Venezuela: le pari pétrolier de la Chine menacé, signe des périls de la "diplomatie du yuan"
La Chine, premier importateur de pétrole brut, et le Venezuela, avec ses colossales réserves d'or noir, étaient faits pour s'entendre: mais la crise à Caracas menace désormais quelque 50 milliards de dollars d'investissements et prêts chinois, illustrant les périls de la coûteuse diplomatie économique de Pékin.
Il y a une douzaine d'années, la Chine octroyait au Venezuela ses premiers prêts remboursables par des livraisons de pétrole: alors que le cours du baril avoisinait 100 dollars, le géant asiatique souhaitait sécuriser ses approvisionnements et le pays sud-américain, à la tête des plus grosses réserves mondiales, était particulièrement attractif.
Aujourd'hui, "d'autres pays dans la région voient dans le Venezuela un avertissement sur la manière de faire des affaires avec la Chine", commente Margaret Myers, chercheuse du groupe de réflexion américain Inter-American Dialogue.