Communication Officielle
Mercredi 17 février 2021, 18h00 (il y a 37 mois) Aéroports de Paris - Des résultats annuels 2020 marqués par la pandémie de Covid-19Communiqué financier Aéroports de Paris SA Résultats annuels 20201 du Groupe ADP
Augustin de Romanet, Président-directeur général, a déclaré : "L'année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19 avec un fort impact sur l'ensemble des activités du groupe dès le mois de mars. Le trafic total du Groupe ADP s'établit à 96,3 millions de passagers pour l'année 2020, en baisse de 60,4 % par rapport à 2019, prenant en compte l'intégration du trafic depuis mars de GMR Airports dont la prise de participation ouvre la voie à un nouveau partenariat industriel, relais de croissance pour le futur. Le trafic de Paris Aéroport s'élève à 33,1 millions de passagers en recul de 69,4 %. Le groupe est parvenu à maintenir un EBITDA positif à 168 millions d'euros grâce aux effets d'un plan d'optimisation engagé sur l'ensemble du groupe. Le résultat net part du Groupe s'établit à - 1 169 millions d'euros, en baisse de 1 757 millions d'euros, du fait notamment de la baisse du chiffre d'affaires et de dépréciations. Le Groupe ADP a réussi à accroître sa qualité de service, sa notation extra financière et à préserver son chiffre d'affaires par passager dans les commerces parisiens. Le groupe a, depuis le mois d'août, stabilisé sa trésorerie à un niveau élevé, permettant d'envisager sereinement l'année 2021. Il poursuit son plan de stabilisation financière en mettant en particulier en œuvre un accord de rupture conventionnelle collective signé le 9 décembre 2020. Il anticipe un retour au niveau de trafic de 2019 à Paris entre 2024 et 2027. Le Groupe ADP confirme l'objectif d'un ratio dette financière nette/EBITDA de 6x à 7x d'ici fin 2022, permettant de fonder les bases d'une nouvelle dynamique de développement en France et à l'international."
Point sur la situation liée à la pandémie de Covid-19 Le transport aérien a été brutalement mis à l'arrêt durant les mois d'avril à juin 2020 du fait des mesures de confinement et de fermetures des frontières décidées par la plupart des pays du monde afin de limiter la propagation de la pandémie de Covid-19. La reprise du trafic est depuis lors chaotique et se fait au rythme de la levée des mesures de restriction à la mobilité applicables dans chaque pays. Le transport aérien est impacté par un regain de la pandémie depuis novembre. Sur l'année 2020, le trafic des passagers du Groupe ADP7 a été en baisse de - 60,4 % par rapport à la même période en 2019. Le trafic de Paris Aéroport est en baisse de - 69,4 % en 2020 par rapport à 2019, avec 33,1 millions de passagers accueillis, contre 108 millions de passagers l'an passé. Les mouvements d'avions à Paris Aéroport sont en baisse de - 58,8 % en 2020 par rapport à 2019. À Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, les plates-formes ont adapté leurs infrastructures à partir du mois de mars en fermant ou ouvrant des terminaux en fonction des évolutions du trafic commercial de passagers. S'agissant des plates-formes à l'international du Groupe ADP, de nombreux aéroports ont été fermés au trafic passagers et de nombreux vols domestiques et/ou internationaux ont été suspendus entre mars et juin 2020 (se référer à la page 14 pour le détail). u Plan d'optimisation opérationnel et financier S'agissant des investissements9 2020, ils se sont élevés pour Paris à 689 millions d'euros (dont 463 millions d'euros sur le périmètre régulé), en baisse de - 486 millions d'euros par rapport à ce qui était prévu pour l'année 202010, suite à la résiliation du Contrat de Régulation Economique 2016-202011. Par ailleurs, les grands projets engagés (liaison BD et jonction des satellites du terminal 1 à Paris-Charles de Gaulle, zone départ internationale à Paris-Orly) ont été poursuivis pour éviter les surcoûts qu'aurait engendrés une suspension des travaux. Pour TAV Airports, les investissements se sont élevés à 83 millions d'euros et pour AIG à 8 millions d'euros. S'agissant des investissements pour 2021 et 2022, les investissements à Paris sont évalués à une fourchette comprise en 500 et 600 millions d'euros par an incluant une très large partie de maintenance. u La situation à Paris Les activités commerciales ont été considérablement réduites en 2020 à partir de la mi-mars par la mise en place des mesures sanitaires et les deux périodes de confinement. L'activité n'a ainsi été opérée que sur un nombre réduit de terminaux. En dehors des deux périodes de confinement et des restrictions d'activité, un nombre restreint de boutiques a pu rouvrir et accompagner ainsi graduellement la reprise du trafic (se référer à la page 9 pour plus de détails). Aéroports de Paris a signé12 avec les organisations syndicales représentatives un accord de rupture conventionnelle collective. Cet accord, validé par l'Etat le 17 décembre 2020, fixe à 1 150 le nombre maximum de départs volontaires dont 700 ne seront pas remplacés. Cette mesure ajoutée aux autres plans envisagés au niveau du groupe a eu un impact net de 208 millions d'euros sur le résultat opérationnel intégrant une reprise de provisions des engagements sociaux pour 105 millions d'euros. Elle aura pour Aéroports de Paris un effet structurel de réduction des charges du groupe de l'ordre de 30 millions d'euros en 2021 et 60 millions d'euros à partir de 2022 (effet année pleine). Par ailleurs, une information consultation auprès du Comité social et économique (CSE) d'Aéroports de Paris SA a été engagée en vue d'adapter les contrats de travail et les normes applicables aux salariés d'Aéroports de Paris. u La situation à l'international Du fait de la diminution du trafic due à la pandémie de Covid-19 et de ses conséquences économiques défavorables, des discussions ont été ouvertes avec les contreparties impliquées (concédants, banques) dans le but de conserver la viabilité financière et opérationnelle de certains de ces actifs, notamment en demandant des extensions de durée de concession. S'agissant de TAV Airports, des extensions de concessions d'une durée de deux ans ont été obtenues le 15 février 2021 pour les aéroports d'Ankara, Antalya, Bodrum, Gazipasa et Izmir, tandis que les redevances de concession pour ces aéroports dues en 2022 seront acquittées en 2024. Comme prévu, TAV Airports a perçu le 16 février 2021 le paiement par l'autorité aéroportuaire d'Etat turque (DHMI) du solde de la créance pour l'indemnisation due en raison de la fermeture anticipée d'Atatürk pour un montant de 196 millions d'euros. En particulier, le Groupe ADP, en tant qu'actionnaire d'Airport International Group (AIG), société concessionnaire de l'aéroport d'Amman en Jordanie, pourrait être tenu de soutenir cette société sous la forme d'un prêt d'actionnaire dont le montant est en cours d'évaluation, avant une restructuration qui fait l'objet de discussions entre les parties prenantes. En raison de la dégradation de la courbe de projection du trafic de l'aéroport de Santiago, les actionnaires ont engagé à l'égard des autorités chiliennes des initiatives dans le but de rétablir l'équilibre économique du projet. Les dépréciations prennent en compte la situation et les perspectives actuelles de ces discussions. Si celles-ci ne devaient pas aboutir, il pourrait en résulter des dépréciations et des coûts supplémentaires selon les actifs, dont le montant total estimé est de l'ordre de 80 millions d'euros. Le groupe ne prévoit pas d’apporter de financement à GMR Airports Ltd, qui ne connaît pas de difficulté particulière d’accès au crédit. Les contrats de financement dans le cas des concessions opérées notamment par AIG, TAV Esenboga, TAV Macedonia, TAV Milas Bodrum, TAV Ege, TAV Tunisia et d'HAVAS comportent des clauses de remboursement anticipé en cas de non- respect de certains ratios financiers. En cas de manquement durable, les prêteurs peuvent imposer des conditions de défaut qui peuvent entraîner un recours limité ou nul vis-à-vis des actionnaires. Les contrats assortis de tels engagements représentent 12,4 % du montant total des emprunts du groupe au 31 décembre 2020. À ce jour, soit les clauses de remboursement anticipé en cas de non-respect de certains ratios financiers sont respectées par les sociétés de gestion aéroportuaire, soit les prêteurs ont accepté de ne pas exercer leurs droits, à l'exception d'AIG et de la Tunisie. Pour ces dernières, leurs emprunts bancaires ont été classés en part courante pour un montant total de 568 millions d'euros. Dans le cas d'AIG, un dialogue est maintenu avec les prêteurs et les deux parties s'efforcent de trouver une solution consensuelle. S'agissant de la Tunisie, des modalités de restructuration ont été trouvées et restent à acter. u Structure financière solide et liquidité renforcée Par ailleurs, Aéroports de Paris a perçu de la part de l'Etat une avance de trésorerie exceptionnelle au titre de la taxe d'aéroport pour un montant de 121,8 millions d'euros. Cette avance est destinée à compenser le manque à gagner qui résulte de la baisse de rendement de la taxe d'aéroport, conséquence de l'effondrement du trafic du fait de la crise sanitaire. Compte tenu de cette trésorerie disponible, le groupe n'anticipe pas de difficultés de trésorerie à court terme. Cette trésorerie lui permet à la fois de faire face à ses besoins courants et à ses engagements financiers dont notamment le remboursement d'une dette obligataire d'ADP SA en juillet 2021 pour 400 millions d'euros et le paiement d'Almaty, mais aussi de disposer de moyens de réaction et d'adaptation importants dans le contexte sanitaire et économique exceptionnel en cours. Compte tenu de la confiance des investisseurs dans la solidité de son modèle financier et avec sa notation de crédit long terme15, le Groupe ADP n'anticipe pas de difficulté particulière de financement à moyen ou à long termes. u Tendances pour le groupe Dans ces conditions, le ratio EBITDA / chiffre d'affaires au niveau du groupe devrait être compris entre 18 % et 23 % en 2021. Le montant des investissements annuels à Paris pour la période 2021-2022 est estimé entre 500 et 600 millions d'euros par an. Au vu du résultat de l'entreprise au titre de l'exercice clos le 31 décembre 2020, le Conseil d'Administration a proposé à la prochaine Assemblée Générale annuelle des actionnaires, de ne pas distribuer de dividende au titre dudit exercice. Concernant l'endettement financier, le Groupe ADP confirme l'objectif18 d'un ratio DFN19 / EBITDA de l'ordre de 6x à 7x d'ici fin 2022. Par ailleurs, le groupe confirme que le trafic de Paris Aéroport pourrait revenir au niveau atteint en 2019 entre 2024 et 2027. Présentation des résultats annuels 2020 du Groupe ADP Comptes consolidés 2020
Chiffre d'affaires
(1) Ces données prennent en compte la consolidation par intégration globale des comptes de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP depuis avril 2019. Le chiffre d'affaires consolidé du Groupe ADP s'établit à 2 137 millions d'euros sur l'année 2020, en baisse de – 2 563 millions d'euros, du fait de la baisse du trafic résultant de la crise liée au Covid-19 et plus particulièrement de :
Le montant des éliminations inter-segments s'élève à - 235 millions d'euros sur l'année 2020, contre - 257 millions d'euros sur l'année 2019. EBITDA
(1) Ces données prennent en compte la consolidation par intégration globale des comptes de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP depuis avril 2019. Le montant des charges courantes du groupe s'établit à - 1 962 millions d'euros sur l'année 2020 en baisse de - 1 023 millions d'euros du fait de la baisse d'activité et sous l'impulsion du plan d'optimisation économique et financier engagé dans l'ensemble du groupe. L'objectif était une réduction des charges courantes à hauteur de 650 à 700 millions d'euros : il a été atteint pour l'année 2020 avec un total de réduction de ses charges courantes de 668 millions d'euros dont 423 millions d'euros au niveau d'ADP SA (84 millions d'euros liés à la fermeture d'infrastructures et 118,5 millions d'euros aux mesures d'activité partielle en France en conséquence de la baisse d'activité et de la fermeture des infrastructures), 107 millions d'euros au niveau de TAV Airports et 89 millions d'euros pour les filiales commerciales à Paris. Les charges courantes du groupe se répartissent ainsi :
En France, les principales sociétés du groupe ont eu recours à l'activité partielle à partir de la mi-mars. Celle-ci porte sur une fourchette comprise entre 35 % et 85 % des effectifs équivalent temps plein selon les mois et les entités concernées. Dans les filiales étrangères, l'accompagnement de la décroissance d'activité a été adapté en prenant en compte les dispositifs réglementaires ainsi que les mesures gouvernementales locales. Toutefois, la baisse des charges de personnel est limitée par un effet de base défavorable du fait de la comptabilisation en 2019 d'une reprise pour engagement de retraite d'Aéroports de Paris S.A. pour un montant de 41 millions d'euros faisant suite à la modification par la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019, dite loi PACTE, des régimes de retraite à prestations définies (régime L137-11, dit "article 39").
Les autres charges et produits représentent une charge nette de - 8 millions d'euros, du fait notamment de : u la comptabilisation de dépréciations de créances clients nettes de reprises pour - 41 millions d'euros ; Ces dépréciations de créances prennent en compte le risque de défaut des clients des secteurs dont l'activité a été soudainement interrompue du fait de la crise liée au Covid-19 ;
Sur l'année 2020, l'EBITDA consolidé du groupe s'élève à 168 millions d'euros. Le taux de marge brute21 associé est de 7,8 %, en baisse de 29,9 points. Résultat net part du Groupe
Le résultat opérationnel courant s'établit à - 1 123millions d'euros, en baisse de - 2 217millions d'euros, du fait notamment de :
Ces éléments sont partiellement compensés par l'impact de la baisse du trafic sur les amortissements des droits d'opérer les aéroports en concession (AOR)23 de TAV Airports et d'AIG pour 113 millions d'euros, du fait d'un mode d'amortissement calculé en fonction du trafic. Le résultat opérationnel s'élève à - 1 374 millions d'euros, en baisse de - 2 455 millions, suite notamment à :
Le résultat financier s'établit à - 390 millions d'euros, en baisse de - 184 millions du fait notamment de la hausse de l'endettement financier brut, qui augmente de 3 520 millions d'euros, liée à l'émission d'emprunts obligataires (2,5 milliards d'euros24 en avril 2020 et 1,5 milliards d'euros25 en juillet 2020) et à des dépréciations d'autres actifs financiers à l'international pour – 124,5 millions d'euros. L'endettement financier net26 du Groupe ADP s'établit à 7 484 millions d'euros au 31 décembre 2020, contre 5 392 millions d'euros au 31 décembre 2019. Les impôts sur les résultats représentent un produit d'impôt s'élevant à 255 millions d'euros sur l'année 2020 (contre une charge de - 293 millions d'euros sur l'année 2019), en lien notamment avec la reconnaissance d’impôts différés actifs de l'ordre de 160 millions d'euros sur la perte comptabilisée principalement par ADP SA sur l'année. Le résultat net des activités non poursuivies s'élève à - 7 millions d'euros sur l'année 2020, contre 55 millions d'euros sur l'année 2019. Il correspondait exclusivement à l'activité de TAV Istanbul du 1er janvier 2019 jusqu'au 6 avril 2019, date à laquelle les vols commerciaux d'Istanbul Atatürk avaient été transférés vers le nouvel aéroport d'Istanbul. Le résultat net s'élève à - 1 516 millions d'euros sur l'année 2020. Compte-tenu de l'ensemble de ces éléments, le résultat net part du Groupe s'inscrit en baisse de - 1 757 millions d'euros, à - 1 169 millions d'euros.
Analyse par segment Activités aéronautiques – Plates-formes franciliennes
En 2020, le chiffre d'affaires du segment Activités aéronautiques, qui se rapporte aux seules activités parisiennes, est en baisse de - 55,4 %, à 860 millions d'euros. Il ne varie pas dans la même proportion que le trafic de passagers sur la période (- 69,4 %), du fait notamment de la rigidité des revenus liés à la sûreté et à la sécurité aéroportuaires. Le produit
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