
Sur fond de craintes concernant les capacités de production et d’approvisionnement en vaccin, l’épidémie de mpox et les annonces de l’OMS ont fait bondir en bourse certains laboratoires pharmaceutiques, en tête le danois Bavarian Nordic
La propagation d’une nouvelle souche du virus provoquant la maladie mpox (anciennement dite «variole du singe») met en évidence les difficultés d’approvisionnement en vaccin contre cette maladie. Une semaine avant de déclarer l’épidémie «urgence de santé publique de portée internationale», son plus haut niveau d’alerte, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait lancé le 9 août une invitation aux fabricants de vaccins à signaler leur intérêt pour une évaluation de leur produit par l’institution internationale. Ce processus visant à évaluer la sûreté de candidats vaccins doit permettre d’accélérer la mise à disposition de produits médicaux non autorisés pour répondre à l’urgence de la situation. Selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, 10 millions de doses seraient nécessaires pour enrayer l’épidémie sur le continent.
L’attention des autorités, mais aussi des marchés financiers, se concentre donc sur les producteurs ou potentiels producteurs. Depuis l’épidémie de 2022, la situation sur le plan des produits disponibles a peu évolué. Le vaccin MVA-BN (commercialisé sous différentes appellations) du danois Bavarian Nordic reste le seul approuvé pour le mpox à une échelle internationale. En 2022 et 2023, le laboratoire a livré 15 millions de doses. Malgré cela, la demande face à l’ampleur de la première vague avait dépassé les capacités de production.
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