En Floride, les épargnants scrutent les pertes boursières consécutives à la panique sur les marchés provoquée par la guerre commerciale de Donald Trump. Les retraités sont les plus touchés
Transpirants, deux sexagénaires finissent une partie de tennis sous le soleil de Floride, l’Etat qui accueille le plus de retraités aux Etats-Unis. Wall Street est bien loin mais la folle dégringolade des marchés, depuis la guerre commerciale ouverte mercredi dernier par Donald Trump contre le reste du monde, étend une ombre de plus en plus pesante.
«Je n’ai pas osé regarder l’ampleur de mes pertes. Il faut que j’aille voir mon conseiller financier», s’encourage Kenneth Sein, 68 ans. Comme des millions d’Américains, son fonds de pension a été investi et est entièrement soumis aux aléas boursiers. L’amateur de la balle jaune a pour l’instant réussi à ne pas y toucher. «Mon conseiller est compétent mais c’est un trumpiste pur et dur que je trouve immanquablement rivé devant la chaîne Fox News. Il va me dire que tout va aller pour le mieux et que les Etats-Unis vont bientôt retrouver leur âge d’or. Moi, je ne fais pas partie du culte à Donald Trump», assène cet électeur «indépendant» qui ne se souvient pas d’avoir voté pour un républicain à la présidence des Etats-Unis.
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