
La Suisse exporte entre 15 et 20 millions de montres par année, mais seulement quelques-unes affichent des tons flashy. Tant pis pour les marques qui n’osent pas, le public en raffole
Les couleurs flashy percent de temps en temps le camaïeu sage de l’horlogerie de tradition. Réveillant de leurs cocktails aigres-doux les codes venus de l’artisanat comme un jet de lime sur la cornée. Et rappelant mieux que d’autres que les montres sont un terrain de jeu avant tout: elles ne servent à rien et c’est pour ça qu’on les aime. Les couleurs fluo ou néon, appelons-les comme il sied, ont ainsi émaillé les nouveautés cette année.
Fruits d’un art chromatique dissonant et transversal, de plastique ou de saphir, ces bonbons piquants font saliver, à tous les prix, ceux que l’originalité inspire. Ces modèles à l’identité franche illustrent enfin ce proverbe «Swiss made» bien connu: «montre qui à tout le monde plaît, la postérité n’atteindra jamais.»
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