Le prochain budget britannique, annoncé fin octobre, frappera durement les étrangers fortunés basés au Royaume-Uni. Plusieurs ont déjà choisi de partir. La Suisse est l’une de leurs destinations préférées
Vingt-cinq milliards de livres, c’est le montant que la chancelière de l’Echiquier britannique Rachel Reeves doit trouver pour combler le trou dans le prochain budget de l’Etat, annoncé le 30 octobre. «Le gouvernement se trouve dans une posture délicate, estime Carl Emmerson, le directeur adjoint du think tank Institute for Fiscal Studies. La dette – et les intérêts qu’elle engendre – est élevée, les services publics ne peuvent plus absorber de coupes et le premier ministre Keir Starmer a promis de ne pas toucher aux impôts payés par les travailleurs, comme celui sur le revenu.»
Cela ne laisse guère de marge de manœuvre aux autorités, qui devront se concentrer sur des taxes marginales versées par un petit nombre de contribuables aisés. Parmi les mesures envisagées figure la révision du statut de non-dom. «Cette disposition permet aux professionnels hautement mobiles – des entrepreneurs et des financiers essentiellement – de ne pas être imposés sur les revenus générés à l’étranger durant quinze ans», note Claire Trachet, la fondatrice de la société de conseil Trachet.
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