
Un transfert de richesse sans précédent est en cours des baby-boomers vers leurs conjoints et enfants. Ces derniers, souvent quadras et quinquas, sont activement courtisés par les banques. Les millennials recevront leur part plus tard
Davantage de personnes deviennent milliardaires dans le monde en héritant plutôt qu’en lançant des entreprises, selon une étude d’EY de mai dernier. Cette tendance risque de perdurer puisque 2000 à 3000 milliards de dollars devraient être transmis sur la seule année 2024 dans le monde. Dont 18 milliards de francs qui sont gérés par des banques en Suisse. D’ici à 2030, 18 000 milliards de dollars – l’équivalent du PIB chinois – seront transmis dans le monde selon EY, tandis qu’UBS s’attend à ce que 83 000 milliards de dollars le soient dans les deux prochaines décennies – presque le PIB mondial. Les individus qui les recevront sont plus jeunes, plus féminins, et davantage enclins à changer de gestionnaire que leurs ascendants. C’est un enjeu considérable pour les banques suisses, qui cherchent toutes à attirer ces clients plus complexes à gérer.
La génération des baby-boomers (nés entre 1945 et 1965) s’apprête à effectuer le plus grand transfert de fortune de l’histoire financière mondiale. Cette transmission s’effectuera d’abord de manière horizontale – entre les conjoints –, puis verticale, vers la génération suivante. Pour l’industrie financière, c’est une véritable révolution qui se prépare. «Toutes les banques et les gestionnaires doivent revoir leurs produits, le profil de risque de leurs produits, le profil de leurs conseillers et leurs canaux de distribution», avance Patrick Akiki, responsable du marché des services financiers chez PwC Suisse.
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