Après le départ précipité de Paul Bulcke, Nestlé se retrouve avec un nouveau binôme à sa tête. La tâche qui attend le président Pablo Isla et le directeur général Philipp Navratil est immense: rétablir la sérénité, restaurer la confiance des investisseurs et aussi trancher dans un portefeuille tentaculaire
Nestlé traverse une crise d’une ampleur sans précédent. L’éviction début septembre du directeur général Laurent Freixe, rattrapé par une relation non déclarée avec une subordonnée et des soupçons de favoritisme, a profondément ébranlé la crédibilité du président Paul Bulcke. L’affaire a exacerbé la colère des actionnaires. Acculé, le Belge de 71 ans a annoncé mardi son départ anticipé. Sa nomination comme président honoraire ne saurait masquer le désaveu.
Dans ce contexte explosif, le nouveau tandem à la tête du groupe est attendu au tournant. Pablo Isla, 61 ans, devient le premier président extérieur à Nestlé depuis un quart de siècle. En coulisses, certains affirment que l’Espagnol dirigeait déjà officieusement le conseil d’administration depuis plusieurs mois. Il jouit d’une réputation d’intégrité et de rigueur, forgée en faisant d’Inditex (Zara, Massimo Dutti, Bershka) un leader mondial de la mode.
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