Les chiffres fous du Black Friday en Belgique: "Pour les petits commerçants, c'est intenable"
Jour J pour le Black Friday, aujourd'hui, en Belgique, et dans de nombreux pays du monde. Plus de neuf Belges sur 10 connaissent l'existence du Black Friday, jour de promotions commerciales importé des États-Unis, selon une étude menée par Dedicated. L'an dernier, d'après les chiffres de la société de paiements Worldline, l'événement avait généré une hausse des transactions de 15% par rapport à un vendredi normal et de 12% en comparaison avec l'édition 2017.Pour 73% des répondants interrogés par Dedicated, le Black Friday est d'abord synonyme de bonnes affaires. Le Syndicat neutre pour indépendants (SNI), qui a interrogé 728 commerces, rapporte que seuls 34% d'entre eux participent au Black Friday, et souvent à contre-cœur, parce qu'ils s'y sentent obligés. "On a inventé le Black Friday, le Single Day, le Cyber Monday, le Mid-season... enfin, ça n'arrête pas", s'insurge Christophe Wambersie, secrétaire général du SNI. "Ce qui fait que l'acheteur prend l'habitude de négocier avec le commerçant indépendant tout le long de l'année. 78% des commerçants ont déjà été confrontés à des négociations de prix demandées par les acheteurs. Il y a un vrai changement, mais un commerçant indépendant n'a pas la capacité ni la marge pour faire face à l'ensemble de ces promotions."Une opération vivement critiquéeEn 2018, 28% des personnes interrogées par Dedicated ont acheté en ligne durant cette journée de promotions et 22% dans les magasins physiques, montre l'enquête commandée par Mondial Relay. Pourtant, l'opération génère des critiques depuis sa franche traversée de l'Atlantique en 2016, tant du côté des commerçants que des consommateurs. Les périodes de promotions prolifèrent, comme le soulignait Christophe Wambersie. "Au total, les commerçants accordent au cours d'une année des remises pendant plus de trois mois. Il y a cinq ans, ce n'était encore que deux mois et demi. Dès ...