
L’entité du groupe genevois passe dans le giron de la société d’investissement canadienne en main de la famille Desmarais. L’opération intervient dans un contexte difficile pour le private equity, dans lequel la taille devient plus déterminante
La société d’investissement genevoise Unigestion et le groupe d’investissement canadien Sagard vont combiner leurs entités de capital-investissement dédiées au middle market, c’est-à-dire les investissements dans des entreprises non cotées qui ne sont ni petites ni géantes. Leur société commune devrait gérer 23 milliards de dollars et sera présidée par Bernard Sabrier, jusque-là président d’Unigestion, selon un communiqué diffusé mardi. Avec cette taille, la nouvelle «Sagard Unigestion» devrait pouvoir approcher plus facilement les plus grands investisseurs dans le private equity, alors que ce marché traverse une période difficile. Cette opération, dont les termes financiers n’ont pas été dévoilés, implique que les équipes d’Unigestion resteront à Genève. Contrôlé par la très fortunée famille Desmarais, Sagard augmente ses avoirs de 32 à 44 milliards de dollars, avec l’objectif d’atteindre 100 milliards d’ici à 2029.
En pratique, l’activité de private equity d’Unigestion (12,5 milliards de dollars d’avoirs) est vendue, mais le produit de la vente est réinvesti dans Sagard, précise Bernard Sabrier, président d’Unigestion, dans une conversation avec Le Temps. Sa fondation, Famsa, qui contrôle Unigestion et soutient des projets scientifiques ou culturels, devient l’un des principaux actionnaires de la société d’investissement montréalaise. Les autres activités d’Unigestion, dans les marchés cotés et la gestion de fortune, ne sont pas incluses dans cet accord.
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