
Après des clôtures en baisse à New York et Tokyo mercredi, les Bourses européennes fléchissent à leur tour en milieu de journée: après l'épisode de forte baisse de lundi, le calme n'est pas revenu sur les marchés
Les marchés boursiers mondiaux sont orientés à la baisse jeudi, surtout en Europe, au milieu d’une semaine à haute volatilité qui a commencé par des craintes de récession et de forts replis des marchés. En Europe, les indices effacent une partie du rebond de la veille: vers 12h30 GMT, Paris reculait nettement de 1,10%, Londres de 1,18%, Francfort de 0,64% et Milan de 1,18%. A Wall Street, les contrats à terme des indices S&P 500 et Dow Jones oscillent autour de l’équilibre et celui du Nasdaq baisse de 0,2% deux heures avant l’ouverture du marché.
Mercredi, la Bourse de New York avait commencé la séance dans le vert, mais avait finalement conclu en baisse, signe que le calme n’est pas revenu sur les marchés après l’épisode de forte baisse de lundi. En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,74%. Shanghai a fini stable et Hong Kong a grappillé 0,08%. «Les marchés se sont peut-être calmés, mais cette semaine de montagnes russes n’est pas encore terminée» et la «volatilité reste élevée», observe Matt Britzman, analyste actions senior de Hargreaves Lansdown.
### Craintes de récession
Après la chute des marchés de lundi, provoquée par les craintes de récession aux Etats-Unis et la liquidation des opérations spéculatives de «carry trade» sur le yen, les marchés ont rebondi mercredi, rassurés notamment par les déclarations d’un responsable de la Banque du Japon, qui a écarté une hausse du taux directeur de la BoJ en cas d’instabilité des marchés. Toutefois, un document résumant les positions des membres de la Banque du Japon lors de la réunion du 31 juillet, et publié jeudi, «montre que certains membres du conseil d’administration de la BoJ désirent augmenter les taux d’intérêt «de manière opportune et graduelle» vers les 1,0%, la fourchette basse du taux neutre», rapporte le courtier Aurel BGC.
Les craintes de récession traînent toujours dans l’esprit des investisseurs. Et dans ce contexte les chiffres hebdomadaires des demandes d’allocations chômage aux Etats-Unis, attendus en début d'après-midi, «seront suivis de très près afin de déterminer si les inquiétudes concernant la faiblesse du marché de l’emploi sont justifiées», souligne Matt Britzman.