
La maison parisienne est en main de la famille fondatrice depuis sa création en 1880. Ce qui était un atelier de sellerie est devenu le fer de lance mondial du luxe, devant LVMH. Et tout se passe comme si Hermès suivait le même fil rouge depuis le XIXe siècle
Le luxe prend l’eau, Hermès continue de surfer: 9% au premier trimestre 2025, avec un chiffre d’affaires de 4,1 milliards d’euros. Le cours boursier monte ( 3,4% depuis janvier) quand la concurrence flanche (LVMH est en recul de 25% sur la même période) et la maison est toujours citée en exemple, comme le modèle ultime de l’industrie du luxe, toujours en mains de la famille du fondateur. Mais qu’est-ce qui fait galoper Hermès?
Guillaume de Seynes, représentant de la sixième génération, cousin d’Axel Dumas, qui dirige le groupe, a son explication: «La grande force d’une maison familiale est sa cohérence stratégique sur le long terme, même si l’affaire grandit énormément.» Cela fait vingt-huit ans qu’il est dans l’entreprise, quatorze ans qu’il supervise toutes les activités de production – au titre de directeur général pôle amont et participations – et observe la force d’une entreprise qui se transforme, mais s’accroche à son credo: «Tout change, rien ne change.» La poussée a pourtant été phénoménale: «En trente ans, nous sommes passés de 1500 personnes à 25 000. Mais nous nous inscrivons toujours dans la même philosophie.»
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