
Le fabricant néerlandais de machines de pointe pour le secteur des semi-conducteurs injecte 1,3 milliard d’euros dans la firme française. Valorisée plus de 11 milliards, Mistral espère tenir ainsi mieux tête à OpenAI, MICROSOFT et Google
C’est un événement rarissime: une alliance entre un géant néerlandais de l’intelligence artificielle et un champion français du secteur. On avait l’habitude de voir les firmes américaines entrer dans le capital des sociétés les plus prometteuses de ce domaine. Mardi, c’est le néerlandais ASML HOLDING qui s’est uni avec le français Mistral. Ce mariage entre un concepteur des machines pour fabriquer les puces d’intelligence artificielle (IA) et une start-up développant des modèles d’IA pourrait aider à tendre vers une forme de souveraineté numérique européenne. Mais tenir le choc face à la puissance américaine sera compliqué, notent deux experts.
Peu connue du grand public, ASML HOLDING est considérée comme le maillon le plus stratégique de l’industrie mondiale des semi-conducteurs. La firme néerlandaise fabrique des machines de lithographie qui permettent de graver des circuits électroniques sur les plaquettes de silicium. Ces circuits deviennent ensuite des puces électroniques (processeurs, mémoires, puces graphiques, etc.). Les machines d’ASML coûtent 150 à 350 millions de francs pièce, pèsent 180 tonnes et sont composées de 100 000 pièces. Parmi ses clients directs se trouvent TSMC, Samsung et INTEL, alors qu’Apple ou Nvidia sont ses clients indirects.
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