COMBourse - Analyse graphique de l'actualite, des actions et des societes
Accueil > Sociétés > Banques > CREDIT AGRICOLE
SOCIETE : 
SECTEUR : Banque et Finance > Banques
NEWS :  311 sur 1 an | 42 sur 1 mois | 5 sur 72h | 1 sur 12h | ISIN : FR0000045072
TVIC 1mois :  +14% En savoir plus sur le Taux de variation d'information
Communication Officielle
Mercredi 15 mai 2019, 07h30  (il y a 59 mois)

CREDIT AGRICOLE SA : Résultats du premier trimestre 2019 - Bonnes performances dans tous les pôles métiers

Montrouge, le 15 mai 2019

Résultats du premier trimestre 2019

Bonnes performances dans tous les pôles métiers

  Crédit Agricole S.A.  
  RNPG[1] sous-jacent[2] : 796 m€, 1,0% T1/T1, 8,2% sur les pôles métiers (hors Activités hors métiers-AHM) RNPG1 publié : 763 m€, -10,9% T1/T1, PNB publié : 4 855 m€, -1,1% T1/T1 Bénéfice par action sous-jacent2 : 0,23 € (-0,9% T1/T1) PNB sous-jacent2 : 0,1% T1/T1 et 1,0% sur les pôles métiers : bon niveau d'activité en BFI ( 3,3%) et Banque de proximité en France ( 1,3%) Maîtrise confirmée des charges sous-jacentes2 : stables hors FRU[3], traduction de l'efficacité opérationnelle des métiers ; coefficient d'exploitation sous-jacent stable (63,3%) hors FRU3 mais y compris l'impact des autres charges IFRIC 21 enregistrées seulement au T1 Hausse sensible du FRU3 : 13,9% T1/T1 à 332 m€, RNPG sous-jacent2 hors FRU : 3,5% T1/T1 Baisse notable du coût du risque : -28,4% T1/T1, toujours à un niveau bas : 21 pb[4] au T1-19, -7 pb T1/T1 Ratio CET1 : 11,5%, supérieur à l'objectif de 11%  
Groupe Crédit Agricole*
RNPG1 publié : 1 350 m€, -5,5% T1/T1, PNB publié : 8 196 m€, -0,7% T1/T1 RNPG1 sous-jacent2 : 1 435 m€, 6,1% T1/T1, 9,9% sur les pôles métiers (hors pôle AHM) Très bonne maîtrise des charges sous-jacentes2 hors FRU3 : -1,1% T1/T1, effet de ciseaux positif de 2 pts Hausse du FRU3 : 17,4% T1/T1 à 422 m€, RNPG sous-jacent2 hors FRU3 : 8,1% T1/T1 Caisses régionales (IFRS) : hausse du PNB sous-jacent2 grâce à la bonne tenue des commissions et à la revalorisation positive du portefeuille titres, stabilité des charges hors FRU3 et baisse notable du coût du risque * Crédit Agricole S.A. et Caisses régionales à 100%.

Ce communiqué de presse commente les résultats de Crédit Agricole S.A. ainsi que ceux du Groupe Crédit Agricole, qui regroupe les entités de Crédit Agricole S.A. et les Caisses Régionales du Crédit Agricole, lesquelles détiennent 56,3% de Crédit Agricole S.A. Les éléments spécifiques qui, retraités des différents soldes intermédiaires auxquels ils se rapportent, permettent de calculer les résultats sous-jacents, sont détaillés en p. 13 (pour Crédit Agricole S.A.) et p. 14 (Groupe Crédit Agricole) de ce communiqué. Un rapprochement entre le compte de résultat publié et le compte de résultat sous-jacent se trouve en p. 15 et suivante pour le Crédit Agricole S.A. et en p. 17 et suivante pour Groupe Crédit Agricole.

Crédit Agricole S.A.

Résultats de bon niveau dans tous les pôles métiers

  • Hausse du RNPG sous-jacent 1,0% T1/T1, métiers hors pôle AHM[5] 8,2%
  • Environnement de marché favorable et croissance rentable en BFI :
    emplois pondérés (EP) 2,5% mars/déc., ratio revenus/EP en Banque de financement : 5 pb T1/T1
  • Excellente performance de la Banque de proximité en France : RNPG sous-jacent 17,7%,
    effet de ciseaux positif de 4,5 points, coût du risque en baisse : -12,4%
  • Hausse de la contribution au FRU : 10,5%/-30 m€ à -308 m€ en RNPG

Poursuite de la performance commerciale et des ventes croisées

  • Haut niveau de collecte nette en assurance-vie tirée par les contrats en euro, poursuite de la forte croissance du chiffre d'affaires et progression des taux d'équipement en assurance-dommages
  • Croissance des encours de crédit dans l'ensemble des réseaux de proximité
  • Hausse des niveaux de production dans les Services financiers spécialisés, en particulier des partenariats automobiles en crédit à la consommation

Bonne maîtrise des coûts

  • Stabilité des charges hors FRU : 0,1% T1/T1, coefficient d'exploitation hors FRU stable à 63,3%

Coût du risque toujours à un niveau très bas

  • -28,4% T1/T1, coût du risque sur encours à 21 pb (-7pb T1/T1)
  • Amélioration du taux de douteux : 3,3% (-0,9 pp mars/mars) et taux de couverture : 73,6% ( 1,2 pp)

Solidité financière confirmée : CET1 stable mars/déc.

  • Ratio CET1 : 11,5%, toujours supérieur à l'objectif de 11%
  • Hausse des emplois pondérés sur un an ( 4,5%), notamment ce trimestre pour la BFI, qui a tiré parti de conditions de marchés favorables

Le Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A., réuni sous la présidence de Dominique Lefebvre le 14 mai 2019, a examiné les comptes du premier trimestre 2019.

Au premier trimestre 2019, le résultat net part du Groupe publié atteint 763 millions d'euros, contre 856 millions d'euros au premier trimestre 2018, en baisse de -10,9%. Cette baisse est entièrement imputable aux éléments spécifiques[6] des deux périodes comparées.

Ceux du premier trimestre 2019 ont eu un effet net négatif de -33 millions d'euros sur le résultat net part du Groupe, ils comprennent ce trimestre uniquement les éléments de volatilité comptable, à savoir, les variations des provisions Epargne logement à hauteur de -13 millions d'euros en résultat net part du Groupe (-21 millions d'euros avant impôts et minoritaires), le DVA (Debt valuation adjustment) pour -6 millions d'euros et la couverture des portefeuilles de prêts pour -14 millions d'euros. Au premier trimestre 2018, les éléments spécifiques avaient affecté le résultat net part du Groupe à hauteur de 68 millions d'euros, incluant principalement l'ajustement du montant de badwill constaté lors de l'acquisition des trois banques italiennes à hauteur de 66 millions d'euros ( 86 millions d'euros avant impôts et minoritaires), les frais d'intégration de Pioneer pour -4 millions d'euros (-9 millions d'euros en charges d'exploitation) et les éléments récurrents de volatilité comptable pour 6 millions d'euros.

Hors ces éléments spécifiques, le résultat net part du Groupe sous-jacent du premier trimestre 2019 atteint 796 millions d'euros, en hausse de 1,0% par rapport au premier trimestre 2018. Cette légère hausse traduit les effets contrastés suivants :

  • une bonne performance des pôles métiers : leur contribution au résultat net part du Groupe hors pôle Activité Hors Métiers (AHM) affiche une hausse de 8,2% entre les deux trimestres ;
  • une dégradation ponctuelle du pôle Activité Hors Métiers (AHM) : sa contribution au résultat net part du Groupe sous-jacent est négative à hauteur de -287 millions d'euros, contre -213 millions d'euros au premier trimestre 2018 (soit -74 millions d'euros) qui s'explique par des éléments de volatilité comptable non classés en éléments spécifiques.

Les revenus et les coûts hors FRU sous-jacents restent stables entre les deux périodes ( 0,1% chacun). La baisse du résultat brut d'exploitation (-2,7%/-41 millions d'euros) s'explique donc entièrement par la forte hausse ( 13,9% par rapport au premier trimestre 2018) de la contribution au Fonds de résolution unique, soit 41 millions d'euros. Elle est plus que compensée par la poursuite de la baisse du coût du risque de crédit (à 225 millions d'euros, soit -28,4%/-89 millions d'euros par rapport au premier trimestre 2018), celui-ci demeurant toujours à un niveau bas rapporté aux encours, à 21 points de base. Le résultat net part du Groupe sous-jacent ressort donc en hausse de 1,0%. Hors FRU, la hausse aurait été de 3,5%.

Table 1.       Résultats consolidés de Crédit Agricole S.A. au T1-19 et au T1-18

En m€ T1-19
publié
T1-18
publié
 Var. T1/T1
publié
T1-19
sous-jacent
T1-18
sous-jacent
Var. T1/T1
sous-jacent
       
Produit net bancaire 4 855 4 909 (1,1%) 4 903 4 900 0,1%
Charges d'exploitation hors FRU (3 104) (3 110) (0,2%) (3 104) (3 100) 0,1%
FRU (332) (291) 13,9% (332) (291) 13,9%
Résultat brut d'exploitation 1 419 1 508 (5,9%) 1 467 1 508 (2,7%)
Coût du risque de crédit (225) (314) (28,4%) (225) (314) (28,4%)
Coût du risque juridique - - ns - - ns
Sociétés mises en équivalence 85 93 (8,1%) 85 93 (8,1%)
Gains ou pertes sur autres actifs 23 18 23,8% 23 18 23,8%
Variation de valeur des écarts d'acquisition - 86 (100,0%) - - ns
Résultat avant impôt 1 302 1 391 (6,4%) 1 350 1 305 3,4%
Impôt (394) (362) 8,9% (409) (362) 12,8%
Rés. net des activ. arrêtées ou en cours de cession (0) (1) ns (0) (1) ns
Résultat net 908 1 028 (11,7%) 941 942 (0,1%)
Intérêts minoritaires (145) (172) (15,7%) (146) (154) (5,6%)
Résultat net part du Groupe 763 856 (10,9%) 796 788 1,0%
Bénéfice par action (€) 0,22 0,25 (14,7%) 0,23 0,23 (0,9%)
Coefficient d'exploitation hors FRU (%) 63,9% 63,3% 0,6 pp 63,3% 63,3% 0,0 pp

A 796 millions d'euros, le résultat net part du Groupe sous-jacent du premier trimestre 2019 intègre des charges IFRIC 21, non linéarisées sur l'année, à hauteur de -403 millions d'euros en résultat net part du Groupe, y compris -308 millions d'euros de contribution au FRU. Non retraitées en éléments spécifiques, ces charges enregistrent une hausse importante ( 27 millions d'euros/ 7,2% en résultat net part du Groupe) entre le premier trimestre 2018 et le premier trimestre 2019.

Le seul effet périmètre existant sur ce trimestre correspond à la contribution de Banca Leonardo, filiale de Indosuez Wealth Management, intégrée dans le périmètre de consolidation dans le pôle Gestion de l'épargne et Assurances au deuxième trimestre 2018. Il n'est pas significatif sur le résultat net part du Groupe.

Le bénéfice par action sous-jacent atteint 0,23 euro par action, en légère baisse (-0,9%) par rapport au premier trimestre 2018, en ligne avec la variation du résultat net part du Groupe attribuable (après déduction des coupons d'AT1, qui sont déduits directement des capitaux propres part du Groupe dans les comptes mais déduits pour le calcul du bénéfice par action, voir p. 19).


Les métiers de Crédit Agricole S.A. ainsi que les réseaux de distribution du Groupe Crédit Agricole, notamment les Caisses régionales qui distribuent les produits et services des métiers de Crédit Agricole SA, ont, encore ce trimestre, connu un très bon niveau d'activité, que ce soit en crédit, en collecte d'épargne ou en assurances de biens et personnes, participant ainsi au déploiement des ventes croisées propres au modèle de Banque universelle de proximité, au coeur du plan « Ambition stratégique 2020 » :

  • l'Assurance-dommages a atteint 13,6 millions de contrats en portefeuille, soit 5,3% sur un an et le taux d''équipement[7] des clients poursuit sa progression : 36,6% pour les clients des Caisses régionales, soit 1,6 point sur un an et 24,1% pour ceux de LCL, soit 1,3 point, tandis que le chiffre d'affaires au premier trimestre 2019 progresse de 8,6% par rapport au premier trimestre 2018 ; en Assurance-vie la collecte nette a été forte ce trimestre : 2,8 milliards d'euros au premier trimestre 2019, dont 1,2 milliard d'euros en unités de compte ; ces dernières représentent 25,0% de la collecte brute au premier trimestre 2019 et 21,8% des encours Epargne/retraite à fin mars 2019, en hausse de 0,3 point sur un an ; à noter ce trimestre, un démarrage prometteur du partenariat entre Crédit Agricole Assurances et Credito Valtellinese (Creval) en Italie avec 143 millions d'euros de collecte brute en assurance-vie, dont 31% en unités de comptes ;
  • la Gestion d'actifs (Amundi) enregistre ce trimestre une collecte nette positive sur les actifs moyen-long terme à 8,4 milliards d'euros[8], répartie entre le Retail à hauteur de 2,4 milliards d'euros et les Institutionnels pour 6,0 milliards d'euros8, ainsi que des sorties importantes en produits de trésorerie (-9 milliards d'euros) ; au total, le trimestre enregistre donc une collecte nette négative de -6,9 milliards d'euros, largement compensée par un effet marché et change positif de 58,3 milliards d'euros, ce qui porte les encours sous gestion à 1 476 milliards d'euros, en hausse de 1,7% par rapport à fin mars 2018 et de 3,6% par rapport à fin décembre 2018 ;
  • les Banques de proximité affichent toujours un fort dynamisme commercial, avec des taux élevés de croissance des crédits, en particulier en France pour LCL ( 9,1% par rapport à fin mars 2018) grâce aux entreprises et les professionnels ( 11,8%) et toujours l'habitat ( 8,3%), mais aussi en Italie pour CA Italia ( 1,8% hors cession de créances douteuses en 2018) avec là aussi une forte croissance des crédits habitat ( 18% de crédits habitat en nombre entre le premier trimestre 2018 et le premier trimestre 2019 et 14% en production) largement supérieure à celle du marché (-7,9%[9]) ; en ce qui concerne la collecte, elle enregistre une croissance positive sur un an pour LCL ( 5,2%) tirée par la collecte bilan et notamment les dépôts à vue ( 11,6%), tandis qu'elle s'affiche en recul pour CA Italia (-1,8%, dont -5,5% pour la collecte bilan) du fait des actions entamées depuis le troisième trimestre 2018 visant à réduire la ressource volatile à coût élevé ; la conquête clients nette se révèle toujours dynamique chez LCL ( 18 900 nouveaux clients particuliers et professionnels au premier trimestre 2019) et les taux d'équipement poursuivent leur augmentation à un rythme soutenu ( 8,3% de contrats Multi-Risques Habitation, Auto et Santé) ; de son côté CA Italia poursuit l'intégration des trois banques acquises fin 2017, dont la performance commerciale s'améliore sur tous les segments (par exemple, le nombre de crédits habitat octroyés a été multiplié par 2,4 entre le premier trimestre 2018 et le premier trimestre 2019 ;
  • les Services financiers spécialisés voient leurs encours gérés augmenter par rapport à fin mars 2018, de 7,1% en Crédit à la consommation grâce à un niveau soutenu de la production dans ce métier ( 8,4% mars/mars) notamment avec les partenariats automobiles ( 20,5%), de 2,7% en Crédit-bail, grâce à l'international ( 9,9%) et de 2,9% (chiffre d'affaires factoré) en Affacturage, également tiré par l'international ( 4,7%) ;
  • enfin, le pôle Grandes clientèles a évolué ce trimestre dans un environnement plus favorable que le premier ou quatrième trimestre 2018, marqué par une reprise d'activité sur les marchés, notamment en émissions de dettes, ce qui a bénéficié à la Banque de marché en Crédit/Taux/Change ; CACIB se positionne à la deuxième place mondiale sur les émissions obligataires en euros[10] ; la Banque d'investissement (émissions d'actions et conseil) a en revanche souffert d'un marché atone ; la Banque de financement a poursuivi son fort développement et en application de son modèle Distribute to originate, CACIB enregistre un taux de distribution moyen sur les douze mois se finissant fin mars 2019 de 42% ( 15 points par rapport à 2013, année de démarrage de cette politique) ; enfin, les Services financiers aux institutionnels (CACEIS) ont vu leurs encours conservés progresser de 6,6% et les encours administrés de 0,6% par rapport à fin mars 2018.

Le produit net bancaire sous-jacent est resté stable par rapport au premier trimestre 2018 à 4 903 millions d'euros ( 0,1%). Hors le pôle Activités Hors métiers (AHM) dont le produit net bancaire enregistre une baisse marquée de -46 millions d'euros liée à un effet de base défavorable sur des éléments de volatilité comptable non recensés en éléments spécifiques, les pôles métiers affichent une croissance du produit net bancaire sous-jacent de 1,0%. Le pôle Grandes clientèles ( 44 millions d'euros/ 3,3%) en particulier, enregistre de bonnes performances et notamment en Banque de financement ( 6,8%) grâce à des opérations majeures en Banque commerciale ( 8,5%) et une activité soutenue dans les Financements structurés ( 5,2%). La Banque de marché a également enregistré une excellente performance commerciale en Crédit/Taux/Change. Les revenus sous-jacents de la Banque de proximité en France sont en hausse de 1,3%, l'effet volume ayant permis de compenser la pression sur les marges d'intérêt dans le contexte de taux à nouveau orientés à la baisse, permettant une progression des revenus d'intérêt sur un an. Les Services financiers aux institutionnels ont également connu une hausse sensible de leurs revenus ( 3,6%) grâce au développement de l'activité et la hausse des encaisses des clients. En revanche, en Assurances, les revenus sous-jacents sont relativement stables ( 0,2% par rapport au premier trimestre 2018), à cause de l'adoption en ce début d'année d'une politique prudente de prélèvement sur la marge financière, dans un contexte marqué par une nouvelle baisse des taux d'intérêt, ainsi que d'un faible taux d'impôt ce trimestre sur les revenus du portefeuille. En Gestion d'actifs, les revenus sous-jacents affichent une baisse modérée de -0,9%, du fait d'une baisse marquée des commissions de surperformance, soit -32 millions d'euros par rapport à un haut niveau au premier trimestre 2018 (52 millions d'euros) que ne parviennent pas à compenser le bon niveau des commissions de gestion ( 0,9%). La Banque de proximité en Italie enregistre également un recul de ses revenus sous-jacents (-3,9%), la bonne progression des revenus d'intérêt malgré la persistance des taux négatifs n'ayant pas permis de compenser la baisse des commissions et autres revenus, affectés par l'évolution des marchés financiers sur un an. Enfin, le Crédit à la consommation enregistre ce trimestre une baisse de ses revenus, du fait d'un environnement fortement concurrentiel, néanmoins compensée par une très bonne performance des partenariats automobiles, enregistrée en contribution des sociétés mises en équivalence.

La stabilité par rapport au premier trimestre 2018 du produit net bancaire va de pair avec celle des charges d'exploitation hors FRU sous-jacentes ( 0,1% dans les deux cas). Ceci confirme la bonne maîtrise des coûts par tous les métiers, qui leur permet de compenser l'inflation naturelle de 1,5%/2%. La hausse de 4 millions d'euros des charges entre les deux périodes masque cependant des évolutions différenciées selon les pôles. Ainsi, le pôle Gestion de l'épargne et Assurances enregistre une hausse des charges d'exploitation hors FRU ( 18 millions d'euros/ 2,5%) du fait des investissements de développement et de l'intégration dans le périmètre de consolidation de Banca Leonardo. Le pôle Grandes clientèles enregistre également une hausse des coûts ( 37 millions d'euros/ 4,7%) en lien avec le développement de son activité sur le trimestre. En contrepartie, les pôles Banque de proximité et Services financiers spécialisés affichent des baisses de charges significatives (respectivement -23 millions d'euros/-2,2% et -15 millions d'euros/-4,2%), grâce à la poursuite des plans structurels d'économies. Enfin, le pôle Activités Hors Métiers (AHM) bénéficie de la poursuite des efforts de synergies sur les fonctions support (baisse de -14 millions d'euros).

Le coefficient d'exploitation sous-jacent hors FRU ressort à 63,3%, un bon niveau pour un premier trimestre, qui supporte l'essentiel des charges IFRIC 21, non réparties sur l'année et stable par rapport au premier trimestre 2018.

La forte hausse de la contribution au FRU ( 13,9%) affecte cependant la progression du résultat brut d'exploitation sous-jacent, en recul de -2,7% par rapport au premier trimestre 2018. Y compris le FRU, les charges IFRIC 21 ont atteint 489 millions d'euros au premier trimestre 2019, en hausse de 6,2% par rapport au premier trimestre 2018. A noter que la contribution au FRU avait été augmentée au deuxième trimestre 2018 à hauteur de -11 millions d'euros.

A 225 millions d'euros, le coût du risque de crédit enregistre une baisse de -22,4%/-89 millions d'euros par rapport au premier trimestre 2018. Cette baisse provient essentiellement du pôle Grandes clientèles, notamment la Banque de Financement et d'Investissement qui enregistre ce trimestre une reprise de provisions à hauteur de 15 millions d'euros, contre une dotation de -65 millions d'euros au premier trimestre 2018. Les autres métiers enregistrent des évolutions plus modérées entre les deux trimestres : les banques de proximité en France et en Italie enregistrent des baisses respectivement de -12,4%/-6 millions d'euros et ­15,1%/­12 millions d'euros.

Le coût du risque sur encours[11] représente 21 points de base, contre 29 au premier trimestre 2018 et 23 au quatrième trimestre 2018. Il est toujours à un niveau bas, sans signe de détérioration à court terme, les métriques de qualité de crédit continuant à s'améliorer : le taux de créances douteuses ressort à 3,3% à fin mars 2019 (soit ­0,9 point par rapport à fin mars 2018) et le taux de couverture est en amélioration de 1,2 point sur un an à 73,6%.

Les sociétés mises en équivalence voient leur contribution en recul de -8,1%/-8 millions d'euros, à 85 millions d'euros. La bonne performance des partenariats en Crédit à la consommation avec FCA Bank en Europe et GAC Sofinco en Chine ( 26,0%/ 16 millions d'euros) ne compense que partiellement la variation négative (­23 millions d'euros) constatée sur le pôle AHM : -6 millions d'euros au premier trimestre 2019 lié à l'impact négatif de première consolidation de l'entité CA-GIP, contre 18 millions d'euros au premier trimestre 2018 lié à une plus­value immobilière.

Le résultat sous-jacent avant impôt, activités cédées et minoritaires est en hausse de 3,4%, à 1 350 millions d'euros. Le taux d'impôt effectif sous-jacent ressort à 32,3% contre 29,9% au premier trimestre 2018, hausse principalement liée à celle de la contribution au FRU, non déductible. Ce taux est sensiblement inférieur au taux d'impôt normal sur les sociétés en France à cause de la génération de résultats dans des pays à taux d'impôt inférieur ainsi qu'au crédit d'impôt lié aux instruments de dette Additional Tier 1 (dont les coupons sont déduits directement des fonds propres, en hausse à -141 millions d'euros pour le premier trimestre du fait d'une nouvelle émission début mars, contre -131 millions d'euros au premier trimestre 2018). La charge d'impôt sous-jacente est donc en hausse de 12,8% à 409 millions d'euros.

La part de résultat net attribuée aux intérêts minoritaires est en baisse de -5,6% à 146 millions d'euros, principalement concentrée sur le pôle AHM du fait du changement de mode de consolidation d'une filiale, désormais mise en équivalence.

En conséquence, le résultat net part du Groupe sous-jacent augmente de 1,0% par rapport au premier trimestre 2018 à 796 millions d'euros, mais progresse de 3,5% hors contribution au FRU.

A fin mars 2019, la solvabilité de Crédit Agricole S.A. reste très solide, avec un ratio Common Equity Tier 1 (CET1) de 11,5%, stable par rapport au 31 décembre 2018, les principaux mouvements du trimestre se compensant : le bon niveau de résultat conservé en dépit des impacts IFRIC 21 ( 9 points de base, intégrant une provision sur dividende de 0,11 euro par action, soit 50% du bénéfice par action) et la variation positive des réserves latentes du portefeuille de titres ( 23 points de base) sont absorbés par l'impact de la première application de la norme IFRS 16 (-5 points de base) et par la croissance organique des emplois pondérés des métiers (-29 points de base).

Ceux-ci s'élèvent à 321 milliards d'euros à fin mars 2019, en hausse de 4,5% par rapport à fin décembre 2018. Elle est principalement concentrée sur le pôle de Gestion de l'épargne et Assurances, avec 6,3 milliards d'euros dont 3,9 milliards d'euros concernant les Assurances correspondant à la hausse des capitaux propres de CA Assurances du fait de la hausse des plus-values latentes et du résultat du trimestre, et sur le pôle de Grandes clientèles ( 3,9 milliards d'euros).

Le ratio de levier phasé atteint 4,4%[12], en hausse de 0,2 point par rapport à fin décembre 2018. Le ratio de levier intra-trimestriel moyen phasé[13] atteint 4,0% au premier trimestre 2019.

Le ratio LCR (Liquidity Coverage Ratio) moyen sur douze mois de Crédit Agricole S.A. s'élève à 133,3%[14] à fin mars 2019 soit un niveau supérieur à l'objectif du Plan à Moyen Terme d'environ 110%.

A fin avril 2019, Crédit Agricole S.A. a réalisé à hauteur de 53% son programme de financement moyen long terme sur les marchés pour l'année. La banque a levé l'équivalent de 9,0 milliards d'euros dont 5,3 milliards d'euros équivalents de dette senior préférée et de dette senior collatéralisée, ainsi que 2,2 milliards d'euros équivalents en dette senior non préférée et 1,5 milliards d'euros équivalent en dettes Tier 2. Le programme 2019 s'élève à 17 milliards d'euros, dont environ 5 à 6 milliards d'euros de dette éligible TLAC (dette Tier 2 ou dette senior non préférée). A noter que Crédit Agricole S.A. a réalisé en février 2019 une émission d'instrument AT1 pour 1,25 milliard de dollars US (1,1 milliard d'euros). Cette émission ne fait pas partie du programme de financement annuel.

*              *

*

Commentant ces résultats et l'activité de Crédit Agricole S.A. au premier trimestre 2019, Philippe Brassac, Directeur Général, a déclaré : « Au premier trimestre 2019, les métiers de Crédit Agricole S.A. ont à nouveau affiché d'excellentes performances commerciales et financières. Notre modèle de banque universelle, diversifié et équilibré, basé sur une relation globale et durable avec chacun de nos clients, délivre robustesse, régularité et performance. La solvabilité de Crédit Agricole S.A. se maintient au-delà de notre cible de long terme. Ces performances démontrent une nouvelle fois la pertinence de notre stratégie entièrement centrée sur la croissance organique, les synergies internes et la consolidation par les métiers. Ces très belles performances nous permettent de préparer avec beaucoup de sérénité notre prochain plan moyen terme que nous présenterons en juin. ».

Groupe Crédit Agricole

Au premier trimestre 2019, les résultats du Groupe Crédit Agricole reflètent un très bon niveau d'efficacité opérationnelle (effet de ciseaux positif de 2 points), grâce à une activité soutenue pour toutes les parties du Groupe, ainsi qu'une très bonne maîtrise des charges d'exploitation. Le coût du risque enregistre également une baisse notable, à un niveau bas et sans signe détérioration à court terme. Le résultat net part du Groupe publié est en baisse de -5,5% par rapport au premier trimestre 2018, à cause des éléments spécifiques, légèrement négatifs ce trimestre mais positifs au premier trimestre 2018. Hors ces éléments spécifiques, le résultat net part du Groupe sous-jacent ressort à 1 435 millions d'euros, en hausse de 6,1%. Hors la hausse de la contribution au FRU, il augmente même de 8,1%. Les Caisses régionales affichent une très bonne performance ce trimestre, avec une contribution au résultat net part du Groupe en hausse de 13,4% sur la période, grâce à une très bonne efficacité opérationnelle (effet de ciseaux positif de 4,2 points) et un coût du risque en forte baisse (-46,1%). La situation financière du Groupe s'est également à nouveau renforcée ce trimestre, avec une hausse du ratio CET1 de 0,3 point, à 15,3% au 31 mars 2019

Le premier trimestre 2019 est une nouvelle illustration de la pertinence de la stratégie mise en oeuvre dans le cadre du Plan à Moyen Terme (PMT) « Ambition stratégique 2020 ». L'ensemble des métiers a pu démontrer la solidité du modèle diversifié de banque universelle grâce à un haut niveau d'activité, une conquête clients toujours soutenue, le tout dans un cadre opérationnel efficace.

Depuis le début de l'année 2019 le Groupe a annoncé les opérations suivantes :

  • CACEIS a le projet d'une offre publique d'achat amicale sur l'intégralité du capital de KAS Bank ; CACEIS confirme ainsi son ambition pan-européenne en renforçant sa position aux Pays-Bas et ses capacités au service de la clientèle des compagnies d'assurance et des fonds de pension ; cette acquisition sera créatrice de valeur grâce à un fort potentiel de synergies ; la conclusion de cette offre d'achat est attendue pour le troisième trimestre 2019 ;
  • Crédit Agricole S.A. et Santander ont annoncé la signature d'un rapprochement de leurs activités de conservation institutionnelle et d'asset servicing ; par ce rapprochement, la nouvelle entité, qui garderait le nom de CACEIS, serait détenue par Crédit Agricole S.A. et Santander à hauteur de respectivement 69,5% et 30,5% et regrouperait les activités de CACEIS et de Santander Securities Services (« S3 ») en Espagne et en Amérique Latine (Brésil, Mexique et Colombie) ; cette nouvelle entité bénéficierait de l'augmentation de sa taille critique et d'un positionnement concurrentiel renforcé grâce à une présence géographique élargie, bénéficiant de la croissance de pays à fort potentiel (Amérique latine et Asie) ; cette opération devrait être finalisée avant la fin de l'année 2019 ;
  • CACIB a finalisé la cession de 4,9% du capital de la Banque Saudi Fransi (BSF) à un consortium mené par Ripplewood, réduisant ainsi sa participation à 10%, et sous réserve de l'exercice d'un warrant portant sur 6% du capital, à 4% à la fin de cette année ; les conséquences de cet accord seront comptabilisées au deuxième trimestre 2019.

Au premier trimestre 2019, le résultat net part du Groupe publié du Groupe Crédit Agricole ressort à 1 350 millions d'euros, contre 1 429 millions d'euros au premier trimestre 2018, en baisse de -5,5%.

Les éléments spécifiques[15] du premier trimestre 2019 ont un effet négatif de -85 millions d'euros sur le résultat net part du Groupe publié. Ils comprennent uniquement les éléments récurrents de volatilité comptable, dont les variations de la provision Epargne logement pour -65 millions d'euros (-99 millions d'euros avant impôts et minoritaires), le DVA (Debt valuation adjustment) pour -6 millions d'euros et la couverture de portefeuilles de prêts pour -14 millions d'euros. Au premier trimestre 2018, ils étaient positifs à hauteur de 76 millions d'euros et comprenaient principalement l'ajustement du montant du badwill constaté lors de l'acquisition des trois banques italiennes pour 74 millions d'euros, les coûts d'intégration de Pioneer pour -4 millions d'euros ainsi que les éléments récurrents de volatilité comptable pour un montant total de 7 millions d'euros.

Hors ces éléments spécifiques, le résultat net part du Groupe sous-jacent atteint 1 435 millions d'euros, en hausse de 6,1% par rapport au premier trimestre 2018. Hors contribution au FRU, cette hausse atteint même 8,1%.

Table 2.       Résultats consolidés du Groupe Crédit Agricole au T1-19 et au T1-18

En m€ T1-19
publié
T1-18
publié
 Var. T1/T1
publié
T1-19
sous-jacent
T1-18
sous-jacent
Var. T1/T1
sous-jacent
       
Produit net bancaire 8 196 8 258 (0,7%) 8 323 8 249 0,9%
Charges d'exploitation hors FRU (5 277) (5 343) (1,2%) (5 277) (5 333) (1,1%)
FRU (422) (359) 17,4% (422) (359) 17,4%
Résultat brut d'exploitation 2 497 2 556 (2,3%) 2 623 2 556 2,6%
Coût du risque de crédit (281) (421) (33,2%) (281) (421) (33,2%)
Coût du risque juridique - - ns - - ns
Sociétés mises en équivalence 95 99 (3,6%) 95 99 (3,6%)
Gains ou pertes sur autres actifs 10 20 (48,5%) 10 20 (48,5%)
Variation de valeur des écarts d'acquisition - 86 (100,0%) - - ns
Résultat avant impôt 2 321 2 340 (0,8%) 2 448 2 254 8,6%
Impôt (848) (767) 10,6% (889) (767) 16,0%
Rés. net des activ. arrêtées ou en cours de cession (0) (1) (99,5%) (0) (1) (99,5%)
Résultat net 1 473 1 572 (6,3%) 1 558 1 486 4,8%
Intérêts minoritaires (123) (143) (14,2%) (123) (134) (8,1%)
Résultat net part du Groupe 1 350 1 429 (5,5%) 1 435 1 352 6,1%
Coefficient d'exploitation hors FRU (%) 64,4% 64,7% -0,3 pp 63,4% 64,7% -1,3 pp

Le produit net bancaire sous-jacent augmente de 0,9% par rapport au premier trimestre 2018. Cette hausse atteint même 2,1% sur le périmètre des métiers (hors pôle Activités Hors Métiers, AHM). Celle-ci s'explique essentiellement par les très bonnes performances des Banques de proximité, en particulier en France ( 3,4%), et du pôle Grandes clientèles ( 3,3%).

Les charges d'exploitation sous-jacentes hors FRU baissent de -1,1% par rapport au premier trimestre 2018, grâce à la bonne tenue des charges dans les Banques de proximité et les Services financiers spécialisés. Le coefficient d'exploitation sous-jacent hors FRU s'établit à 63,4% sur le premier trimestre 2019, en amélioration de 1,3 point par rapport au premier trimestre 2018. La contribution au FRU augmente de 17,4% par rapport au premier trimestre 2018. Cela vient atténuer la bonne évolution du résultat brut d'exploitation, qui ressort en hausse de 2,6% entre les deux trimestres, contre 4,5% hors contribution au FRU.

Le coût du risque enregistre une baisse notable de -33,2% par rapport à la même période de 2018. Le coût du risque sur encours[16] reste stable à 17 points de base au premier trimestre 2019, toujours à un niveau très bas. Le taux de créances douteuses ressort à 2,6% au 31 mars 2019 (soit -0,4 point par rapport au 31 mars 2018) et le taux de couverture à 84,4% ( 0,6 point).

La contribution des sociétés mises en équivalence est en légère baisse de -3,6%/-4 millions d'euros par rapport au premier trimestre 2018.

Au premier trimestre 2019, le résultat net sur autres actifs s'élève à 10 millions d'euros et intègre dans le pôle Activités hors métiers (AHM) des impacts liés à la première consolidation de l'entité CA-GIP (Crédit Agricole Group Infrastructure Platform). Au premier trimestre 2018, ce poste s'élevait à 20 millions d'euros et comprenait essentiellement une plus-value immobilière, également dans le pôle AHM.

Ainsi, le résultat avant impôt sous-jacent enregistre une hausse de 8,6% par rapport au premier trimestre 2018 et s'établit à 2 448 millions d'euros pour le premier trimestre 2019. La charge sous­jacente d'impôt sur les bénéfices augmente de 16,0% par rapport au même trimestre l'an dernier. Le taux d'impôt effectif sous-jacent, à 37,8% progresse de 2,2 points par rapport au premier trimestre 2018, essentiellement du fait de la hausse de la contribution au FRU non déductible.

Au premier trimestre 2019 les Caisses régionales ont poursuivi un niveau de conquête toujours dynamique, enregistrant 35 500  entrées en relations nette avec des clients particuliers[17] et 15 000 ouvertures de comptes EKO ont été enregistrées depuis le début de l'année 2019. Ce développement commercial participe de façon significative à la croissance des métiers de Crédit Agricole S.A., dont les Caisses régionales distribuent les produits en tant que premier réseau de distribution du Groupe et premier réseau de banque de proximité en France. Ainsi, l'équipement des clients continue sa progression : le parc de cartes haut de gamme enregistre une hausse de 10,8% entre mars 2018 et mars 2019, le stock de contrats d'assurances de biens et de personnes augmente de 4,5%.

Les encours de crédit progressent de 6,7% par rapport au 31 mars 2018. Cette croissance est tirée par tous les segments et notamment 7,4% pour les crédits habitat et 16,2% pour les crédits à la consommation.

Les encours de collecte progressent eux de 4,2% sur un an, tirés par la collecte bilan ( 5,8%) et en particulier les dépôts à vue ( 10,4%) et les livrets (notamment le Livret A, 10,5%). La collecte hors-bilan progresse plus modérément à 1,6% sur un an, tirée par les encours d'assurance vie ( 3,6%). Le taux d'unités de compte dans la collecte brute s'établit à 17,6% sur le premier trimestre 2019, stable par rapport au premier trimestre 2018.

La contribution des Caisses régionales au résultat net part du Groupe sous-jacent du Groupe Crédit Agricole s'élève à 665 millions d'euros, en hausse de 13,4% par rapport au premier trimestre 2018. A 3 490 millions d'euros, le produit net bancaire sous-jacent affiche une hausse de 3,9% et bénéficie d'une bonne tenue des commissions ( 3,2%, dont 8,2% sur les commissions des produits d'assurances) ainsi que d'un effet favorable des conditions de marché sur la revalorisation du portefeuille de placement des Caisses régionales. Les charges sous-jacentes hors FRU sont stables à 2 192 millions d'euros sur le premier trimestre 2019 (­0,3% par rapport au premier trimestre 2018). Ainsi, le coefficient d'exploitation sous-jacent hors FRU ressort à 62,8%, en amélioration de 2,7 points par rapport au premier trimestre 2018. Dans le même temps, la charge de contribution au FRU augmente sensiblement à -90 millions d'euros (contre -68 millions d'euros au premier trimestre 2018). Le coût du risque enregistre une nette diminution par rapport au premier trimestre 2018 à -56 millions d'euros (-46,1%). Le coût du risque sur encours16 ressort à 12 points de base, le taux de créances douteuses à 2,0% au 31 mars 2019 (soit -0,2 point par rapport au 31 mars 2018) et le taux de couverture à 98,2% (-2 points).

Le résultat avant impôt augmente de 16,4% à 1 155 millions d'euros. La charge d'impôt augmente, elle, de 20,8% par rapport au premier trimestre 2018 ; le taux effectif d'impôt sous-jacent atteignant 42,6% (contre 41,0%) à cause du caractère non déductible de la charge du FRU, elle-même en hausse.

La performance des autres métiers du Groupe Crédit Agricole est détaillée dans la partie Crédit Agricole S.A. de ce communiqué.

La solidité financière du Groupe Crédit Agricole demeure toujours à un très bon niveau : le ratio Common Equity Tier 1 (CET1) atteint 15,3% au 31 mars 2019, en hausse de 0,3 point par rapport au 31 décembre 2018 sur le premier trimestre 2019. Elle s'explique principalement par la contribution du résultat conservé ( 19 points de base) et par les conditions de marché favorables générant une hausse des réserves latentes ( 12 points de base). Ces deux effets viennent largement compenser l'impact négatif lié à la première application d'IFRS 16. Les emplois pondérés enregistrent une hausse mesurée de 1,1% entre fin décembre 2018 et fin mars 2019 pour s'établir à 548 milliards d'euros : une actualisation des modèles de risques de crédit dans les Caisses régionales a permis de compenser les hausses enregistrées dans les pôles Gestion de l'épargne et Assurances ainsi que Grandes clientèles. Le ratio présente un coussin substantiel de 5,8 points par rapport à l'exigence de réglementaire SREP applicable au Groupe Crédit Agricole au 1er janvier 2019, confirmé par la BCE en février 2019 à 9,5% (y compris le coussin contra-cyclique). Le Groupe présente un coussin très substantiel de 31 milliards d'euros par rapport au seuil de déclenchement du Montant maximum distribuable (MMD).

Le ratio de levier phasé[18] ressort quant à lui à 5,7% au 31 mars 2019 en hausse de 0,1 point par rapport à fin décembre 2018. Le ratio de levier intra-trimestriel moyen phasé[19] atteint 5,3% au premier trimestre 2019.

Le ratio TLAC s'établit à 22,6% au 31 mars 2019, hors dette senior préférée éligible. Il est en progression sensible de 1,2 point par rapport au 31 décembre 2018 selon le même calcul et supérieur de 3,1 point à l'exigence minimale de 19,5% en 2019, sans inclure les dettes senior préférées éligibles. L'objectif d'un ratio TLAC de 22% en 2019, hors dettes senior préférées éligibles, est donc d'ores et déjà atteint.

La situation de liquidité du Groupe Crédit Agricole est solide. Le bilan cash bancaire du Groupe, à 1 256 milliards d'euros au 31 mars 2019, fait apparaître un excédent de ressources stables par rapport aux emplois stables de 121 milliards d'euros, en hausse de 6 milliards d'euros par rapport à fin décembre 2018 et qui est supérieur à l'objectif du Plan à Moyen Terme de 100 milliards d'euros. L'excédent de ressources stables finance le portefeuille de titres HQLA (High Quality Liquid Assets) généré par l'exigence LCR (Liquidity Coverage Ratio) des activités clientèle ou liées à la clientèle. Ces titres (117 milliards d'euros) couvrent plus de 3 fois l'endettement court terme net des dépôts banques centrales.

Les réserves de liquidité, incluant les plus-values et les décotes liées au portefeuille de titres, s'élèvent à 274 milliards d'euros au 31 mars 2019. Le ratio LCR moyen sur douze mois s'élève à 132,8%[20] à fin mars 2019, soit un niveau supérieur à l'objectif du Plan à Moyen Terme d'environ 110%.

Les principaux émetteurs du Groupe ont levé sur le marché l'équivalent de 15,7 milliards d'euros de dette à moyen long terme à fin avril 2019, dont 57% émis par Crédit Agricole S.A. (9,0 milliards d'euros équivalents). Par ailleurs, 1,4 milliard d'euros ont également été placés dans les réseaux des banques de proximité du Groupe Crédit Agricole (Caisses régionales, LCL et CA Italia) et d'autres réseaux externes ainsi qu'auprès d'organismes supranationaux à fin avril 2019.

*           *

*

Commentant ces résultats et l'activité du Groupe Crédit Agricole au premier trimestre 2019 Dominique Lefebvre, Président de SAS Rue La Boétie et Président du Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A., a indiqué : « Notre modèle de banque universelle de proximité au service de tous ses clients et sur tous ses territoires a continué de démontrer son efficacité au premier trimestre 2019. Le niveau d'activité et de performance, notamment pour les Banques de proximité en France et le pôle Grandes clientèles, en sont les preuves. Le Groupe renforce encore ainsi sa solidité financière à des niveaux parmi les plus élevés en Europe, lui permettant de mieux appréhender les futurs enjeux, qu'ils soient économiques ou réglementaires, mais aussi sociétaux et environnementaux »


Contribution Sociale, Environnementale et Sociétale

Transition énergétique

Crédit Agricole CIB soutient l'avenir de l'électromobilité en Europe en octroyant un prêt vert de 20 millions d'euros à IONITY. Fondée en 2017, IONITY est une coentreprise des constructeurs BMW Group, Daimler AG, Ford Motor Company et Volkswagen Group avec Audi et Porsche. Son objectif est de construire un réseau de recharge électrique à haute puissance le long des grandes autoroutes à travers l'Europe. L'implication de Crédit Agricole CIB en amont de ce projet d'infrastructures vise à surmonter l'une des principales préoccupations autour des véhicules électriques : la longue distance sur les autoroutes.

En janvier 2019, CPR AM et le CDP (ex Carbon Disclosure Project) ont lancé le fonds Climate Action, un fonds thématique d'actions internationales avec une approche multi-sectorielle ciblant les entreprises qui gèrent le mieux les risques climatiques.

Cinq ans après sa création, FEIH (Futures Energies Investissements Holding), détenue conjointement par Engie (50 %) et Crédit Agricole Assurances (50 %), triple son portefeuille de départ en atteignant aujourd'hui 1,5 giga watts de capacités solaires et éoliennes. Crédit Agricole Assurances est aujourd'hui le premier investisseur institutionnel français dans les énergies renouvelables.

Récompenses RSE

Amundi Planet Emerging Green One a remporté le prix « Green Bond Fund of the Year », décerné par Environmental Finance et le prix « Initiative of the Year for Innovative Thinking ». Après le prix « Initiative Green Finance Collaboration of the Year » décerné par Climate Bonds Initiative en mars 2019, ces deux récompenses supplémentaires renforcent la position de leadership d'Amundi en matière de finance verte. Amundi Planet Emerging Green One Fund SICAV-SIF est le plus grand fonds obligataire vert (avec 1,42 milliards d'euros d'actifs sous gestion au lancement), géré depuis la plateforme marchés émergents basée à Londres.

Crédit Agricole Assurances a reçu l'Argus d'or décerné par l'Argus de l'Assurance dans la catégorie Entreprise citoyenne pour son programme Stop Illettrisme. Les Argus d'or de l'assurance récompensent les meilleures initiatives du secteur de l'assurance en matière d'innovation.


Annexe 1 - Eléments spécifiques, Crédit Agricole S.A. et Groupe Crédit Agricole 

Table 3.       Crédit Agricole S.A. - Eléments spécifiques, T1-19 et T1-18

En m€   T1-19 T1-18
  Impact
brut*
Impact en
RNPG
Impact
brut*
Impact en
RNPG
         
DVA (GC)   (8) (6) 5 4
Couvertures de portefeuilles de prêts (GC)   (19) (14) 4
Mercredi 15 mai 2019, 07h30 - LIRE LA SUITE
Les dernières News : CREDIT AGRICOLE
Partager : 






Flux Rss CREDIT AGRICOLE :



Florence Barjou reçoit de L'Agefi le prix du LP le plus engagé Agefi.fr
03 avril
La Société de la Tour Eiffel se teinte de financement responsable Agefi.fr
17 avril
Amundi attribue une rémunération potentielle de 2,34 millions d’euros à Valérie Baudson pour 2023 Agefi.fr
22 avril
Les dix sociétés où faire carrière dans la finance selon LinkedIn Agefi.fr
22 avril