"Ce n'est pas sans conséquences...": pourquoi la grève générale du lundi 31 mars inquiète les patrons d'entreprise
Aperam, à Châtelet, produit de l'acier inoxydable. L'usine compte 750 travailleurs. Ce lundi, les installations seront à l'arrêt. Durant 24 heures, les fours seront mis en veilleuse. L'impact est considérable financièrement et en termes de production. "Compte tenu que les fours de réchauffage doivent rester chauds, plusieurs centaines de milliers d'euros vont être consacrés à ce mode veilleuse", indique Serge Dallenogare, directeur du site. "On y produit 8 à 9.000 tonnes par jour. C'est donc 8 à 9.000 tonnes qu'il faudra rattraper lors d'opérations qui seront d'horaires étendues que nous allons devoir faire pour continuer à servir notre clientèle."
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Le patronat se sent aujourd'hui pris en otage à cause des décisions politiques. "C'est un peu dommage parce que c'est une journée complète où on ne va pas produire tout simplement", souligne Jérôme Vecchio, président de la Chambre du commerce et de l'industrie du Hainaut. "La concertation sociale se fait autour d'une table et non pas en déchaînant la rue. Donc j'invite de nouveau nos partenaires syndicaux à nous parler, à se reparler et à trouver des solutions ensemble."
"Il y a un impact réel"
Autre lieu impacté, le grand hôpital de Charleroi: 40% des opérations prévues lundi sont reportées. "Il faut évidemment recaser tous les patients. C'est important, surtout que ces patients, en général, sont prêts pour cette intervention. Ils ont parfois pris congé, parfois se sont organisés sur un plan familial, etc..", affirme Gauthier Saelens, directeur de l'établissement. "Ce n'est pas sans conséquences."
L'entreprise Wanty est une société de construction compte 1.800 travailleurs; moins de 10% feront grève ce lundi. Ce que l'on redoute ici, ce sont les perturbations extérieures. "Il y ...