Après l’annonce d'Emmanuel Macron en février de lancer la construction de six réacteurs EPR, plus huit en option, la France va prochainement entamer les négociations avec la Commission européenne sur le financement du plan de relance du nucléaire et la réforme d'
EDF qu'il implique. Au regard de l’ampleur des investissements nécessaires et de l’endettement élevé d’EDF, le financement ne pourra se faire sans un soutien massif de l’Etat. Alors qu’Emmanuel Macron a évoqué fin mars la nationalisation d'
EDF, d'autres scénarios sont à l'étude. Tous devront satisfaire une double contrainte : répondre aux règles de la concurrence imposées par la Commission européenne, très attachée à la libéralisation du marché de l'électricité, et coller aux exigences de sûreté du gendarme du nucléaire. Urgente, la réforme d'
EDF interroge aussi sur l’avenir des activités du groupe dans l’éolien et le solaire. Les syndicats s’inquiètent notamment d’un possible découpage, à l’image du projet « Hercule » abandonné l’an dernier. Explications.