
L’année aura été marquée par une certaine crispation des relations entre la grande banque et Berne: le Conseil fédéral plaide en faveur d’un renforcement des fonds propres, au grand dam d’UBS. La question des crédits aux entreprises a également retenu l’attention
L’année 2024 aura été bien chargée pour Sergio Ermotti. Le directeur général d’UBS mène au pas de charge l’intégration de CREDIT SUISSE, absorbé en mars 2023. Et si les nombreux chantiers en cours, tels que le programme d’économies et le transfert des clients, semblent plus ou moins sur la bonne voie, la volonté du Conseil fédéral de durcir les règles applicables aux grandes banques d’importance systémique est un des grands défis du numéro un bancaire.
A la suite de la chute de CREDIT SUISSE, le gouvernement a proposé 22 mesures visant à renforcer la stabilité des établissements bancaires dont la faillite mettrait en danger le système financier. La proposition qui cristallise les tensions entre Berne et UBS a notamment trait aux fonds propres. Aucun montant précis n’a pas été formulé jusqu’à présent mais selon certains médias, UBS risque de devoir augmenter ses capitaux d’environ 15 à 25 milliards de dollars suite aux propositions du gouvernement. Sergio Ermotti, sans se prononcer sur ces montants, a maintes fois interrogé le bien-fondé de cette mesure qui pourrait affecter la compétitivité de l’établissement au niveau mondial.
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