RAMSAY SANTE : Résultats annuels au 30 juin 2024COMMUNIQUÉ DE PRESSE Paris, le 18 octobre 2024 Résultats annuels à fin juin 2024 Entreprise à mission, Ramsay Santé, grâce à ses collaborateurs et sa communauté médicale, s’engage à poursuivre et accélérer dans son rôle de pionnier en matière d’accès aux soins et d’innovation médicale au service de 12,6 millions de patients pris en charge en France, dans les 3 pays nordiques et en Italie. Ramsay Santé a poursuivi la mise en œuvre de sa stratégie unique et différenciante « Yes We Care 2025 » visant à offrir des soins intégrés aux patients, principalement en étoffant son portefeuille d’équipements d’imagerie, en ouvrant de nouveaux centres de soins primaires en Europe – la reprise des centres Cosem en France en est l’exemple - et des centres d’hospitalisation de jour en santé mentale. Par ailleurs, dans le contexte d’une inflation qui demeure sous-financée par les gouvernements, Ramsay Santé a poursuivi ses efforts d’optimisation de ses coûts, y compris de son portefeuille d'établissements. Le chiffre d'affaires du Groupe a augmenté de 6,5% à 5,0 milliards d’euros, soutenu par une croissance du volume d'activité dans toutes les zones géographiques. A noter, une croissance du chiffre d'affaires à périmètre constant de l’ordre de 7,5%. L'EBITDA du Groupe a diminué de 1,7% à 610,9 millions d’euros, impacté par des subventions significativement plus faibles que l’année précédente, une hausse des salaires, l'inflation des achats et des contraintes liées à la pénurie de personnel. Le résultat net part du Groupe est une perte nette de 53,9 millions d’euros contre un bénéfice net de 49,4 millions d’euros l'année dernière, en raison d'un résultat d'exploitation plus faible et d'un coût de la dette plus élevé. Le 13 août 2024, Ramsay Santé a refinancé avec succès sa dette senior de 1 650 millions d’euros par un processus d’« Amend & Extend » prolongeant de manière anticipée ses prochaines échéances de dette de 2026-2027 à 2029-2031, offrant ainsi à toutes ses parties prenantes un cadre de financement à long terme pour soutenir l’excellence médicale et la mise en œuvre des initiatives clés de son plan stratégique « Yes We Care 2025 ».
Pascal Roché, directeur général de Ramsay Santé, déclare : “Le statut d’entreprise à mission est un puissant accélérateur de transformation de nos organisations pour répondre aux besoins évolutifs de notre métier. Ce statut nous engage non seulement à poursuivre, mais aussi à amplifier notre rôle pionnier en matière d’innovation médicale et d’accès aux soins. Que ce soit en termes d’engagement des collaborateurs, d’accessibilité pour les patients, de problématiques de santé publique ou de réduction de notre impact sur la planète, nos performances en témoignent et nous engagent. Malgré le résultat de la forte mobilisation des acteurs de l’hospitalisation privée au second semestre pour faire reconnaître notre contribution croissante au système de santé français, notre secteur reste structurellement sous-financé. La dynamique d’inflation observée sur la période récente n’a été que partiellement couverte par des mesures de financement, expliquant principalement la baisse de la marge d’EBITDA en norme IFRS16 du Groupe Ramsay Santé de 1,0pt pour l’exercice clos en juin 2024 par rapport à l’exercice précédent, et contribuant au résultat net négatif de 53,9 M€ cette année. Je tiens à souligner l’engagement fort de nos équipes et la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie Yes We Care 2025, en faveur d’un système de santé plus inclusif, plus digital, couvrant l’ensemble du parcours de soins des patients, qui nous ont permis de réaliser une croissance dynamique du chiffre d’affaires de 7,1% en France et de 8,8% dans les pays nordiques à périmètre et taux de change constants, en prenant en charge 12,6 millions de patients. Le récent refinancement et l’extension de notre dette offrent à toutes nos parties prenantes un cadre favorable à long terme, sécurisant la mise en œuvre de notre plan stratégique et créant les conditions d’une croissance rentable et durable à l’avenir » Le Conseil d’administration a arrêté les comptes consolidés de l’exercice à fin juin 2024 lors de sa réunion du 18 octobre 2024. Les procédures d’audit sur les comptes consolidés ont été effectuées. Le rapport de certification sera émis après finalisation de la vérification du rapport de gestion et des procédures requises pour les besoins du dépôt du document d’enregistrement universel. En ligne avec la position de ces dernières années, le Conseil d’administration du 18 octobre 2024 a décidé à l’unanimité de ne pas proposer à la prochaine Assemblée Générale des actionnaires une distribution de dividendes au titre de l’exercice se terminant le 30 juin 2024. Résultats synthétiques
Ventilation du chiffre d’affaires par segments opérationnels
Évolution des revenues entre l'exercice clos le 30 juin 2023 et l'exercice clos le 30 juin 2024 (millions d’euros)
Faits marquants de l'exercice : France Sécurisation modulée à l’activité et subventions Les cliniques et hôpitaux de Ramsay Santé en France ont continué à fonctionner sous le régime de la sécurisation modulée à l’activité (précédemment garantie de financement) de l’Etat français, qui a soutenu les établissements pour l'utilisation de leurs installations et services pendant la pandémie de Covid et a aidé à compenser ses effets négatifs sur l'activité après cette crise sanitaire. Le montant de la sécurisation modulée à l’activité, comptabilisé par le Groupe en « Autres produits opérationnels », a diminué de 89 M€ pour l'exercice clos le 30 juin 2023 à 41 M€ pour l'exercice clos le 30 juin 2024, reflétant à la fois le retour à des niveaux d'activité d'avant Covid dans la plupart des hôpitaux Ramsay Santé et l'impact des modifications apportées au mécanisme de calcul de cette garantie. En effet, le gouvernement français a prolongé son soutien au secteur par le biais d'une subvention modulée à l'activité pour l'année civile jusqu'au 31 décembre 2023, à l'exclusion des activités de santé mentale et de réadaptation (respectivement depuis le 1er janvier 2022 et le 1er juillet 2023) qui sont désormais hors de son périmètre en raison de leur nouvelle structure de financement par allocation. Cette subvention modulée à l’activité s'élève à 70 % du montant de la garantie de financement notifiée pour 2022 (indexée aux tarifs 2023) plus 30 % de la facturation de l'activité réalisée pour 2023. La subvention a été reconduite pour l'année civile jusqu'au 31 décembre 2024 et s'élève à 50 % du montant de la garantie de financement notifiée pour 2022 (indexée aux tarifs 2023 et 2024) plus 50 % de la facturation de l'activité réalisée pour 2024. La subvention modulée à l'activité a été reconduite jusqu'au 31 décembre 2025, les modalités de l'année civile 2025 étant encore en attente de communication. Par ailleurs, des subventions significatives comptabilisées en « Autres produits opérationnels » ont été soit supprimées depuis l’année dernière, comme les subventions de compensation pour les coûts supplémentaires liés au COVID (période précédente 24,6 M€ pour la France), soit partiellement transformées en augmentation de tarifs applicable depuis mars 2023 telles que les subventions spécifiques finançant l’inflation et les augmentations obligatoires de salaires : 19 M€ ont été comptabilisés par le Groupe pour l’exercice clos le 30 juin 2024 (vs. 45M€ lors de la période précédente). Le total des subventions et de la sécurisation modulée à l’activité de l’exercice clos le 30 juin 2024 a diminué de 98 M€ en France par rapport à l’année précédente. Campagne tarifaire 2024 en France La campagne tarifaire 2024 débutant le 1er mars 2024, applicable pour les 12 mois suivants, prévoyait initialement une augmentation de 0,3% pour le secteur privé contre 4,3% pour le système hospitalier public. Les résultats des quatre derniers mois de l'année (mars à juin 2024) reflètent cette hausse tarifaire de 0,3%. Cependant, le secteur hospitalier privé a collaboré pour obtenir du gouvernement une équité de traitement entre public et privé. A l’issue de cette campagne, un accord a été trouvé en mai 2024 reposant sur les piliers suivants : (i) suppression du coefficient CICE à compter du 1er juillet 2024 (bénéfice de l’intégralité des effets du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) ajoutant l’équivalent d’une hausse tarifaire de 2,2% à la hausse tarifaire initiale et (ii) application des mesures Borne subventionnant les augmentations de salaires pour le travail de nuit, le dimanche et les jours fériés aux hôpitaux privés, ce qui représente une hausse tarifaire équivalente de 0,7% réinvestie dans le financement de ces mesures salariales. La combinaison de ces mesures contribue à une hausse tarifaire globale équivalente de 3,2% (incluant les 0,3% initiaux). Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé (iii) à réaffecter au profit du secteur privé une partie des financements régionaux octroyés par les Agences Régionales de Santé et (iv) à mettre en œuvre un schéma tarifaire pluriannuel pour la période 2025-2027 fondé sur le principe d’égalité de traitement entre public et privé. Développement en France Le groupe a poursuivi son expansion selon ses axes de développement stratégiques clés, notamment :
Pays Nordiques La demande des patients a continué à soutenir la croissance des établissements des pays Nordiques. En Suède, l’augmentation des volumes d'hospitalisation ainsi que les mesures d’efficience visant à lutter contre l'inflation des coûts ont contribué à l’évolution du chiffre d’affaires et du résultat d'exploitation des établissements de soins spécialisés. Capio a repris l’exploitation de deux nouveaux contrats de soins gériatriques à Stockholm le 1er mai 2023, représentant un chiffre d'affaires annuel d'environ 50 millions d'euros, et St Göran a ouvert sa nouvelle maternité à Stockholm le 1er avril 2023 venant renforcer le niveau de la croissance organique au cours de ce semestre. L’intégration de GHP, désormais finalisée, a permis de dégager les synergies attendues. Le chiffre d'affaires du Danemark a été impacté négativement par les nouveaux tarifs des contrats publics en vigueur depuis juin 2023 et par des volumes décevants. La Norvège se concentre sur les mesures d’optimisation des coûts, et la réalisation de synergies consécutives aux acquisitions récentes et a su retraduire l’impact de l’inflation dans le prix de ses services ; 2 centres de soins primaires fondés sur une nouvelle approche de partenariat avec le public ont été ouverts au cours de l’exercice. Périmètre de consolidation Principales évolutions du périmètre de consolidation par rapport à l’exercice précédent :
Commentaires sur les comptes annuels Activité et chiffre d’affaires L’activité et le chiffre d’affaires en France et dans les pays nordiques sont en croissance, reflétant un besoin de santé soutenu de la part des patients et la capacité des établissements du groupe à fournir davantage de services de soins et malgré les contraintes de recrutement du personnel soignant en Europe. Le Groupe Ramsay Santé a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 5 007 M€ au titre de l’exercice clos le 30 juin 2024, en hausse de 6,5 %. Ajusté des variations de périmètre et à taux de change constants, le chiffre d’affaires de l’exercice est en hausse avec une solide croissance organique des ventes de 7,5 %. Le chiffre d'affaires de la France a progressé de 7,1%, reflétant en partie l'augmentation tarifaire de mars 2023, soutenue par une augmentation des volumes et des revenus des achats médicaux refacturables, et ce, malgré (i) 2 jours ouvrés de moins cette année par rapport à l'exercice 2023, (ii) la déformation continue du mix d’activités en faveur des soins ambulatoires et (iii) une activité ralentie en juin suite aux déprogrammations d’interventions dans le cadre du mouvement de mobilisation du secteur pour obtenir une révision de la proposition tarifaire 2024. Pour l'exercice débutant le 1er mars 2023, la hausse tarifaire pour les MCO était de 5,4% et celle pour les SMR de 1,9%, avec un effet sur 8 mois sur l'exercice clos le 30 juin 2024. Les tarifs MCO pour les 4 mois de mars à juin 2024 reflètent l'augmentation tarifaire initiale de mars 2024 de 0,3%, les mesures complémentaires (dont l'annulation du coefficient CICE) ne s'appliquant qu'à partir du 1er juillet 2024. En France, les admissions totales dans nos hôpitaux augmentent de 3,0 %, prolongeant et confirmant la contribution des établissements du groupe au rattrapage du retard pris pendant la période Covid en matière de soins hospitaliers :
Nos établissements français ont enregistré environ 720 000 passages aux urgences cette année, soit un chiffre comparable à l’année dernière, confirmant leur rôle important dans la réalisation des missions de service public. Les séances de chimiothérapie ont augmenté de 5,7%, et les séances de dialyse de 1,0% par rapport à l’année dernière. Les pays nordiques ont enregistré une croissance de leur chiffre d'affaires de 5,3% mais ont été pénalisés à hauteur de (63,4) M€ par les fluctuations défavorables des taux de change (essentiellement la dépréciation SEK/NOK vs. EUR en moyenne sur la période). La croissance organique du chiffre d'affaires dans les pays nordiques pour l'exercice clos le 30 juin 2024 a été de 8,8% à périmètre comparable et à taux de change constants, grâce à la croissance continue du chiffre d'affaires des établissements de soins spécialisés en Suède, ainsi qu'à la contribution de nouveaux contrats. Les admissions de patients en hospitalisation complète dans nos établissements des pays nordiques ont augmenté de 20,2 %, incluant l'effet année pleine des 2 nouveaux contrats de soins gériatriques remportés en mai 2023. Retraitées de cet effet, les admissions de patients ont augmenté de 10,0 %, tandis que les soins ambulatoires ont affiché une augmentation modérée. Le nombre de patients inscrits dans nos centres de soins de proximité a augmenté de 1,1 % par rapport à l’année précédente. Résultats L'EBITDA a atteint 610,9 M€ pour l'exercice clos le 30 juin 2024, en baisse de 10,5 M€ ou 1,7% par rapport à l'année précédente. L'EBITDA du Groupe, comme au 30 juin 2023, intègre 41,3 M€ de produits (88,9 M€ l'année dernière) liés à la sécurisation modulée à l’activité (précédemment garantie de financement) décrite dans le paragraphe « Événements significatifs de l'exercice » ci-dessus. Le Covid étant devenu endémique en 2023, aucune subvention de compensation des coûts Covid n'a été reçue au cours de cet exercice (l'année dernière 33,2 M€ en France et en Suède). En outre, les subventions finançant l'inflation et les augmentations de salaire obligatoires ont diminué à 19 M€ pour l'exercice clos le 30 juin 2024 (vs. 45M€ lors de la période précédente). Globalement, l'EBITDA du Groupe a été impacté par une baisse de 107 M€ des subventions de soutien, dont 98 M€ pour la France. L'EBITDA et les marges ont également été affectés par les pressions inflationnistes liées à l'effort consenti sur les augmentations des rémunérations et avantages accordés à notre personnel médical ainsi qu’aux augmentations globales des prix des dépenses d'exploitation, notamment l'énergie et la sous-traitance. Ramsay Santé a reçu des financements via des augmentations de tarifs en France et l'indexation des contrats dans les pays nordiques auprès de divers financeurs publics qui n’ont que partiellement couvert l'inflation des achats et des salaires. Les mesures de contrôle des coûts ont été maintenues pour adapter les activités à l'environnement d'inflation actuel et l'allocation des ressources a également été revue en conséquence. Le résultat opérationnel courant s'élève à 184,2 M€ pour l'exercice clos le 30 juin 2024 (soit 3,7% du chiffre d'affaires), en baisse de 15,6% par rapport à l'exercice précédent. Les autres produits et charges non courants représentent une charge nette de (23,6) M€ pour l'exercice clos le 30 juin 2024 (contre un produit net de 22,2 M€ l'an dernier). Pour l'exercice clos le 30 juin 2024, ces (23,6) M€ comprennent :
Les comptes de l’année précédente présentaient un produit net de 22,2 M€ incluant une plus-value de 31 M€ sur la vente d'un bien immobilier adjacent à un hôpital en Norvège à réaménager, ainsi que des coûts de restructuration impactant principalement les pays nordiques. Les autres produits et charges financiers s'élèvent à (29,2) M€ sur l'exercice clos juin 2024 contre seulement (5,6) M€ l'année dernière, cette variation s'expliquant principalement par des mouvements de variation de valeur d’un swap de couverture de taux d’intérêt, sans impact sur la trésorerie, pour (21,0) M€ à comparer avec un produit correspondant de 5,5 M€ l'an dernier ; ces impacts étant considérés non-récurrents dans la mesure où le contrat de swap correspondant expire en octobre 2024. La perte nette, part du groupe, au titre de l’exercice clos le 30 juin 2024 s’élève à (53,9) M€, contre un bénéfice net de 49,4 M€ l’an dernier. Impact de la norme IFRS16 Leases : L'EBITDA publié de 610,9 M€ conformément à la norme IFRS 16 exclut les dépenses liées aux contrats de location pour 258,9 M€, qui sont comptabilisées en amortissement du droit d'utilisation et en intérêts sur la dette de location, comme indiqué dans le tableau ci-dessous. L'augmentation de l'impact de l’application de ce standard par rapport à l'année précédente provient principalement de l’effet de la révision de tarifs des baux et de l’effet année pleine des acquisitions ou nouveaux sites de l'exercice 2023. |