Communication Officielle
Jeudi 14 février 2019, 08h30 (il y a 61 mois) CREDIT AGRICOLE SA : Résultats du quatrième trimestre et de l'année 2018
Résultats du quatrième trimestre et de l'année 2018 Très bons résultats, solides et équilibrés
Ce communiqué de presse commente les résultats de Crédit Agricole S.A. ainsi que ceux du Groupe Crédit Agricole, qui regroupe les entités de Crédit Agricole S.A. et les Caisses Régionales du Crédit Agricole, lesquelles détiennent 56,3% de Crédit Agricole S.A. Les éléments spécifiques qui, retraités des différents soldes intermédiaires auxquels ils se rapportent, permettent de calculer les résultats sous-jacents, sont détaillés en p. 16 et suivantes de ce communiqué. Un rapprochement entre le compte de résultat publié et le compte de résultat sous-jacent se trouve en p. 21 et suivante pour le Groupe Crédit Agricole et en p. 18 et suivante pour Crédit Agricole S.A.. Crédit Agricole S.A. Résultats élevés et en forte croissance en 2018 et au T4
Maîtrise confirmée des coûts
Nouvelle amélioration de la qualité de crédit
Solidité financière : ratio CET1 11,5%, dividende 0,69 € par action en numéraire
Le Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A., réuni sous la présidence de Dominique Lefebvre le 13 février 2019, a examiné les comptes du quatrième trimestre et de l'ensemble de l'exercice 2018. Au quatrième trimestre 2018, le résultat net part du Groupe publié atteint 1 008 millions d'euros, en forte hausse (x2,6) par rapport au quatrième trimestre 2017 (387 millions d'euros), qui avait vu notamment la prise en charge des effets de la Loi de finance en France à savoir une surtaxe d'impôt (-256 millions d'euros net du remboursement de la taxe sur dividende) et la revalorisation des impôts différés pour prendre en compte la baisse prévue du taux d'impôt sur les sociétés en France et aux Etats-Unis (-128 millions d'euros). Les éléments spécifiques de ce trimestre sont peu nombreux et ont eu un effet net limité, négatif de -59 millions d'euros, sur le résultat net part du Groupe. Ils comprennent surtout l'amende notifiée par l'autorité de la concurrence italienne (AGCM) à FCA Bank[8], dont l'effet de -67 millions d'euros ce trimestre tient compte de provisions antérieures sur ce dossier. Les autres éléments spécifiques sont de montants beaucoup plus modestes et se compensent en partie (voir détail p. 16). Au quatrième trimestre 2017, les éléments spécifiques avaient été beaucoup plus substantiels, notamment à cause des effets des mesures décidées par la Loi de finance 2018 en France mentionnés plus haut : ils avaient affecté le résultat net part du Groupe à hauteur de -490 millions d'euros, dont -403 millions d'euros au titre des ajustements fiscaux. Le trimestre avait également été marqué par la comptabilisation du badwill lié à la consolidation des trois banques italiennes, pour 312 millions d'euros ( 408 millions d'euros avant minoritaires) et en contrepartie la dépréciation de l'intégralité des survaleurs sur les entités polonaises pour -222 millions d'euros. Les autres éléments spécifiques du trimestre comprenaient les coûts d'intégration de Pioneer et des trois banques italiennes, pour un total de -54 millions d'euros en résultat net part du Groupe, l'amende Echanges Images Chèques pour -58 millions d'euros et les éléments de volatilité comptable récurrents[9] pour -65 millions d'euros. Hors ces éléments spécifiques, le résultat net part du Groupe sous-jacent du quatrième trimestre 2018 atteint 1 067 millions d'euros, en progression de 21,6% par rapport au quatrième trimestre 2017. Le bénéfice par action sous-jacent atteint 0,33 euro par action, en hausse de 24,2% par rapport au quatrième trimestre 2017. L'actif net tangible par action (non réévalué, hors réserves OCI, avant déduction du dividende à verser) atteint 12,0 euros par action, en hausse de 6,8% par rapport à fin décembre 2017 et de 7,2% par rapport au 1er janvier 2018 (y compris l'impact d'IFRS9 de -0,04 euros par action), dont 3,1% au quatrième trimestre 2018. Table 1. Résultats consolidés de Crédit Agricole S.A. au T4-2018 et au T4-2017
La forte croissance du résultat net part du Groupe sous-jacent a été obtenue malgré un environnement beaucoup moins favorable qu'au quatrième trimestre 2017 et aux trois premiers trimestres de 2018, notamment pour les activités liées aux marchés de capitaux, en particulier les métiers de Gestion d'actifs et de fortune ainsi que la Banque de marchés et d'investissement. Ce sont les seuls métiers dont la contribution baisse par rapport au quatrième trimestre 2017. Les autres pôles font plus que compenser cette contre-performance, grâce à une bonne croissance des revenus sous-jacents, des effets de ciseaux très positifs dans la plupart des métiers moins sensibles à l'environnement de marchés et la baisse du coût du risque de crédit dans tous les métiers de financement. Le pôle Grandes clientèles bénéficie même, comme les deux trimestres précédents, de reprises nettes de provisions. A noter que le Groupe a décidé de doter une provision juridique non allouée de 75 millions d'euros au quatrième trimestre 2018, enregistrée dans le pôle Activités hors métiers. La forte amplification de la croissance entre le résultat avant impôt et le résultat net part du Groupe, en chiffres publiés comme sous-jacent, s'explique par une forte baisse de la charge d'impôt, en publié notamment à cause de la charge exceptionnelle qui avait affecté le quatrième trimestre 2017 et a été classée en éléments spécifiques, en sous-jacent grâce à une part de résultats plus importante réalisée dans les autres pays que la France, au taux d'impôt plus bas, ainsi qu'à différents effets de l'intégration fiscale portant sur l'ensemble de l'exercice 2018 mais comptabilisés au quatrième trimestre. Compte tenu de leur caractère non significatif sur le résultat net part du Groupe, les effets périmètre et change ne sont pas détaillés ce trimestre. A noter cependant que l'intégration des trois banques italiennes, qui n'avaient été consolidées qu'à partir de la fin décembre 2017, constitue un effet périmètre sur les revenus, les charges et les provisions, qui ne peut cependant plus être calculé après la fusion des entités juridiques au troisième trimestre 2018. L'analyse du compte de résultat au quatrième trimestre 2018 est détaillée ci-dessous. Le produit net bancaire sous-jacent atteint 4 814 millions d'euros, stable ( 0,1%) grâce à une bonne résistance des pôles exposés à l'environnement de marché défavorable et à la croissance des autres métiers, en particulier les Assurances ( 6,0%), la Banque de proximité en Italie ( 17,5%, grâce notamment à l'effet d'intégration des trois banques), les autres Banques de proximité à l'international ( 7,2%), le Crédit-bail et affacturage ( 7,8%) et le Crédit à la consommation ( 1,7%). La Gestion d'actifs et la Banque de marchés et d'investissement sont les deux métiers qui ont été le plus touchés par l'environnement de marché. Amundi a ainsi connu une baisse de -18,2%/-134 millions d'euros de ses revenus par rapport au quatrième trimestre 2017, notamment à cause de la forte baisse des commissions de surperformance (-75,1%/-61 millions d'euros) et des produits financiers (variation de -50 millions d'euros entre les deux périodes), les commissions de gestion sur encours baissant quant à elles plus modérément de -2,9%. La Banque de marché et d'investissement, présente essentiellement sur les marchés de dette, en activités de conseil et d'origination actions, a enregistré une baisse de -29,3% de ses revenus, du fait de volumes en baisse sur le crédit (les émissions obligataires en euros[10] sont en baisse de 12%), plus satisfaisants sur le change et les swaps, et d'une pression sur les marges clientèle. A signaler également un impact défavorable de la FVA (Fair Value Adjustment). En revanche, les activités de Financements du pôle Grandes clientèles voient leurs revenus rester quasi stables (-0,7%) malgré une base de comparaison élevée au quatrième trimestre 2017, le dernier trimestre de 2018 venant clôturer une excellente année pour ces activités (revenus 7,6% en 2018 par rapport à 2017) aussi bien en Banque commerciale qu'en Financements structurés. LCL a quant à lui connu une légère baisse de ses revenus par rapport au quatrième trimestre 2017, de -0,6%/-5 millions d'euros, stables hors commissions de renégociations et de remboursements anticipés, et incluant des dépréciations de participations sans lesquelles les revenus auraient augmenté. Parmi les évolutions notables de l'activité des métiers au quatrième trimestre, on peut noter :
Depuis la dernière publication trimestrielle la filiale de crédit à la consommation en Italie Agos a étendu son partenariat avec Banco BPM, donnant à Agos accès à la distribution de crédits dans le réseau de Banca Popolare di Milano, fusionnée avec Banco Popolare pour créer Banco BPM, la troisième banque du pays. Un accord de distribution avec l'ensemble du réseau de Banco BPM pour 15 ans devrait être signé à la clôture de cet accord prévue avant le 30 septembre 2019. Les autres faits marquants sont détaillés dans la partie de ce communiqué sur le Groupe Crédit Agricole. La stabilité du produit net bancaire dans un environnement plus difficile au quatrième trimestre s'accompagne d'une bonne maîtrise des charges, qui ne progressent en sous-jacent que de 0,8% par rapport au quatrième trimestre 2017. A noter que cette hausse, de 25 millions d'euros entre les deux périodes, est plus qu'expliquée par le pôle AHM (Activités Hors Métiers), dont les coûts augmentent de 68 millions d'euros entre les deux périodes du fait d'investissements en monétiques et dans les systèmes d'informations, charges supplémentaires qui sont largement refacturées en produit net bancaire d'AHM aux autres métiers. Les charges d'exploitation sous-jacentes des pôles métiers du Groupe sont donc en baisse de -1,5%, malgré l'effet périmètre des trois banques italiennes et les provisions pour primes « Macron » (15 millions d'euros pour l'ensemble du groupe Crédit Agricole SA). Tous les pôles métiers participent à la baisse à l'exception de la Banque de proximité à cause de CA Italia qui enregistre l'effet périmètre des trois banques. La baisse du résultat brut d'exploitation sous-jacent est donc limitée à -1,2% par rapport au quatrième trimestre 2017. Le coefficient d'exploitation sous-jacent ressort à 65,9%. Le coût du risque est en forte baisse, de -26,6% par rapport au quatrième trimestre 2017 à un niveau très bas (246 millions d'euros contre 335 millions d'euros au quatrième trimestre 2017), cette baisse venant de quasiment tous les métiers exposés aux risques de crédit (seuls LCL et le Crédit-bail et Affacturage sont en légère progression de respectivement 8 millions d'euros et 2 millions d'euros). La Banque de proximité en Italie poursuit sa baisse (-14,0%) et la Banque de financement est à nouveau ce trimestre en situation de reprise nette de provisions, liée aux provisions Buckets 1 et 2 (IFRS9) alors que les provisions spécifiques sont à un très bas niveau. Cela reflète une nouvelle amélioration des indicateurs de risque de crédit (taux de douteux, taux de couverture) dans tous les métiers exposés. Le coût du risque de crédit sur encours[12] du groupe Crédit Agricole S.A. baisse de -6 points de base par rapport au quatrième trimestre 2017, à 23 points de base. Il reste stable de trimestre à trimestre pour LCL (17 points de base) et le Crédit à la consommation (118 points de base), mais poursuit sa baisse pour la Banque de proximité en Italie (CA Italia, 67 points de base). Le taux de douteux du groupe Crédit Agricole SA baisse de -0,4 points par rapport à fin décembre 2017 à 2,8% et le taux de couverture gagne 7,0 points à 74,3%. Il a été décidé de doter ce trimestre dans le pôle AHM une provision pour risque juridique non allouée à des risques spécifiques de 75 millions d'euros. La contribution sous-jacente des sociétés mises en équivalence progresse de 7,2% à 74 millions d'euros, reflet de la forte hausse de la profitabilité des partenariats automobiles en Crédit à la consommation et des joint ventures asiatiques en Gestion d'actifs. Le résultat net sur cession d'actifs atteint 56 millions d'euros ce trimestre contre seulement 16 millions d'euros au quatrième trimestre 2017, notamment chez LCL : 47 millions d'euros sur la cession de deux immeubles d'exploitation. Le résultat sous-jacent[13] avant impôt, activités cédées et minoritaires est donc en hausse de 2,8%, à 1 450 millions d'euros. La charge d'impôt est en revanche en forte baisse de -42,9%, conséquence notamment de l'ajustement du taux d'impôt annuel sur ce dernier trimestre de l'année et d'une progression plus forte du résultat dans des pays à plus faible imposition qu'en France. Le résultat net avant minoritaires sous-jacent progresse donc de 22,9%. Les intérêts minoritaires augmentent de 31,9%, soit 39 millions d'euros, venant essentiellement du pôle AHM à cause de l'effet en 2017 de la première consolidation de Fireca, une filiale déficitaire détenue à 50% par Crédit Agricole S.A., effet en partie compensé par le rachat des minoritaires dans CACEIS en décembre dernier. Le résultat net part du Groupe sous-jacent progresse donc de 21,6% par rapport au quatrième trimestre 2017 à 1 067 millions d'euros. Sur l'ensemble de 2018, le résultat net part du Groupe publié est de 4 400 millions d'euros, contre 3 649 millions d'euros en 2017, soit une progression de 20,6%. Les éléments spécifiques pour l'ensemble de l'année 2018 ont eu un effet quasi nul de -5 millions d'euros sur le résultat net part du Groupe publié. Les éléments du quatrième trimestre déjà mentionnés supra ont en effet plus que compensé l'effet de ceux des neuf premiers mois de 2018, soit un impact positif de 54 millions d'euros, dont l'ajustement du montant du badwill constaté lors de l'acquisition des trois banques italiennes à hauteur de 66 millions d'euros, les frais d'intégration de Pioneer à hauteur de -14 millions d'euros (-30 millions avant impôts et intérêts minoritaires) ainsi que des éléments de volatilité comptable récurrents pour 3 millions d'euros ( 2 millions d'euros avant impôt). Les éléments spécifiques pour l'ensemble de l'année 2017 avaient eu un impact de -276 millions d'euros sur le résultat net part du Groupe. Par rapport à ceux, nombreux et très négatifs, du quatrième trimestre 2017 déjà mentionnés supra, les éléments spécifiques des neuf premiers mois de 2017 avaient impacté le résultat net part du Groupe pour 214 millions d'euros. Il s'agissait des soultes de Liability management pour 26 millions d'euros ( 39 millions d'euros avant impôt), de l'impact de la cession de la participation dans BSF pour 114 millions d'euros et dans EURAZEO pour 107 millions d'euros, et des éléments de volatilité comptable récurrents, à savoir le spread émetteur pour -69 millions d'euros (-121 millions d'euros avant impôt), le DVA pour -39 millions d'euros (-61 millions d'euros avant impôt), les couvertures de portefeuilles de prêts en Grandes clientèles pour -34 millions d'euros (-53 millions d'euros avant impôt) et les provisions épargne logement pour 166 millions d'euros ( 256 millions d'euros avant impôt). Le détail pour les deux périodes se trouve en p. 16 de ce communiqué. A noter que depuis le 1er janvier 2018 et le passage à IFRS9, l'effet du spread émetteur sur la valorisation des passifs à la juste valeur est comptabilisé directement en capitaux propres, sans impact sur les fonds propres prudentiels. En part du Groupe, cet effet est de 193 millions d'euros au quatrième trimestre 2018 et de 397 millions d'euros sur l'ensemble de l'année 2018. Hors ces éléments spécifiques, le résultat net part du Groupe sous-jacent augmente lui de 12,2% par rapport à celui de l'ensemble de l'année 2017, à 4 405 millions d'euros, au-dessus de l'objectif fixé dans le cadre du Plan à Moyen Terme Ambitions 2020 (4,2 milliards d'euros), qui est donc atteint avec un an d'avance. Le bénéfice par action sous-jacent atteint 1,39 euro par action, en hausse de 13,8% par rapport à celui de l'ensemble de l'année 2017. Le Conseil d'Administration de Crédit Agricole SA proposera à l'Assemblée générale du 21 mai 2019 le versement d'un dividende par action de 0,69 euros par action, entièrement en numéraire, supérieur au plancher fixé depuis le troisième trimestre 2016 de 0,60 euros par action et en progression de 9,5% par rapport à celui versé au titre de 2017. Le taux de distribution ressort à 50% du résultat par action publié comme sous-jacent. Le ROTE[14] (retour sur fonds propres part du Groupe hors incorporels) sous-jacent atteint 12,7% sur l'ensemble de l'année de 2018, en forte progression de 1,6 points de pourcentage par rapport à 2017 grâce à une amélioration du RONE dans la plupart des métiers. Table 2. Résultats consolidés de Crédit Agricole S.A. en 2018 et 2017
Cette performance reflète une bonne progression du produit net bancaire sur l'ensemble de l'année, une très bonne maîtrise des coûts et la baisse du coût du risque. Le produit net bancaire sous-jacent augmente de 4,9% par rapport à 2017. Le pôle Grandes clientèles a pâti au quatrième trimestre de l'environnement de marché plus difficile, sa baisse étant concentrée sur ce trimestre et dans le métier de Banque de marché et d'investissement, dont le produit net bancaire sous-jacent est en baisse de -16,1%/-378 millions d'euros en 2018 par rapport à 2017. Celui de LCL est quasi stable, à -0,4%/-13 millions d'euros à cause de dépréciations de participations au quatrième trimestre. Tous les autres métiers du Groupe connaissent une hausse de leurs revenus, souvent très forte : Gestion d'actifs 11,1%, Gestion de Fortune 7,5%, Banque de proximité en Italie 13,4% (ces trois métiers ayant bénéficié d'un effet périmètre), Assurance 9,3%, Crédit-bail et affacturage 5,7%, BFI/Banque de financement 7,6%. Les charges d'exploitation sous-jacentes sont en hausse de 3,8%, hors contribution au Fonds de résolution unique (FRU). Cette dernière est en forte augmentation, de 24,5% à 301 millions d'euros en 2018 contre 242 millions d'euros en 2017 (essentiellement au premier semestre des deux périodes). Grâce à l'effet de ciseaux positif, de 1,1 point de pourcentage en sous-jacent hors FRU, le coefficient d'exploitation sous-jacent hors FRU s'améliore de 0,7 point de pourcentage, à 62,1%. Le coût du risque de crédit, hors provisions juridiques non allouées, baisse de -23,4%/-306 millions d'euros par rapport à 2017. Cette baisse s'explique essentiellement par le pôle Grandes clientèles (effet de 267 millions d'euros avant impôt entre les deux périodes), les reprises nettes du pôle en 2018 ( 64 millions d'euros) se comparant à des dotations nettes (-203 millions d'euros) en 2017, notamment pour la Banque de financement (effet de 285 millions d'euros). Les évolutions des autres contributeurs se compensent pratiquement : légères hausses pour les Services financiers spécialisés ( 6,1%/ 27 millions d'euros) et LCL ( 7,5%/ 15 millions d'euros), mais baisse pour la Banque de proximité à l'international (-16,7%/-72 millions d'euros), aussi bien en Italie que sur les autres zones. A noter que le Groupe a décidé de doter une provision juridique non allouée de 75 millions d'euros en 2018 (au quatrième trimestre) contre 115 millions d'euros en 2017. La baisse des résultats des sociétés mises en équivalence en sous-jacent de -38,3%/-200 millions d'euros s'explique par la déconsolidation de BSF et dans une moindre mesure d'EURAZEO, à hauteur de -249 millions d'euros. Retraité de cet élément, on retrouve la croissance des joint ventures en Gestion d'actifs et Crédit à la consommation. A noter que les sociétés mises en équivalence ne contribuent plus qu'à hauteur de 7% au résultat net part du Groupe sous-jacent, contre 13% en 2017 (et près d'un tiers en 2015). L'augmentation de la part du résultat intégré globalement constitue une évolution majeure dans la simplification du groupe Crédit Agricole S.A. et l'amélioration du contrôle du cash, permettant une meilleure couverture du dividende. Le résultat avant impôt sous-jacent progresse de 10,9% et atteint 6 500 millions d'euros. La charge d'impôt progresse elle de 2,7%, en lien avec la croissance plus forte du résultat avant impôt dans des pays à taux d'imposition plus faibles. Le résultat net est en hausse de 13,0%, et la hausse plus forte des minoritaires ( 18,9%), notamment à cause de la forte hausse de la contribution d'Amundi après l'intégration de Pioneer, ramène la progression du résultat net part du Groupe sous-jacent à 12,2%, à 4 405 millions d'euros. Hors la forte progression du FRU, le résultat net part du Groupe aurait augmenté de 12,8%. Au quatrième trimestre 2018, la solvabilité de Crédit Agricole S.A est restée très solide, avec un ratio Common Equity Tier 1 (CET1) non phasé[15] de 11,5% à fin décembre 2018, stable par rapport à fin septembre 2018 malgré l'effet adverse de la baisse des marchés sur les réserves OCI[16] (-13 points de base). Cet effet a presque compensé la génération de capital du trimestre ( 14 points de base), après déduction des coupons d'Additional Tier 1 courus sur le trimestre et de la prise en compte du dividende proposé à l'assemblée générale du 21 mai prochain de 0,69 euro par action. La stabilité des emplois pondérés sur le trimestre, à 307 milliards d'euros, cache des évolutions réglementaires défavorables pour 4 milliards d'euros/-15 points de base de ratio, liées aux premiers effets de la revue des modèles par le superviseur unique (TRIM) pour 1 milliard d'euros/-3 points de base et à l'anticipation de Bâle 4 sur les risques opérationnels non financiers[17] (méthode standard obligatoire), pour 3 milliard d'euros/-12 points de base. Hors ces deux effets réglementaires, les encours pondérés liés à l'activité sont en baisse. Les risques de marché sont eux stables malgré la volatilité des marchés, la VaR[18] étant restée quasiment stable sur le trimestre, à 5,1 millions d'euros en moyenne contre 4,9 millions d'euros en moyenne au troisième trimestre 2018. Le ratio de levier phasé[19] s'établit à 4,0% à fin décembre 2018 selon l'Acte Délégué adopté par la Commission européenne. Le ratio de levier phasé moyen intra trimestriel ressortant lui à 3,7% au quatrième trimestre 2018. Le ratio LCR moyen sur douze mois de Crédit Agricole S.A. s'élève à 133,3%[20] à fin décembre 2018, soit à un niveau supérieur à l'objectif du Plan à Moyen Terme de plus de 110%. Sur l'ensemble de l'année 2018, Crédit Agricole S.A. a émis 14,1 milliards d'euros d'instruments de dette moyen-long terme, soit 2,1 milliards d'euros de plus que le plan de financement annuel (118%). Il a levé 7,3 milliards d'équivalent euros de dette senior préférée (non collatéralisée) et de dette senior collatéralisée et 6,8 milliards d'équivalent euros en Tier 2 et dette senior non préférée, dont 5,2 milliards d'euros de cette dernière catégorie. * * * Commentant ces résultats et l'activité du groupe Crédit Agricole S.A. au quatrième trimestre et sur l'année 2018, Philippe Brassac, Directeur Général, a déclaré : « En 2018, les métiers de Crédit Agricole S.A. ont dépassé avec un an d'avance les principaux objectifs du Plan à Moyen Terme. C'est la preuve de la robustesse de son modèle de banque universelle, socle d'une relation globale et durable. Le Groupe est bien armé pour faire face à la montée des incertitudes, illustrée au quatrième trimestre par un environnement de marché nettement plus défavorable. Cette solidité et les progrès accomplis collectivement avec les Caisses régionales dans le projet client du Groupe sont des atouts pour le prochain Plan à Moyen Terme qui sera dévoilé le 6 juin au siège de Crédit Agricole SA, Evergreen» Groupe Crédit Agricole Le résultat net publié 2018 du Groupe Crédit Agricole est de 6,8 milliards d'euros, en hausse de 4,7% par rapport à 2017. Retraité des éléments spécifiques, notamment en 2017 la surtaxe exceptionnelle d'impôt en France, il ressort également à 6,8 milliards d'euros, en baisse de -3,8%. Le bon niveau de la conquête clientèle sur l'ensemble de l'année, notamment en Banque de proximité en France et en Italie (1,8 millions de nouvelles entrées en relation) et la poursuite des efforts de ventes croisées ont permis de compenser l'effet négatif prolongé des taux bas, une croissance économique molle en Europe et un environnement de marché défavorable au quatrième trimestre, pour dégager une croissance des revenus sous-jacents. Les investissements de développement et surtout la hausse de la contribution au Fonds de résolution unique (FRU) et du coût du risque par rapport à une base faible en 2017, expliquent cependant la légère baisse du résultat avant impôt et du résultat net part du Groupe sous-jacent (-3,8%). Les Caisses régionales confirment la stabilisation de leurs revenus d'activité, mais leurs résultats souffrent des effets de l'environnement de marché sur leurs revenus de portefeuille et d'un quasi triplement de leur coût du risque par rapport aux reprises de provisions collectives de 2017. Les mêmes tendances se retrouvent sur le trimestre pour le Groupe et les Caisses régionales, amplifiées par une génération de revenus sous-jacents plus difficile compte tenu du contexte de marché. La solidité financière s'est encore appréciée au quatrième trimestre avec une hausse du ratio CET1 non phasé de 0,1 point de pourcentage à 15,0%, supérieur de 550 points de base aux exigences du régulateur[21]. Dans la ligne de son Plan à moyen terme (PMT) « Ambition Stratégique 2020 », le Groupe bénéficie de son modèle économique stable, diversifié et rentable pour soutenir une croissance organique dans tous ses métiers, notamment grâce aux synergies entre les métiers spécialisés et les réseaux de distribution et maintenir un haut niveau d'efficacité opérationnelle tout en dégageant des marges de manoeuvre pour ses investissements de développement. Sur l'ensemble de l'année 2018, les faits marquants suivants doivent être pris en compte :
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