Lauréate du Prix SUD 2025 remis par «Le Temps» et Romande Energie, la jeune pousse zurichoise parie sur les féveroles pour produire un lait végétal local et durable. Une alternative sans importation ni séchage, qui séduit déjà
Rütistrasse, à Schlieren, dans la banlieue zurichoise. C’est là-bas, dans un immeuble ordinaire, que travaille l’équipe de Fabas Foods, une société qui fabrique une nouvelle variété de lait d’origine végétale. Dans son bureau, quelques ordinateurs, des frigos et un laboratoire. Ce lundi 12 mai, Anik Thaler, la directrice, sort un bocal de féveroles (une légumineuse riche en protéines), un sac en plastique rempli d’un liquide couleur marron crème et un pot de yogourt.
«Voilà, c’est ce que nous produisons», sourit-elle en désignant le sac. «C’est du lait de vache, sauf qu’il ne vient pas de l’animal.» Le «premix», comme on l’appelle ici, est un mélange de féveroles, de sucre et d’huile de colza, des denrées suisses destinées à la fabrication de produits laitiers. Cela paraît simple, mais ça ne l’est pas. C’est même révolutionnaire à bien des égards.
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