La crise sanitaire a eu plus d'impact sur l'emploi en Wallonie qu'ailleurs: pourquoi cette différence?
Alors que la Flandre et Bruxelles ont retrouvé leur niveau d'avant la crise du coronavirus, la Wallonie reste en plus grande difficulté, selon l'"Employment Tracker" du prestataire en ressources humaines SD Worx du mois de mars. Cette étude analyse l'impact sur l'emploi de la crise sanitaire sur nos régions et provinces belges. "Il est assez clair que lorsque l'on analyse les chiffres du pourcentage des jours prestés, la Wallonie fait moins bien que les deux autres régions et c'est également le cas pour le chômage temporaire", explique Vassilios Skarlidis, Sales Manager SME chez SD Worx. La Wallonie est à 5,2% de chômage temporaire, alors que Bruxelles et la Flandre sont respectivement à 3,6% et 3,36%*.Des secteurs d'activité plus touchés que d'autresDeux facteurs principaux expliquent cette différence. Le premier concerne les secteurs d'activité, explique: "Nous remarquons en effet que certains d'entre eux, plus actifs en Wallonie, sont plus touchés par les mesures mises en place par le gouvernement et donc plus impactés comme le secteur de l'imprimerie, le travail des métaux et la construction". Plus d'ouvriers en Wallonie qu'en FlandreL'autre facteur est à chercher du côté du statut des travailleurs: "Nous remarquons par exemple qu'il y a plus d'ouvriers en Wallonie qu'en Flandre. Le télétravail a permis à de nombreux employés belges de poursuivre leur activité professionnelle. Les ouvriers n'ont pas accès à ce dispositif ce qui les désavantage et qui explique cette disparité entre la Wallonie et les autres régions", ajoute-t-il.Le Hainaut n'a pas retrouvé le rythme d'avant-criseLa province du Hainaut est le pire élève du pays en matière de jours de travail prestés. "Le Hainaut n'a pas encore retrouvé le rythme d'avant-crise: les chiffres montrent qu'ils sont 5% en dessous. C'est énorme lorsque l'on sait que la moyenne nationale est de 0,7%. C'est également la seule région qui est en d ...