Restructuration chez Proximus: les syndicats dénoncent un plan d'économies de 240 millions d'euros
Proximus a annoncé le 10 janvier dernier un "plan de transformation" à trois ans passant par une suppression de 1.900 emplois et l'engagement, en parallèle, de 1.250 personnes. L'opérateur a notamment justifié cette décision par une demande croissante de ses clients pour de nouveaux services digitaux et de nouveaux types de connectivité, comme l'internet des objets. Devant les députés, la CGSP a déploré ne pas voir de transformation dans la réalité et résumé ce plan à un plan d'économies de 240 millions d'euros. "Un copié-collé d'autres du même genre introduits à l'étranger." "Le personnel est dans un état lamentable!""L'administratrice déléguée de Proximus Dominique Leroy a augmenté sa rémunération de 8,2% et dit dans le même temps que les salaires sont trop hauts dans l'entreprise. C'est choquant! ", clame Laurent Malengreau, du syndicat socialiste. "Le personnel est dans un état lamentable! Il y a beaucoup de détresse en son sein, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête de 12.600 personnes, dont une sur six sera licenciée. Du jamais vu pour une entreprise semi-publique! " "A côté des 1.900 départs forcés, il y en a plus de 900 autres naturels", ajoute à ce propos Bart Neyens, président du secteur télécom au sein de l'aile flamande du syndicat socialiste. "Ce sont donc de 2.800 à 3.000 personnes qui ne seront pas ou à peine remplacées", constate-t-il. Selon lui, le management de Proximus manque d'une vision claire et de stratégie et le plan annoncé est "une fuite vers le bas, vers des salaires plus bas, vers moins de protection et de l'hyperflexibilité, qui ne se fera qu'au bénéfice des actionnaires". Cette attitude est "irresponsable" de la part d'une entreprise semi-publique, qui devrait montrer l'exemple, notamment en termes de formation, tonne-t-il. Une position qu'a rejointe la CSC, d'après qui l'entreprise se lance trop tard dans la transformation numérique en ...