Le sénateur Ron Wyden, président de la commission des finances du Sénat, a demandé dans la lettre envoyée ce 24 juillet au directeur général d’UBS, Sergio Ermotti, si
CREDIT SUISSE, la banque qu’UBS a rachetée l’an dernier, n’avait pas omis de déclarer un citoyen américain accusé d’avoir fraudé le fisc sur 350 millions de dollars de revenus, rapporte l’agence Bloomberg. Ce citoyen, Douglas Edelman, un ancien entrepreneur militaire, a vendu pour 7 milliards de dollars de carburéacteur aux États-Unis pour les campagnes militaires en Afghanistan et au Moyen-Orient. Avec son épouse, Delphine Le Dain, ils sont accusés, dans un acte d’accusation publié le 3 juillet, d’avoir dissimulé leurs bénéfices à l’Internal Revenue Service pendant près de vingt ans, dans le cadre de l’un des plus grands systèmes d'évasion fiscale de l’histoire des États-Unis. Il a été arrêté le même jour en Espagne et risque d'être extradé vers les États-Unis, avait alors déclaré le ministère de la justice. L’acte d’accusation apporte « de nouvelles preuves substantielles que le
CREDIT SUISSE et ses employés ont joué un rôle important en facilitant la conspiration fiscale criminelle présumée d’Edelman », a déclaré Ron Wyden, sénateur démocrate de l’Oregon.
UBS s’est refusé à tout commentaire auprès de l’agence. Les banques suisses ont un lourd passé de sanctions financières aux Etats-Unis pour ce type d’affaires.