Un imbroglio gouvernemental derrière l'amendement "huile de palme"?
PARIS (Reuters) - Des accrocs entre les ministères des Comptes publics et de la Transition écologique, ajoutés à la pression de Total, ont favorisé l'imbroglio sur l'amendement controversé "huile de palme" doublement voté le mois dernier à l'Assemblée nationale, selon des informations obtenues par Reuters.
D'après plusieurs sources, le premier vote sur ce sujet sensible s'est fait "dans le dos" d'Elisabeth Borne, qui a oeuvré pour obtenir une deuxième délibération aboutissant au final au maintien de l'huile de palme sur la liste des biocarburants taxés à partir du 1er janvier 2020, au grand dam de Total qui avait milité pour un sursis jusqu'en 2026.
Retour sur "une histoire de fous", selon l'expression de Joël Giraud, rapporteur général (La République en marche, LaRem) de la commission des Finances, qui témoigne des tiraillements entre deux ministères essentiels de la galaxie Emmanuel Macron, écartelée entre ses promesses "vertes" et son souci d'encourager l'activité économique.