2,2 %, principalement en lien avec la baisse des effectifs et l’optimisation du parc immobilier. Par ailleurs, divers autres éléments pèsent sur l’EBITDA à hauteur de - 196 millions d’euros. S’agissant de Flamanville 3, dans le contexte de la crise sanitaire, toutes les activités de construction sur site ont été temporairement interrompues entre mi-mars et début mai, ce qui pourrait engendrer des délais et des coûts supplémentaires. L’instruction de la remise à niveau des soudures du circuit secondaire principal et d’autres sujets techniques se poursuit, et reste soumise à l’approbation de l’ASN.
France – Activités régulées (13)
Le chiffre d’affaires à fin juin 2020 du segment France - Activités régulées s’élève à 8 139 millions d’euros, en baisse organique de 2,0 % par rapport au premier semestre 2019. L’EBITDA s’élève à 2 460 millions d’euros, en baisse organique de 4,6 % par rapport au premier semestre 2019. La baisse des volumes distribués et des prestations de raccordement au réseau reflète l’impact de la crise sanitaire sur l’activité. Celui-ci est estimé au total à - 212 millions d’euros à fin juin 2020. Le climat a eu un effet défavorable estimé à - 152 millions d’euros. L’évolution des prix a un effet positif de 223 millions d’euros en lien principalement avec l’évolution des indexations du TURPE 5 (15) distribution et transport intervenues au 1er août 2019.
Énergies Renouvelables EDF Renouvelables
Le chiffre d’affaires à fin juin 2020 du segment EDF Renouvelables s’élève à 770 millions d’euros, en hausse organique de 5,0 % par rapport au premier semestre 2019. L’EBITDA s’élève à 418 millions d’euros, en hausse organique de 14,1 % par rapport au premier semestre 2019. Les effets de la crise sanitaire sont non significatifs pour les activités d’EDF Renouvelables. Cette forte progression est liée d’une part à la croissance de l’EBITDA de la production (471 millions d’euros, soit 6,9% en organique) tirée par des volumes produits représentant 7,9 TWh ( 7,4%) et d’autre part aux opérations de « Développement-Vente d’Actifs Structurés » toujours soutenues au premier semestre 2020 principalement aux États-Unis. Le portefeuille brut de projets en construction s’élève à 5,9 GW dont 3,1 GW en éolien terrestre, 1,6 GW en éolien en mer et 1,0 GW en solaire. Renouvelables Groupe (18)
L’EBITDA de l’ensemble des Renouvelables du Groupe s’élève à 859 millions d’euros au premier semestre 2020, en baisse organique de - 2 % en raison de conditions de prix défavorables sur le marché spot pour la production hydraulique en France. Cet effet n’est que partiellement compensé par des conditions hydrologiques favorables ( 29,4 % par rapport au premier semestre 2019) et une production renouvelable (éolien et solaire) en hausse qui bénéficie des mises en services et de meilleures conditions de vent et d’ensoleillement. Les investissements nets sont en augmentation en raison de l’accélération du développement d’EDF Renouvelables aux Etats-Unis et d’un montant de subventions moins important qu’au premier semestre 2019.
Services Énergétiques Dalkia
Le chiffre d’affaires à fin juin 2020 du segment Dalkia s’élève à 1 988 millions d’euros, en baisse organique de 14,3 % par rapport au premier semestre 2019. L’EBITDA atteint 165 millions d’euros, en baisse organique de 14,9 % par rapport au premier semestre 2019. L’évolution de l’EBITDA reflète l’impact de la crise sanitaire sur les volumes de ventes d’énergie et de services, en lien avec la fermeture de nombreux sites clients et le report de chantiers (montant estimé à Pour autant il convient de noter la résilience des activités de réseaux de chaleur et de services énergétiques puisque Dalkia est resté mobilisé aux côtés de ses clients, notamment pour assurer la continuité des services essentiels tels que dans le secteur hospitalier. Services Énergétiques Groupe (20)
L’EBITDA des Services Énergétiques au niveau du Groupe s’élève à 188 millions d’euros au premier semestre 2020, soit une baisse organique de - 20 % du fait de l’impact de la crise sanitaire sur les activités de Dalkia, d’Edison et de Luminus. La hausse des investissements nets est principalement liée à l’acquisition de Pod Point au Royaume-Uni. Elle n’est que partiellement compensée par les reports de chantiers de Dalkia en lien avec la crise sanitaire.
Framatome
Le chiffre d’affaires à fin juin 2020 de Framatome s’élève à 1 490 millions d’euros, en baisse organique de 4,6 % par rapport au premier semestre 2019. L’EBITDA de Framatome s’élève à 211 millions d’euros au premier semestre 2020, soit une hausse organique de 0,9 % (y compris la marge réalisée avec les entités du groupe EDF). La contribution de Framatome à l’EBITDA du Groupe s’élève à 98 millions d’euros, en hausse organique de 28,4 % par rapport au premier semestre 2019. La crise sanitaire impacte les activités de la « Base Installée », les activités « Combustible » et les activités « Projets et Fabrication de composants » pour un montant total estimé à - 37 millions d’euros en EBITDA. Ces effets sont partiellement compensés par une baisse des frais généraux induite par la crise sanitaire. La croissance de l’EBITDA reflète principalement un meilleur mix produits et un effet calendrier défavorable au premier semestre 2019 sur l’activité « Combustible ». L’EBITDA bénéficie aussi de la poursuite du plan de réduction des coûts opérationnels. Framatome a finalisé l’acquisition des services nucléaires commerciaux de BWX Technologies Inc. (BWXT) aux États-Unis. Il étend son portefeuille d’équipements et d’outillages pour les inspections et la maintenance des centrales nucléaires, renforçant ainsi sa position dans le secteur de l’énergie nucléaire.
Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, le chiffre d’affaires du premier semestre 2020 s’élève à 4 595 millions d’euros, en hausse organique de 3,6 %. L’EBITDA est en hausse et s’élève à 438 millions d’euros, soit x3,5 en variation organique. La crise sanitaire a un impact négatif global sur l’EBITDA de -128 M€ principalement en lien avec la baisse des consommations (-12%) sur le portefeuille des clients industriels et professionnels. L’évolution positive de l’EBITDA s’explique par la hausse des prix réalisés du nucléaire et par le rétablissement du marché de capacité. Ces éléments favorables sont partiellement impactés par une production nucléaire en baisse du fait d’opérations de maintenance et d’arrêts réglementaires. Dans un contexte de forte intensité concurrentielle, le portefeuille de clients résidentiels est globalement stable et les marges sont en augmentation grâce à un meilleur mix clients. Enfin, la crise sanitaire a ralenti la conduite des chantiers de construction et de maintenance nucléaire. Concernant HPC, le risque de retard sur le calendrier de mise en service est élevé. Il a été estimé en septembre 2019 à 15 mois pour l’Unité 1 (prévue fin 2025) et 9 mois pour l’Unité 2, ces délais induisant un coût supplémentaire d’environ £20150,7 Mds. Les impacts du Covid 19 sur le calendrier et les coûts sont en cours d’évaluation (y compris les impacts sur les conditions de production des fournisseurs et les délais de livraison associés) et accroissent le risque de report des dates de mise en service prévues. Une étude approfondie visant à évaluer la nécessité d’une mise à jour du calendrier et des coûts est actuellement en cours et sera finalisée dans les mois à venir. Italie
En Italie, le chiffre d’affaires à fin juin 2020 s’élève à 2 909 millions d’euros, en baisse organique de 28,8 % par rapport au premier semestre 2019. L’EBITDA est globalement stable et s’élève à 380 millions d’euros. Au global, la crise sanitaire affecte l’EBITDA de l’Italie pour un montant estimé à - 47 millions d’euros. La contribution des activités de commercialisation est en baisse par rapport au premier semestre 2019 du fait de l’impact de la crise sanitaire sur les volumes gaz et électricité, notamment sur le segment des clients industriels (estimé à - 40 millions d’euros). Dans les activités de services, les résultats sont en retrait pour les clients industriels du fait de la crise sanitaire (estimé à - 7 millions d’euros). Dans les activités électricité, l’EBITDA est en recul du fait de la moindre disponibilité du parc CCGT (cycle combiné gaz) qui est partiellement compensée par la bonne performance des services systèmes. Dans les activités gaz, l’EBITDA bénéficie d’une meilleure optimisation des contrats d’approvisionnement gaz à moyen et long terme.
Autre international
Le chiffre d’affaires du segment Autre international s’élève à 1 244 millions d’euros à fin juin 2020, en baisse organique de 5,3 % par rapport au premier semestre 2019. L’EBITDA est en hausse organique de 31,9 %, à 208 millions d’euros. En Belgique (27), l’EBITDA est en croissance organique ( 34,0 %). La crise sanitaire a un impact défavorable sur l’EBITDA estimé à - 29 millions d’euros en lien avec la baisse de la consommation, des reventes sur les marchés dans des conditions de prix dégradées, la baisse des activités de services et des risques de recouvrement sur les créances commerciales. Pour autant, le premier semestre bénéficie d’une bonne performance de la production des parcs éoliens qui est en forte augmentation et s’élève à 642 GWh ( 47 %) grâce à des conditions de vent favorables et au développement de la capacité installée. La capacité éolienne nette installée est en augmentation pour atteindre 485 MW (28) (soit 10,7 % par rapport à fin juin 2019). La croissance est aussi portée par une meilleure production du parc nucléaire et des conditions de prix plus favorables qu’en 2019. Au Brésil, l’EBITDA est en augmentation organique ( 3,1 %) principalement en lien avec la réévaluation en novembre 2019 de 5 % du prix du Power Purchase Agreement (PPA) attaché à la centrale d’EDF Norte Fluminense. Cet effet favorable est presque entièrement compensé par une hausse du prix du combustible liée à la dépréciation du Réal Brésilien face au Dollar. L’effet de la crise sanitaire au Brésil est non significatif.
Autres métiers
Le chiffre d’affaires du segment Autres métiers s’élève à 1 200 millions d’euros, en baisse organique de 27,1 % par rapport au premier semestre 2019. L’EBITDA est en baisse organique de 70,5 %, à 135 millions d’euros. Au global, la crise sanitaire affecte l’EBITDA du segment Autres métiers pour un montant estimé à L’activité gazière est affectée par une provision pour contrats onéreux enregistrée en raison principalement de la révision à la baisse des spreads Europe - Etats-Unis à moyen et long terme. L’EBITDA d’EDF Trading s’élève à 391 millions d’euros, en baisse organique de - 15,3 % par rapport à un premier semestre 2019 exceptionnel. La crise sanitaire affecte la marge de trading à hauteur d’un montant estimé à - 31 millions d’euros à fin juin du fait principalement de l’augmentation des provisions pour risque de contrepartie. Dans un contexte d’incertitudes liées à la crise, la performance des activités de trading reste soutenue générant un bon résultat au premier semestre.
Principaux faits marquants (30) postérieurs Événements majeurs
Participations, partenariats et projets d’investissements EDF Renouvelables (31)
EDF Energy (32)
ANNEXES Compte de résultat consolidé
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