
ANALYSE. Dans son bras de fer avec Pékin, Donald Trump s’est heurté à la dépendance américaine aux terres rares chinoises. Un accord signé à Londres met en évidence cette faiblesse sur laquelle la Chine a plusieurs fois appuyé ces dernières années
Après deux jours de négociations à Londres, la Chine et les Etats-Unis sont parvenus à un accord de principe destiné à résoudre un litige commercial. Si peu de détails ont filtré concernant la nature de cet arrangement, le principal enjeu de ces discussions est clair: l’approvisionnement des Etats-Unis en terres rares. Avec l’escalade des droits de douane contre la Chine, qui se sont élevés jusqu’à 145%, Donald Trump voulait faire un étalage de la puissance et de l’intransigeance américaine. Mais cet accord rappelle que Pékin a de sérieux arguments à opposer à Washington.
Sans chercher la surenchère, les autorités chinoises ont rendu coup pour coup à l’administration Trump et actionné le levier des terres rares. En avril, le pays suspendait la quasi-totalité de ses exportations pour sept de ces éléments centraux dans différentes industries, en mettant en place un système de licence pour autoriser leur vente à l’étranger. Contrairement à ce que leur nom peut laisser penser, ces 17 éléments métalliques sont plutôt répandus mais la Chine domine le secteur.
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