Prison ferme requise dans le dossier des suicides à France Télécom
par Emmanuel Jarry
PARIS (Reuters) - Pour la première fois pour une entreprise de cette taille, le ministère public a requis vendredi de la prison ferme pour harcèlement moral et complicité contre sept anciens dirigeants de France Télécom, devenue Orange en 2013, qui a connu une vague de suicides de salariés entre avril 2008 et juin 2010.
Un an de prison assorti de 15.000 euros d'amende a ainsi été requis à l'encontre de l'ancien PDG Didier Lombard, 77 ans, de son ancien directeur des ressources humaines Olivier Barberot, 64 ans, et de l'ex-directeur des opérations France, Louis-Pierre Wenes, 70 ans, jugés pour harcèlement moral.
Hasard du calendrier judiciaire : le successeur de Didier Lombard, Stéphane Richard, saura mardi s'il est condamné dans l'affaire de l'arbitrage en faveur de l'homme d'affaires Bernard Tapie dans son contentieux avec le Crédit Lyonnais - l'actuel PDG d'Orange était alors directeur de cabinet de la ministre de l'Economie et des Finances de l'époque, Christine Lagarde.