
A Chicago, les délégués démocrates ont adopté un programme électoral qui avait été écrit avant le retrait du président. La nouvelle candidate n’est pas pressée de tracer son propre chemin sur le fond
«Le président Biden, sa vice-présidente Harris et les démocrates se présentent pour finir le travail. (…) Cette élection est un choix entre deux visions économiques très différentes pour l’Amérique: celle de Donald Trump, qui voit le monde depuis son country club de Mar-a-Lago et celle de Joe Biden qui l’appréhende depuis la table de cuisine des Américains, comme à Scranton (en Pennsylvanie, ndlr) où il a grandi». A lire le programme électoral des démocrates, Joe Biden n’a pas passé le témoin à sa vice-présidente Kamala Harris. Pourtant, c’est bien elle qui acceptera l’investiture de son parti lors du discours le plus important de sa carrière ce jeudi soir, bouquet final de la convention de Chicago.
Qu’importe si ce document de 92 pagesvantant le bilan de l’administration Biden et présentant les grandes lignes pour le poursuivre n’a pas été mis à jour. Les délégués de la convention l’ont adopté sans sourciller lundi. Cette plateforme mentionne le président à 287 reprises. Le nom de sa vice-présidente, au contraire, n’apparaît que 32 fois. Elle est seulement citée trois fois indépendamment du président. Elle est créditée pour ses efforts afin d’améliorer l’accès aux soins maternels pour les femmes ou sur la prévention de la violence armée, deux chevaux de bataille de la vice-présidente restée longtemps dans l’ombre de Joe Biden.
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