
Le groupe de luxe a enregistré au premier semestre de son exercice décalé 2023-2024, clos fin septembre, des résultats en hausse. La croissance du chiffre d’affaires s’est cependant tassée par rapport aux mois précédents
Dans un contexte marqué par un ralentissement conjoncturel et l’inflation, le groupe de luxe Richemont enregistre des résultats en hausse au premier semestre de son exercice décalé 2023/2024, clos fin septembre. La croissance du chiffre d’affaires s’est cependant tassée par rapport aux mois précédents.
«La période sous revue a démarré de manière solide […] mais au deuxième trimestre la croissance a décéléré lorsque l’inflation, le ralentissement conjoncturel et les tensions géopolitiques ont commencé à peser sur le moral des clients», fait remarquer le président Johann Rupert, cité dans un communiqué.
Durant la période sous revue, les ventes ont crû de 6% à 10,2 milliards d’euros (9,83 milliards de francs au cours actuel). Hors effets de changes, la progression s’est établie à 12%. La région Asie-Pacifique ( 14%), soutenue par la Chine, et la division Joaillerie ( 10%) ont en particulier soutenu la performance du propriétaire de la marque Cartier, indique vendredi le groupe.
**Lire aussi:** [Richemont tout près de finaliser la vente de sa plateforme d’e-commerce](https://www.letemps.ch/economie/finance/richemont-tout-pres-de-finaliser-la-vente-de-sa-plateforme-d-e-commerce)
La division Horlogerie, comprenant notamment les marques Panerai, IWC et Vacheron Constantin, a en revanche vu son chiffre d’affaires se contracter de 3%. Toutes les régions ont vu leurs ventes s’améliorer en comparaison annuelle à l’exception de la zone Amériques, en repli de 4%. En Europe, la Suisse s’est démarquée au premier semestre avec une avancée oscillant entre 5 et 9% alors le Vieux continent n’a progressé que de 3%.
La Chine continentale, Hong Kong et Macao réunis ont généré une hausse du chiffre d’affaires de 23% imputable à la suppression des mesures anti-Covid en fin d’année dernière. Au niveau de la rentabilité, le bénéfice opérationnel s’est replié de 2% à 2,7 milliards d’euros. La marge afférente a perdu 210 points de base à 26%, notamment en raison de l’impact négatif des taux de changes.
**Lire également:** [Les ventes de Richemont poursuivent leur croissance](https://www.letemps.ch/economie/les-ventes-de-richemont-poursuivent-leur-croissance)
Le bénéfice net pour sa part s’est établi à 1,5 milliard d’euros à comparer à la perte de 766 millions due à un effet unique il y a un an. Le gain des activités poursuivies pour sa part s’est amélioré de 3% à 2,2 milliards. Les résultats sont quelque peu inférieurs aux attentes des analystes consultés par AWP. Richemont, comme à son habitude, n’a pas émis des prévisions chiffrées pour la suite de l’exercice en cours mais le président Johann Rupert se dit «très confiant» pour les perspectives du groupe «à long terme.»