CHRONIQUE. Si la vieillesse peut être un naufrage, elle est bien souvent synonyme de sagesse. Posez des questions à vos aînés, ils ont un monde étonnant à vous faire découvrir
La tendance à se rendre compte de la préciosité de quelqu’un lorsqu’il disparaît de notre vie est sans doute une fatalité humaine. Ce qui ne doit pas nous empêcher de la combattre. Car, paradoxalement, la vitesse du temps qui passe me paraît plus marquante avec des personnes qui ont, dit avec diplomatie, «un certain âge».
Non pas que l’âge soit un argument en soi, et qu’il n’existe point de personnes retraitées pénibles, mais je suis régulièrement fasciné par les trésors qui se cachent dans les souvenirs de mes interlocuteurs du troisième ou quatrième âge. Lors d’un récent anniversaire, j’ai naïvement posé cette question à mon dernier grand-parent vivant, ma grand-mère: comment elle fêtait le sien dans sa jeunesse.
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