C'était censé être le mariage du siècle dans le luxe. Quand LVMH et Tiffany ont annoncé leur rapprochement, en novembre 2019, tout allait pour le mieux avec des marchés lancés à l'assaut des sommets. Mais l'arrivée de la crise a conduit à une nouvelle analyse de la situation. Si les deux groupes ont très peu communiqué sur leurs négociations, la prudence était néanmoins devenue palpable au fil du temps. C'est désormais la guerre. Le 9 septembre, le groupe de Bernard Arnault a annoncé n'être "plus en mesure" de racheter "en l'état" le célèbre joaillier américain. Tiffany a aussitôt répliqué sur le terrain judiciaire, n'hésitant pas à accuser LVMH d'avoir fait traîner des démarches réglementaires.