Source : LeTemps.ch (il y a 2 mois) Coupable, Microsoft accentue la claque du NasdaqLa survalorisation des titres technologiques a provoqué une nouvelle chute brutale de l'indice qui les représente. Ce mouvement a été accéléré par la descente aux enfers de l'action MICROSOFT, jugée coupable par le juge Jackson. Les financières en ont profité «Sell!» Le Nasdaq, l'indice qui réunit les valeurs technologiques américaines, a connu une grande braderie lundi – la plus forte chute de son histoire en points, et le cinquième plus fort recul en pourcentage, à 7,63% de baisse. Cette claque s'explique de deux manières: d'une part, la surestimation des titres de la Nouvelle Economie sur laquelle tous les analystes s'accordaient a fini par provoquer une brutale correction, les actions des sociétés financières cotées à l'enseigne du Dow Jones regagnant par ailleurs allègrement du terrain, comme par mouvement de balancier. L'indice-phare de Wall Street a gagné 2,75%. Deuxième explication: l'échec, durant le week-end, des tractations entre la justice américaine et le numéro un mondial du logiciel MICROSOFT dans la procédure antitrust en cours a précipité le mouvement de repli des valeurs high-tech. Dans l'attente du verdict du juge Thomas Penfield Jackson, qui a confirmé juste après la clôture des marchés la culpabilité de la société de Bill Gates, le titre a perdu 14,7%. Quand bien même MICROSOFT a passé voilà quelques mois du Nasdaq au Dow Jones, sa position symbolique a donc entraîné tout le Nasdaq dans une chute inexorable. «Cette correction aurait eu lieu de toute manière, MICROSOFT ou pas, résumait Larry Wachtel, analyste chez Prudential Securities, cité par Bloomberg. La disparité entre la technologie et le marché au sens large était si grande qu'elle devait être rectifiée.» Les grandes sociétés liées à l'informatique et à Internet, comme le constructeur de réseaux CISCO Systems ou le fabricant de puces INTEL (également membre du Dow Jones), ont été particulièrement sensibles à la contagion provoquée par l'effondrement de Microsoft. L'activité autour du titre de la firme de Redmond était frénétique: à une demi-heure de la clôture, plus de 129 millions d'actions avaient changé de mains, dans une très forte tendance baissière amorcée dans la première heure de cotation, puis stabilisée – si l'on ose dire – entre 14% et 15% de repli. Cette perte effaçait plus de 79 milliards de dollars (130 milliards de francs) de la capitalisation boursière de MICROSOFT, et 11,4 milliards de dollars de la fortune personnelle de Bill Gates – qui demeure tout de même l'homme le plus riche du globe. MICROSOFT n'est donc plus la première capitalisation boursière mondiale, mais la troisième, derrière GENERAL ELECTRIC et CISCO Systems. Même si la perspective d'un arrangement extrajudiciaire n'était pas écartée par l'échec des négociations entre la justice et MICROSOFT, le marché a très mal jugé le précédent créé par cette affaire pour le géant du logiciel. «Cela aura un effet négatif énorme à très long terme, estimait un analyste de la firme Trusco Capital Management, qui possède quelque 60 000 actions Microsoft. Ce risque immense, non quantifiable qui sera suspendu au-dessus de leurs têtes des années durant, c'est comme ouvrir la boîte de Pandore.» Ceux qui espéraient un règlement rapide à l'amiable avaient permis au titre de gagner 19% au mois de mars. Comme une coutume qui s'installe, le Dow Jones a ri quand le Nasdaq a pleuré: poussé par un regain d'attrait des valeurs financières, avec en tête AMERICAN EXPRESS, JP Morgan, CITIGROUP ou BANK OF AMERICA, l'indice des 30 grandes valeurs de Wall Street a largement compensé l'effondrement de MICROSOFT et les pertes d'Intel. Même IBM, dopé par une avancée technologique, a réussi à gagner trois petits dollars.
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